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Homélie du 2ème dimanche de l’Avent du Père Julien PALCOUX

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2ème Dimanche de l’Avent

Frères et sœurs,

 

Dimanche dernier, nous avons médité sur la signification du temps de l’Avent qui est de nous préparer à la venue du Seigneur. Nous avons vu qu’il y  a plusieurs venues du Seigneur : une dont nous faisons mémoire, une qui est actuelle et une qui est à venir. Alors, maintenant, regardons concrètement comment préparer cette venue. Il faut d’abord la préparer pour soi avant de la préparer pour les autres. Il peut y avoir ici une charité ou une compassion mal comprise. Parce que, si vous n’êtes pas capable d’accueillir le Seigneur en vous, vous ne pourrez pas être capable d’aider les autres à l’accueillir en eux. Le proverbe « Charité bien ordonnée commence d’abord par soi-même » est bien vrai et bien juste.

            La collecte de la messe attire notre attention sur un premier point, qui je pense, nous concerne tous. La prière dit ceci : « Seigneur tout puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils. » Qui en effet n’a pas de soucis, de préoccupations ? je pense que nous en avons tous. Que cela soit au sein du couple, de la famille, de la santé, de l’avenir, du travail, de la scolarité, des études…Et si on ne combat pas, on peut se laisser envahir par ses soucis ou bien par le train train de la vie quotidienne…et on n’est plus disponible à la venue du Seigneur. Non pas qu’Il ne vienne pas. Le Seigneur n’abandonne personne ; Il accomplit toujours ses promesses nous rappelle la première lecture ; donc Il vient…mais nous pouvons passer à côté de sa venue. A ce sujet, rappelez-vous que la véritable paix est un don de Dieu. La véritable paix, n’est pas l’absence de soucis. Vous pouvez très bien avoir plein de soucis et être en paix, les vivre en paix. Alors, cela demande certes une certaine qualité de vie spirituelle ; mais c’est tout à fait faisable.  Si vous laissez le Seigneur venir vivre en vous, Il vous aidera à les porter, à les supporter, et à les résoudre. Bien souvent, on se crispe sur nos préoccupations cherchant à les résoudre ; mais c’est le mouvement inverse qu’il faut faire. Il faut se décrisper et les remettre au Seigneur.

 

            Ceci-dit, au-delà de ce travail spirituel que nous sommes appelés à vivre, au-delà de ce travail de discernement et de « tri », même si nous laissons le Seigneur porter avec nous nos préoccupations, nous avons à participer à son œuvre. Le Seigneur ne nous sauve pas sans nous, amis avec nous. Comment, concrètement, permettre sa venue dans notre vie ? dans notre cœur ? ou encore dans notre temps ? C’est St Jean-Baptiste, le spécialiste de la préparation de la venue du Seigneur qui nous renseigne. Pour bien comprendre le travail de conversion auquel nous sommes invités, il faut considérer notre cœur, coeur au sens de cœur biblique c’est-à-dire le lieu de notre être profond marqué  par la présence de Dieu mais aussi par notre personnalité, il faut considérer notre cœur avec sa topographie particulière et propre. Chaque cœur est différent parce que chaque personne  a une histoire différente. Dans chaque cœur, il y a des ravins, des collines, des montagnes, des routes dangereuses, tortueuses. Alors, trois choses sont importantes.

La première : « Tout ravin sera comblé. » Les ravins sont les lieux dangereux où nous tombons, des lieux où nous pouvons perdre la vie. En clair, ce sont nos blessures personnelles, nos lieux de fragilité, nos lieux de péchés. Là est toute la différence entre la psychologie et la spiritualité. D’un point de vue psychologique, il est important de se connaître soi-même pour vivre mieux avec soi. D’un point de vue spirituel, il s’agit de laisser Dieu habiter tout notre être pour le guérir. On évite les lieux dangereux quand on les connait ; mais la conversion va plus loin ; elle consiste à combler ces ravins. Là, les efforts volontaires ne suffisent pas. Mais c’est la grâce qui petit à petit agit, modèle et transforme notre être. Deux sacrements agissent comme des médicaments puissants de conversion : la communion, la confession. La grâce du sacrement de la confession se dépose directement sur les blessures que l’on a montrées à Dieu. Et là, Dieu agit. A ce propos, on entend souvent des réflexions du style : « Les petits péchés, cela ne sert à rien de les confesser ; parce que de toute manière, je sais que je recommencerai. » Oui, eh bien, ceux qui disent cela n’ont rien compris. Justement, c’est parce que « je sais que  je recommencerais » qu’il faut les confesser, que j’ai besoin de la grâce de Dieu. Parce que ces petits péchés sont d’autant plus difficiles à combattre qu’ils se sont enracinés dans notre cœur, dans nos habitudes, et que, finalement, ils font partis de nous ; on s’y habitue et on ne vit pas trop mal avec. Ils sont donc, même s’ils sont petits, plus difficiles à déraciner. C’est là, qu’on a davantage besoin de la grâce de Dieu.

