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Homélie de la messe de la Fête du Baptême du Seigneur du Père Julien PALCOUX

 

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Fête du Baptême du Seigneur

Frères et sœurs,

 

La fête du baptême du Seigneur nous rappelle notre propre baptême ; elle nous rappelle que pour suivre le Christ, nous avons choisi de renoncer à Satan et elle nous rappelle notre propre mission de baptisés. Je souhaiterais méditer avec vous sur le baptême dans la perspective qui est la nôtre sur la paroisse, dans notre diocèse, à savoir une perspective résolument missionnaire. Comment le baptême que nous avons reçu fait de nous des êtres missionnaires ?

            Et d’emblée se pose à nous une première question : pourquoi Jésus choisit-Il de se faire baptiser ? Quel besoin a-t-Il de recevoir le baptême, Lui qui est le Fils de Dieu, Lui qui n’est porteur d’aucun péché ? Eh bien, la réponse est simple : aucun! Jésus  n’a aucun besoin d’être baptisé. Ce n’est donc pas pour Lui qu’Il reçoit le baptême, mais c’est en fait notre humanité qu’Il vient baptiser, cette humanité qu’Il est venu assumer pour la sauver du péché. Non seulement par son baptême, Jésus rend efficace le salut de notre humanité par sa divinité, mais Il institue en quelque sorte le sacrement du baptême.

            Certes, le sacrement du baptême existait déjà puisque Jean-Baptiste, son cousin, baptisait déjà. Mais ce rite n’était pas un sacrement. Avec les mots de l’époque d’ailleurs, Jean-Baptiste disait : « Moi, je vous ai baptisés dans l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit-Saint. » Il distinguait déjà deux rites. Le baptême administré par Jean-Baptiste était un baptême de conversion, un rite qui accompagnait un désir de conversion ; le baptême administré par Jésus sera un baptême efficace, un baptême qui donne le Salut. L’un annonçait ; l’autre accomplit. En fait, Jésus fait du rite célébré par son cousin un sacrement. Une fois Jésus baptisé, le baptême deviendra pleinement efficace : il donne le Salut, donne la foi, fait entrer dans la vie éternelle, nous fait devenir fils ou fille de Dieu, et nous fait entrer dans la famille de Jésus, c’est-à-dire, dans l’Eglise.

 

            A partir de ce sacrement qu’institue Jésus, je voudrais réfléchir sur la conversion. Dans l’acte de conversion, il y a deux réalités, figurées par les deux rites de baptême (celui de Jean-Baptiste et celui de Jésus) : il y a tout d’abord l’action de Dieu qui pousse et qui conduit à la conversion. Et il y a la liberté de l’homme qui répond à l’initiative de Dieu. La conversion ne peut pas être un acte délibéré et seul de l’homme. On retomberait alors dans le baptême de Jean-Baptiste, incapable de donner le salut. Il faut et le don de Dieu et la collaboration de l’homme. Par le sacrement du baptême que Jésus institue, Dieu agit directement au cœur de notre humanité ; Il agit par la grâce et peut ainsi guérir notre humanité. Pour qu’il y ait guérison, il faut qu’il y ait action de la grâce ; donc initiative de Dieu.

            Ces quelques réflexions toutes simples nous font réfléchir sur notre manière de vivre les sacrements. L’efficacité des sacrements dépend de notre coopération à l’œuvre de Dieu en nous. Plus nous offrons une coopération pure de tout péché, plus les sacrements agiront avec force en nous, et plus leurs effets seront efficaces et visibles.

            A titre d’exemple, je reprends la formule baptismale de profession de foi que nous utiliserons tout à l’heure pour affirmer notre foi, formule qui a été prise au jour de notre baptême. Avant de répondre par trois fois à la profession de foi trinitaire, le rituel prévoit un triple questionnement qui n’a pour d’autre but que de souligner, favoriser et susciter notre engagement libre au don de la grâce qui va être fait dans le sacrement. Ces 3 questions sont les suivantes : 1) Pour vivre dans la liberté des enfants de Dieu, rejetez-vous le péché ? 2) Pour échapper à l’emprise du péché, rejetez-vous ce qui conduit au mal ? 3) Pour suivre Jésus, le Christ, rejetez-vous Satan qui est l’auteur du péché ? Ces 3 questions nous montrent la complémentarité existant entre la liberté de l’homme et sa juste coopération à l’œuvre de Dieu et le don de la grâce qui va être fait dans le sacrement du baptême. Cela nous permet aussi de comprendre que l’efficacité du sacrement dépend de la qualité de notre réponse à ses 3 questions.

 

            Pour terminer sur « l’anniversaire » de notre baptême, il nous faut réfléchir sur la manière dont nous nourrissons, dont nous entretenons la grâce de la vie baptismale.

St Jean a un texte assez élaboré que nous avons entendu dans la deuxième lecture : « Jésus-Christ est venu par l’eau et le sang : pas seulement l’eau, mais l’eau et le sang. (…) Ils sont trois qui rendent témoignage, l’Esprit, l’eau et le sang ; et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage. » Voilà qui est bien énigmatique. En fait, ce que St Jean dit est assez simple, une fois qu’on le décode.

