2 mai – Saint Athanase, évêque et docteur de l’Église. Patriarche d’Alexandrie de 328 à 373.

Saint Athanase, évêque et docteur de l’Église. Patriarche d’Alexandrie de 328 à 373.

Athanase n’eut qu’un objectif : défendre la foi en la divinité du Christ. Cinq exils ne vinrent pas à bout de son caractère, de son amour pour Jésus, Dieu-fait-Homme.

L’Église toute couverte encore du sang de ses Martyrs, allait, au IVe siècle, avoir à subir des assauts plus redoutables encore de l’hérésie. Le prêtre Arius ose dépouiller le divin Ressuscité de toute sa gloire de Fils de Dieu pour en faire une simple créature plus élevée que les autres en grâce. Dieu alors suscita saint Athanase, remplit de l’Esprit de sagesse, et « l’oint, comme Évêque d’Alexandrie ; athlète du Christ, il eut à prêcher la vérité du Maître, au prix de sacrifices sans nombre.

Il fut l’homme d’un mot : homoousios. Pour défendre les implications théologiques de ce terme qui, en grec, signi­fie « de même substance », le patriarche d’Alexandrie accepta d’endurer vexations, calomnies, menaces et exils.

Mais l’enjeu, pour la foi chrétienne, était loin d’être mineur. À peine libérée des risques de persécutions grâce à l’édit de Milan (313), l’Église fut ébranlée par une hérésie majeure, celle du prêtre Arius qui niait la pleine divinité du Christ. De ce fait, le Christ se trouvait « ré­duit à une créature intermédiaire entre Dieu et l’homme » (Benoît XVI) et cessait d’être l’Emmanuel « Dieu-avec-nous ». Pour cou­per court aux dangers de cette théorie, un concile œcuménique – le premier de l’his­toire – fut convoqué à Nicée, en 325. La doc­trine d’Arius y fut condamnée et les pères conciliaires rédigèrent une profession de foi le célèbre symbole de Nicée – dans laquelle ils affirmaient sans ambiguïté que le Fils est consubstantiel (homoousios) au Père.

 

En 325, Athanase alors diacre, fut le héraut de l’illustre assemblée des trois cent dix-huit évêques en proclamant que Jésus était le Fils consubstantiel au Père.

 

Peu d’hommes ont été, de leur vivant, pour la défense de la foi, autant haïs et autant aimés que saint Athanase ; les Ariens, ses ennemis, ont été aussi implacables que ses amis lui ont été dévoués. L’histoire de cette vie si tourmentée est l’histoire même de notre Credo.

 

Saint Athanase naquit à Alexandrie, métropole de l’Égypte en 296. Grec par son éducation, il fut surtout remarquable par la ténacité de sa foi et son indépendance vis-à-vis du pouvoir civil. Jeune, il fut en relations suivies avec saint Antoine, le patriarche de la vie cénobitique, dont il écrira la vie et par ses écrits, de bonne heure, il entra en lutte avec l’hérésie.

Saint Marcellin étant pape et Dioclétien empereur d’Orient.

Sa première éducation fut excellente ; il ne quitta le foyer paternel que pour être élevé, nouveau Samuel, dans le temple du Seigneur, par l’évêque d’Alexandrie.

 

Le patriarche d’Alexandrie, par surprise, venait d’ordonner un homme ambitieux, remuant et beau parleur, et lui avait même confié une importante paroisse d’Alexandrie : c’était Arius. Confondant génération et création, Arius soutenait que, puisque Dieu le Fils avait été engendré par Dieu le Père, la deuxième Personne de la Sainte Trinité n’avait pas existé de toute éternité, et que le Fils de Dieu fait homme n’était que le premier-né des hommes créés. C’était la négation du mystère de la Rédemption. Le patriarche d’Alexandrie excommunia Arius ; le remède venait trop tard. Déjà nombre de fidèles et même d’évêques avaient été séduits par les sophismes du novateur.

