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Homélie de la Toussaint 2013 du Père Julien PALCOUX

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Deiz an Hollsent

Frères et sœurs,

 

La fête de la Toussaint est demeurée une fête assez populaire, certainement en raison de sa proximité, et parfois même de sa confusion, avec la commémoration des fidèles défunts. Comme son nom l’indique, cette fête nous redit la vocation de tout baptisé qui est la vocation à la sainteté.

Je voudrais ce matin profiter de cette fête pour réfléchir avec vous sur ce qu’est la sainteté. Trop souvent, nous mettons des clichés derrière le mot « sainteté », des idées toutes faites ou bien une réalité vieillotte, dépassée…alors que récemment, par exemple à la mort du Bienheureux Pape Jean-Paul II, le cri du peuple de Dieu a été : « Subito Sancto », appel à la proclamation immédiate de la sainteté de Jean-Paul II ! Que signifie exactement la sainteté ? parce que c’est une notion qui habite le cœur du peuple de Dieu.

A partir des textes de la liturgie de ce jour, je voudrais regarder 3 aspects de la sainteté : 1er aspect : la sainteté est un appel au bonheur ; 2èm aspect : la sainteté est l’accueil de la miséricorde de Dieu ; et enfin 3èm aspect, la sainteté est une participation à la Croix du Christ.

Si nous regardons le premier aspect de la sainteté, c’est celui qui consiste à dire que nous sommes tous appelés au bonheur. Qui ne l’a pas entendu dans l’Evangile ? : « Heureux les pauvres de cœur », « Heureux les doux », « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice » etc…La sainteté, c’est ni plus ni moins, qu’être appelés au bonheur, à être heureux. Mais attention, où se situe ce bonheur ? En Dieu ! C’est-à-dire que la sainteté est un chemin qui conduit au bonheur parfait en Dieu. Et la fête de la Toussaint nous redit que nous sommes tous appelés à ce bonheur. Tout le monde. Pas seulement certains.  Pas seulement un peuple. Tous. C’est le sens du pronom « tous » dans le mot « Toussaint ». Cette universalité de la vocation au bonheur est figurée en langage codé dans la première lecture, tirée du livre de l’Apocalypse : « Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du signe du sceau : ils étaient 144 000, 12 000 de chacune des douze tribus d’Israël. » 144 000, c’est 12 fois 12 000, c’est-à-dire, symboliquement la totalité de peuple de Dieu. L’auteur de l’Apocalypse dit d’ailleurs ensuite : « j’ai vu une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, langues, peuples et langues. »

Ce chemin des Béatitudes peut paraître ardu, difficile ; oui, c’est vrai. Mais ce chemin est vrai. Jésus n’a jamais menti ni enjolivé les réalités de la vie humaine. Et, ceux qui parmi nous sont éprouvés d’une manière ou d’une autre dans leur vie, ressentent combien ces paroles sont des paroles de Vérité. Ces 9 Béatitudes, ces 9 paroles de Jésus qui appellent au bonheur, sont comme 9 portes d’entrée qui, si nous les suivons, nous conduiront au Bonheur en Dieu. A chacun de trouver sa porte d’entrée et de suivre le chemin qui s’ouvre devant lui. Mais, attention, Jésus ne trompe personne : le bonheur parfait n’est pas de ce monde.

Qu’est-ce qu’être saint ? C’est être appelé à être heureux et à vivre ce bonheur avec Dieu et en Dieu. 

Mais, ce chemin est difficile. Dans l’Evangile, Jésus prononce ces paroles après avoir gravi une montagne. Gravir une montagne, c’est difficile ; ce n’est pas un chemin facile. La sainteté, c’est par conséquent accueillir dans le chemin de notre vie, par moment éprouvé ou éprouvant, c’est accueillir l’Amour de Dieu qui vient nous relever lorsque nous tombons. Là encore, il faut se défaire d’un cliché qui est que la sainteté est une sorte de perfection morale. Personne n’est parfait. Les saints n’ont pas été parfaits. Regardez au hasard, les 2 plus grands, la Vierge Marie mise à l’écart… : St Pierre et St Paul. St Pierre, en guise de perfection, on peut mieux faire. Il reniera par 3 fois Jésus. Quant à St Paul, en guise de perfection, c’est pareil : il tuait des chrétiens et en redemandait. La sainteté ne consiste donc pas en une sorte de perfection morale, mais dans l’accueil de la miséricorde de Dieu dans notre vie, dans notre être de pécheur. St Pierre, St Paul ont accueilli la miséricorde du Christ et se sont convertis. De ce fait, par la puissance et la fécondité de leur conversion, l’Eglise nous les donne en exemple pour nous encourager. Elle les reconnait comme saints. Et, du fait de leur sainteté, qui est une participation à la sainteté du Christ, l’Eglise reconnaît qu’ils intercèdent pour nous et que l’on peut donc se confier à leur prière.

Savez-vous qu’il y a plusieurs étapes pour reconnaître quelqu’un saint ? La première étape consiste à reconnaître l’héroïcité des vertus de telle ou telle personne. En clair, l’Eglise reconnaît que dans la vie de telle personne, il y a de belles vertus dignes d’imitation. La personne est déclarée vénérable.

La deuxième étape consiste à reconnaître le caractère « bienheureux » de la personne. Elle participe d’une certaine manière au Bonheur de Dieu. D’ailleurs, pour proclamer une personne « Bienheureuse », l’Eglise s’appuie sur un miracle.