« Jésus Christ  est venu par l’eau et le sang » : cela veut dire qu’Il est homme et Dieu. Dit de manière plus théologique : Il est Dieu fait homme. L’eau est le symbole de l’humanité ; le sang, le symbole de la divinité. Ce sont d’ailleurs ces deux éléments que nous retrouvons au moment du rite liturgie de l’offertoire : le prêtre verse du vin, signe de la divinité du Christ, dans le calice ; et la goutte d’eau ajoutée, symbolise l’humanité de Jésus. Dans le calice, c’est donc Jésus Dieu et homme que nous retrouvons.

Et lorsque St Jean reprend : « Pas seulement l’eau, mais l’eau et le sang », cela signifie : Il n’est pas seulement homme, mais homme et Dieu. Et l’Esprit qui rend témoignage, c’est l’Esprit Saint qui aide à reconnaître et à confesser la divinité et l’humanité de Jésus.

Faisons maintenant une lecture symbolique. Ces trois éléments représentent 3 sacrements : l’eau, c’est le sacrement du baptême ; le sang, celui de l’Eucharistie et l’Esprit la confirmation. Lorsque St Jean écrit : « et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage » il nous dit aussi que ces trois sacrements se rejoignent et se complètent. La vie baptismale, la vie divine qui  nous est donnée au baptême est nourrie par le sacrement de l’Eucharistie ; et elle doit être fortifiée par le sacrement de la confirmation. Un baptisé qui ne nourrit pas sa vie divine par la Messe est un homme qui ne se nourrit plus et dont la vie humaine dépérit. Un baptisé qui n’est pas confirmé est un baptisé qui n’est pas entré dans la vie adulte et qui n’a pas reçu la force nécessaire pour assumer sa mission de baptisés. On se plaint aujourd’hui que les chrétiens soient tièdes, endormis, passifs ; oui, c’est vrai. Mais combien sont confirmés ? Combien ont reçu la force nécessaire pour vivre  leur mission de baptisés ? Pendant des années,  on a arrêté de parler du sacrement de la confirmation ; on ne le proposait plus, ou alors on en a fait un sacrement de l’élite ! Il est temps de redécouvrir ce sacrement qui nous fait devenir adultes dans la foi et qui nous donne les moyens d’assumer la mission de l’Eglise. C’est le sacrement dont l’Eglise a besoin aujourd’hui !

            Sachez à titre d’exemple que, sur la paroisse, 12 adultes et 16 adolescents se préparent au sacrement de la confirmation. Mais, les portes sont ouvertes ! On peut être confirmés à tout âge. Nous qui réfléchissons à la mission et à l’évangélisation sur la paroisse, sachons proposer à ceux dont la foi et le baptême n’ont pas été confirmés, sachons leur proposer le sacrement de la confirmation. C’est aussi par là que commence l’Evangélisation. Amen !

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Messes du 22 au 28 avril 2024

Semaine 16

Lundi 22 avril – de la férie

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00

Mardi 23 avril – S. Georges, martyr ; S. Adalbert, évêque et martyr

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00
  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 24 avril – S. Fidèle de Sigmaringen, prêtre et martyr

  • Messe à l’église de Pullay à 18:00

Jeudi 25 avril – S. Marc, évangéliste

  • Messe à l’église des Juignettes à 18:00

Vendredi 26 avril – de la férie

  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 27 avril – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Eglise de Bourth à 11:00 – Baptême
  • Messe à l’église de Ambenay à 18:00

Dimanche 28 avril – 5ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00 – Baptême
  • Centre Bethléem de 12:30 à 16:30 – Foi et lumière
  • Randonnée pastorale de Ambenay, Rugles et Bois-Arnault de 14:00 à 17:00

Messes du 29 avril au 5 mai 2024

Semaine 17

Lundi 29 avril – Ste Catherine de Sienne, vierge et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 30 avril – S. Pie V, pape; St Adjutor, moine

  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 1 mai – S. Joseph, travailleur

  • Messe à l’église de Chaise Dieu du Theil à 18:00

Jeudi 2 mai – S. Athanase, évêque et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de Chéronvilliers à 18:00

Vendredi 3 mai – S. Philippe et S. Jacques, Apôtres

  • Messe à l’Ehpad de Rugles à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Chapelet de la Confrérie
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 4 mai – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Centre Bethléem de 10:00 à 11:00 – Rencontre catéchumène
  • Eglise de Mandres à 11:00 – Baptêmes
  • Eglise de St Germain de Rugles à 11:30 – Baptême
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Mariage Rodolphe Giquel & Ludivine Blin
  • Messe à l’église de Bois-Arnault à 18:00

Dimanche 5 mai – 6ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de Bourth à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00
  • Randonnée pastorale de Cintray, Francheville à Bourth de 14:00 à 17:15