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Homélie de la messe du 13ème dimanche du Temps Ordinaire du Père Julien PALCOUX

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13ème dimanche du Temps Ordinaire

Frères et sœurs,

 

En présentant une situation que nous connaissons bien, à savoir que l’homme se tourne vers Dieu surtout lorsque ça ne va pas, l’Evangile de ce jour aborde la question de l’acte de foi ; de la nature de l’acte de foi. Des conséquences de l’acte de foi.

            St Marc nous présente deux actes de foi, bien différents. Il y a celui du chef de la synagogue, Jaïre, qui est un homme important, reconnu, influent. Un homme qui jouit d’une considération sociale importante et qui pose à Jésus un acte de foi affirmé, public : « Ma petite fille est à toute extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »

            Et il y a ce deuxième acte de foi, celui de cette pauvre femme qui ne sait plus à quel saint se vouer, dirait-on aujourd’hui. Elle a tout essayé ; tout perdu ; elle n’a plus d’espoir. Contrairement à Jaïre, elle ne pose pas un acte de foi extérieur, public ; elle s’approche de Jésus par derrière ; elle profite de la foule pour se cacher. Son acte de foi est essentiellement intérieur : « Elle se disait, nous rapporte St Marc : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » » Et elle est exaucée.

            Ces deux actes de foi sont importants. Ils nous disent que Dieu ne regarde pas le rôle, la place, l’importance que nous avons dans la société. La valeur de l’acte de foi ne repose pas sur notre condition, notre apparence, notre tenue, mais elle repose dans notre cœur. Tout le monde peut faire un acte de foi. Même des non-chrétiens ! Ce qui est important dans l’acte de foi, c’est la qualité, le degré de la foi qui est mis dedans. La foi étant une vertu théologale, c’est-à-dire une vertu mise par Dieu en nous pour nous permettre d’aller à Lui, plus nous mettons de la foi et de l’amour dans un acte, plus Dieu est présent, et plus on Lui permet d’agir avec ses propres moyens et non les nôtres.

 

            Quelles sont les conditions nécessaires pour poser un acte de foi ?

La première évidemment est de poser sur Dieu un regard juste. La première lecture nous donne à ré-entendre ce qu’est Dieu, ce qu’Il veut et comment Il agit : « Dieu n’a pas fait la mort ; Il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. » En dehors de cette ligne-là, toute autre considération sur Dieu est fausse et faussée. Et Dieu sait qu’aujourd’hui, bon nombre d’idées fausses courent sur Dieu. Dieu est presque rendu responsable de tous les malheurs qui existent. Dans de telles dispositions, il ne sera pas possible de poser une acte de foi.

La deuxième condition est de croire en la toute-puissance de Dieu, qui, pour nous chrétiens, triomphe dans l’Evènement de la Résurrection. Si nous ne croyons pas en la Toute-Puissance de Dieu, si nous ne croyons pas en la puissance de sa divinité, alors il sera impossible de poser un acte de foi. Pour autant frères et sœurs, et c’est là que les choses deviennent un peu plus subtiles, croire en la Toute-Puissance de Dieu, ne constitue pas une fuite de la réalité. L’acte de foi n’est pas une fuite de la réalité aussi dure soit-elle. Il consiste justement en un consentement à la réalité. On a souvent reproché à l’Eglise Catholique, notamment dans les régimes totalitaires comme le communisme, d’encourager les gens à accepter leurs conditions difficiles, voire à favoriser la résignation à telle ou telle situation délicate. Mais, ces attaques sont fausses. Ce qu’on voulait, c’était museler l’Eglise qui était le seul rempart de liberté contre le totalitarisme. Ceci dit, la foi chrétienne tire sa force et dans le consentement à la réalité et dans la foi en la toute-puissance de Dieu. Si le consentement à la réalité n’est pas là, nous sommes dans le déni, l’utopie, ou le solipsisme, et nous nous coupons de l’action de Dieu qui, Lui, agit dans le réel et non dans l’illusion. La véritable force de la foi chrétienne réside non dans le fait que le réel n’arrive pas, mais dans la transformation du réel. Mais, pour le transformer, il faut nécessairement y consentir.

Nous avons de nombreux exemples dans l’Evangile de ce que je vous dis là. La résurrection de Lazare en est un bon. Jésus attend délibérément que Lazare meure avant d’aller auprès de lui et avant de le ressusciter. L’intervention de cette femme qui subissait des pertes de sang en constitue un autre. Ce miracle retarde l’arrivée de Jésus chez Jaïre pour aller voir sa fille. Et on vient lui dire que la fille est morte. Consentement à la réalité. Jésus va dire au chef de la synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » Acte de foi, malgré ce qui vient d’être dit. Vous noterez un autre élément important concernant l’acte de foi. Il engage notre liberté. Qu’est-ce que je vais écouter ? croire ? mes peurs ? ce qu’on dit ? ou Dieu ? «  Ne crains pas ; crois seulement. » C’est-à-dire : n’écoute pas les autres, n’écoute pas tes peurs. Mais écoute Dieu. Et souvenons-nous d’une chose importante : Dieu est toujours maître du temps ; il n’est jamais trop tard.