Enfin, la dernière étape est celle de la canonisation. L’Eglise reconnaît telle personne sainte. Il doit y avoir ici un 2ème miracle, distinct du 1er. L’Eglise reconnaît ici la parfaite communion avec Dieu et la plénitude de l’intercession de ce saint. Les personnes que l’Eglise proclame « saintes » sont des aides pour nous sur ce chemin difficile de la conversion. Alors, il est vrai que dans cette multitude de saints qui intercèdent pour nous, une place privilégiée revient à la Vierge Marie, en raison de sa maternité divine. Elle, ce n’est pas qu’elle a accueilli la miséricorde de Dieu dans sa vie ; c’est que, n’étant aucunement marquée du péché, elle n’a jamais péché, et par conséquent, c’est que sa personne est demeurée entièrement pure et ouverte à Dieu, sans jamais la moindre fermeture. En ce sens, l’intercession de la Vierge Marie est encore plus puissante que même celle de tous les saints réunis…

Qu’est-ce qu’être saint ? C’est être appelé à être heureux en Dieu en accueillant sa miséricorde qui nous pousse à convertir notre vie.

Dernier aspect que je voudrais méditer avec vous ce matin : la sainteté, c’est participer à la Croix du Christ.

Ceci est annoncé dans la première lecture. La foule qui acclame Dieu et se prosterne devant Lui est une foule en « vêtements blancs avec des palmes à la main. » La couleur blanche symbolise la sainteté ; les palmes sont le signe du martyre. Et celui qui a la vision dit que les gens de cette foule « viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leur vêtement, ils les ont purifiés dans le sang de l’Agneau ». Le message est clair : ils ont participé à la Passion du Christ, morts avec Lui et pour Lui. Il s’agit donc bien d’une participation à la Croix du Christ, c’est-à-dire à la souffrance de Dieu pour les hommes. Nous touchons ici une réalité délicate. Tous les saints ont soufferts dans leur vie ;parfois physiquement, moralement, spirituellement ; parfois pour l’Eglise, et même parfois à cause de l’Eglise. Le saint participe à l’Amour de Dieu qui passe et se donne par la Croix. Il y a une souffrance qui conduit au Salut : c’est celle qui accepte la Croix. Il y a une souffrance qui conduit à la mort, c’est celle qui refuse la Croix.

La participation à la Croix du Christ a une conséquence directe, c’est celle de la communion des saints. Puisque toux ceux qui participent à la Croix du Christ sont unis au Christ, eh bien, tous entrent en communion les uns avec les autres. La communion des saints n’est pas le rassemblement des parfaits, de ceux qui ont des points communs ou des affinités communes. La communion des saints est une conséquence de notre communion à Jésus, une conséquence de notre participation à la sainteté de Jésus. Pas de communion des saints sans communion avec Jésus, pas de communion des saints sans communion avec l’Eglise qui est aujourd’hui, depuis l’Ascension de Jésus, le Corps du Christ Ressuscité.

En cette fête de la Toussaint, demandons au Seigneur et à tous les saints qu’ils renforcent notre communion en son Eglise et qu’ils soutiennent tous ceux qui sont particulièrement éprouvés sur le chemin de leur vie chrétienne. Amen !

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Messes du 22 au 28 avril 2024

Semaine 16

Lundi 22 avril – de la férie

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00

Mardi 23 avril – S. Georges, martyr ; S. Adalbert, évêque et martyr

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00
  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 24 avril – S. Fidèle de Sigmaringen, prêtre et martyr

  • Messe à l’église de Pullay à 18:00

Jeudi 25 avril – S. Marc, évangéliste

  • Messe à l’église des Juignettes à 18:00

Vendredi 26 avril – de la férie

  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 27 avril – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Eglise de Bourth à 11:00 – Baptême
  • Messe à l’église de Ambenay à 18:00

Dimanche 28 avril – 5ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00 – Baptême
  • Centre Bethléem de 12:30 à 16:30 – Foi et lumière
  • Randonnée pastorale de Ambenay, Rugles et Bois-Arnault de 14:00 à 17:00

Messes du 29 avril au 5 mai 2024

Semaine 17

Lundi 29 avril – Ste Catherine de Sienne, vierge et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 30 avril – S. Pie V, pape; St Adjutor, moine

  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 1 mai – S. Joseph, travailleur

  • Messe à l’église de Chaise Dieu du Theil à 18:00

Jeudi 2 mai – S. Athanase, évêque et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de Chéronvilliers à 18:00

Vendredi 3 mai – S. Philippe et S. Jacques, Apôtres

  • Messe à l’Ehpad de Rugles à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Chapelet de la Confrérie
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 4 mai – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Centre Bethléem de 10:00 à 11:00 – Rencontre catéchumène
  • Eglise de Mandres à 11:00 – Baptêmes
  • Eglise de St Germain de Rugles à 11:30 – Baptême
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Mariage Rodolphe Giquel & Ludivine Blin
  • Messe à l’église de Bois-Arnault à 18:00

Dimanche 28 avril – 6ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de Bourth à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00
  • Randonnée pastorale de Cintray, Francheville à Bourth de 14:00 à 17:15
  • Eglise de la Madeleine à 16:00 – Concert de Jean-Claude Borelly trompetiste