La deuxième : « Toute montagne et toute colline seront abaissées. » Là, il s’agit d’obstacles à la grâce, à la vie. Alors, il y a des obstacles de différentes tailles. Ces images désignent l’orgueil, l’orgueil qui me conduit à penser que je n’ai pas besoin de Dieu, que je me suffis à moi-même ; que je n’ai pas besoin des autres, que je suis meilleur qu’eux. Ces péchés gênent la venue du Seigneur. Là aussi, les médicaments, sont l’humilité, la confession et la demande de pardon. Un cœur qui ne demande pas pardon est un coeur dur, fermé, et un cœur qui dans le fond n’est pas ouvert à l’amour et n’aime pas. Beaucoup de personnes pensent aimer : mais demandons-nous toujours  si nous demandons pardon à Dieu et aux autres. Là est la marque d’un amour est vrai.

La troisième : « Les passages tortueux deviendront droits. » En fonction de nos qualités, de nos défauts, de nos désirs, de notre histoire, les routes ne sont pas toujours droites. Par sa lumière, le Seigneur vient nous éclairer pour les redresser. C’est ce que nous chantons dans la Séquence de la Pentecôte, dans le Veni Sancte Spiritus : « Rends droit ce qui est faussé. » Là, nous voyons bien la différence entre le travail psychologique et le travail spirituel ; entre le fait de se connaître soi-même et la conversion.

 

            La collecte de la messe donne la finalité de ce travail de conversion : « mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. » Le but de la conversion n’est pas de nous convertir pour le plaisir de nous convertir, mais pour nous faire entrer dans la vie de Dieu. Ici, nous avons une autre conversion à vivre. En nous convertissant, ce n’est pas Dieu qui entre dans ma vie, c’est moi qui entre dans la sienne ; comme dans la prière : ce n’est pas en fait moi qui prie Dieu, mais Dieu qui prie en moi ; comme dans la Sainte Communion : alors que nous l’assimilons, c’est en fait Lui qui nous assimile en Lui et qui, de ce fait, nous fait toujours devenir plus Lui. Dieu restaure son image en nous. Il est le principe de conversion et d’action.

            Profitons de ce temps de l’Avent pour approfondir notre conversion et pour revenir à Dieu. Amen !

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Messes du 22 au 28 avril 2024

Semaine 16

Lundi 22 avril – de la férie

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00

Mardi 23 avril – S. Georges, martyr ; S. Adalbert, évêque et martyr

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00
  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 24 avril – S. Fidèle de Sigmaringen, prêtre et martyr

  • Messe à l’église de Pullay à 18:00

Jeudi 25 avril – S. Marc, évangéliste

  • Messe à l’église des Juignettes à 18:00

Vendredi 26 avril – de la férie

  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 27 avril – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Eglise de Bourth à 11:00 – Baptême
  • Messe à l’église de Ambenay à 18:00

Dimanche 28 avril – 5ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00 – Baptême
  • Centre Bethléem de 12:30 à 16:30 – Foi et lumière
  • Randonnée pastorale de Ambenay, Rugles et Bois-Arnault de 14:00 à 17:00

Messes du 29 avril au 5 mai 2024

Semaine 17

Lundi 29 avril – Ste Catherine de Sienne, vierge et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 30 avril – S. Pie V, pape; St Adjutor, moine

  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 1 mai – S. Joseph, travailleur

  • Messe à l’église de Chaise Dieu du Theil à 18:00

Jeudi 2 mai – S. Athanase, évêque et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de Chéronvilliers à 18:00

Vendredi 3 mai – S. Philippe et S. Jacques, Apôtres

  • Messe à l’Ehpad de Rugles à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Chapelet de la Confrérie
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 4 mai – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Centre Bethléem de 10:00 à 11:00 – Rencontre catéchumène
  • Eglise de Mandres à 11:00 – Baptêmes
  • Eglise de St Germain de Rugles à 11:30 – Baptême
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Mariage Rodolphe Giquel & Ludivine Blin
  • Messe à l’église de Bois-Arnault à 18:00

Dimanche 5 mai – 6ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de Bourth à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00
  • Randonnée pastorale de Cintray, Francheville à Bourth de 14:00 à 17:15