 

Alors, venons-en aux conséquences de l’acte de foi. C’est l’épisode de la femme qui nous en apprend le plus sur cet aspect-là. La démarche de la femme hémoroïsse nous redit que tout le monde peut accéder à Dieu quel qu’il soit ; qu’elle que soit son histoire. Cet épisode nous redit que Dieu voit toute démarche, et qu’il répond. Mais, Il ne répond pas comme un distributeur. L’acte de foi engage. C’est la raison pour laquelle Jésus ne se satisfait pas de l’anonymat de la femme et de sa démarche. Il la pousse à sortir de l’anonymat, de la foule : « Qui a touché mes vêtements ? » L’acte de foi se vérifie dans la fait qu’au-delà de la demande et de son exaucement, la personne entre véritablement en relation avec Jésus. Il faut que la femme sorte de la foule, qu’elle parle de personne à personne avec Jésus, qu’elle assume devant les autres son acte de foi. Il n’y a rien de pire que les personnes qui restent distantes de Dieu tout en ayant recours à lui. Et ne couvrons pas cela sous les voiles de l’humilité. L’humilité, la discrétion ont parfois bon dos pour justifier un non engagement ! C’est la même indélicatesse par rapport à Dieu que les 9 lépreux guéris qui ne sont pas revenus remercier Jésus. L’acte de foi comporte en lui-même une dimension publique. Aujourd’hui, beaucoup de personnes s’approchent de Dieu discrètement, beaucoup de personnes viennent à l’Eglise quand il n’y a personne, mettre un cierge, prier, parfois en faisant attention que personne ne les voie. Si Dieu voit le cœur de toute démarche, attention à ne pas se cacher dans l’anonymat ou le faux-argument de la discrétion. Car il y aurait quelque chose de pas juste, qui abîmerait le cœur de la démarche. Un acte de foi a une dimension publique.

 

Frères et sœurs, prions pour toutes les personnes qui s’approchent de Dieu dans l’obscurité. Demandons pour elle la force d’assumer leur démarche. Prions aussi pour que notre paroisse aide les gens à poser des actes de foi et à grandir dans leur relation à Dieu. Amen !

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Messes du 8 au 14 avril 2024

Semaine 14

Lundi 8 avril – Annonciation du Seigneur

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 9 avril – de la férie

  • Centre Bethléem de 16:30 à 18:30 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 10 avril – de la férie

  • Messe à l’église de Bourth à 18:00

Jeudi 11 avril – S. Stanislas, évêque

  • Messe à l’église de St Antonin de Sommaire à 18:00

Vendredi 12 avril – de la férie

  • Messe à l’Ehpad de La Vannerie à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 13 avril – S. Martin Ier, pape, martyr

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Eglise de St Germain de Rugles à 16:00 – Mariage de Kevin Piquet et Tiffany Kayser
  • Messe à l’église de Chaise-Dieu du Theil à 18:00

Dimanche 14 avril – 3ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Centre Bethléem de 9:30 à 10:30 – Préparation première communion
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00 – Messe des familles
  • Eglise St Germain de Rugles à 16:00 – Concert

Messes du 1 au 7 avril 2024

Semaine 13

Lundi 1 avril – Lundi dans l’Octave de Pâques

  • Eglise de St Germain de Rugles de 15:00 à 16:00 – Neuvaine de la miséricorde

Mardi 2 avril – Mardi dans l’Octave de Pâques

  • Centre Bethléem de 16:30 à 18:30 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 3 avril – Mercredi dans l’Octave de Pâques

  • Messe à la maison de retraite Korian à Rugles à 15;00
  • Messe à l’église de Bâlines à 18:00

Jeudi 4 avril – Jeudi dans l’Octave de Pâques

  • Messe à l’Ehpad de La Vannerie à 15:00
  • Messe à l’église de Chéronvilliers à 18:00

Vendredi 5 avril – Vendredi dans l’Octave de Pâques

  • Messe à l’Ehpad de Rugles à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Chapelet de la Confrérie
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 6 avril – Samedi dans l’Octave de Pâques

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Centre Bethléem de 10:00 à 11:00 – Rencontre catéchumène
  • Eglise de la Madeleine à 11:00 – Mariage de Pierre Foloppe et Capucine Lonson
  • Messe à l’église de Bois-Arnault à 18:00

Dimanche 7 avril – 2ème Dimanche de Pâques ou de la Divine Miséricorde

  • Messe à l’église de Bourth à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00