 

Ce fut alors que le patriarche d’Alexandrie s’attacha le jeune Athanase, homme de petite taille et de chétive apparence ; il l’ordonna diacre. De son côté, Constantin, soucieux de rétablir la paix au sein de l’Eglise, convoqua un Concile à Nicée, pour résoudre cette grave question. Arius y parut, fier et comptant éblouir par sa science et son éloquence tous ces évêques qu’il jugeait propres tout au plus à enseigner le catéchisme. Il avait compté sans le diacre Athanase, celui-ci fut à la fois la force et la lumière de ce concile, avec son esprit prompt et lumineux il ramenait invariablement le sophiste à la vraie question. Les trois cents Pères du Concile, à l’exception de cinq opposants, souscrivirent le formulaire connu sous le nom de « Symbole de Nicée », et condamnèrent la thèse d’Arius.

Cinq mois après le concile, le patriarche d’Alexandrie rendait son âme à Dieu, après avoir désigné Athanase pour lui succéder. Malgré sa fuite pour éviter cet honneur, les fidèles acclamèrent ce choix qui, on le pense bien, ne fut pas du goût des Ariens. Il se vit obliger d’accepter le lourd fardeau de ce grand siège. Dès lors, ce fut une guerre acharnée contre lui. Les accusations succèdent aux accusations, les perfidies aux perfidies ; saint Athanase, inébranlable, invincible dans la défense de la Foi, fait à lui seul trembler tous ses ennemis. Mais la malice des hérétiques ne servit qu’à faire ressortir l’énergie de cette volonté de fer, la sainteté de ce grand cœur, les ressources de cet esprit fécond, la splendeur de ce fier génie.

A force d’intrigues, ils l’obligèrent à aller se justifier devant une assemblée d’évêques de leur parti, d’avoir fait assassiner Arsène, un des leurs ; comme pièce à conviction, ils apportaient la main coupée à la victime. Mais Athanase découvrit la retraite où vivait Arsène : il l’amena secrètement à l’assemblée. Là, se levant, il montra sa prétendue victime, et demanda à ses accusateurs si c’était bien celui dont il avait fait couper la main. Arsène est ensuite prié d’exhiber ses deux mains. « C’est à vous maintenant, poursuivit Athanase, à chercher où pouvait bien être placée la troisième. » Exilé par l’empereur Constantin, il lui fit cette réponse : « Puisque vous cédez à mes calomniateurs, le Seigneur jugera entre vous et moi. » Avant de mourir, Constantin le rappela, et saint Athanase fut reçu en triomphe dans sa ville épiscopale.

 

Une victoire si écrasante pour ses ennemis ne fit qu’accroître leur haine et la volonté de se débarrasser d’un adversaire si redoutable. Par leurs cabales et leurs calomnies sans cesse renouvelées, ils réussirent à le faire chasser de son siège à quatre ou cinq reprises, à chaque changement d’empereur.

 

Toujours persécuté et toujours vainqueur, voilà la vie de saint Athanase ; il vit périr l’infâme Arius d’une mort honteuse et effrayante, et tous ses ennemis disparaître les uns après les autres. Jamais les adversaires de ce grand homme ne purent le mettre en défaut, il déjoua toutes leurs ruses avec une admirable pénétration d’esprit.

 

Epilogue

Jamais découragé, le sublime et intrépide vagabond finit néanmoins par passer les sept dernières années de son épiscopat sur son siège et à y terminer sa carrière si tourmentée le 2 mai 373. Il n’est pas mort martyr mais sa vie fut un martyre au vrai sens du mot.

Il avait gouverné, de près comme de loin, l’Eglise d’Alexandrie, pendant quarante-six ans ; et pas une minute il n’avait manqué à son devoir, ni modifié sa ligne de conduite. après avoir soutenu mille combats pour la cause de Dieu et remporté mille victoires, il alla goûter au Ciel la vérité de la parole évangélique : « Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice ! »

 

C’était l’an 373, saint Damase Ier étant pape et Valens empereur d’Orient.

Son corps fut transféré à Constantinople, puis en 1454 dans l’église Sainte Croix à Venise.

Salué par saint Grégoire de Nazianze comme la « colonne de l’Église ». Saint Athanase a été choisi par Le Bernin pour être l’une des quatre statues colossales qui, dans l’abside de la basilique vaticane, portent la Chaire de Pierre.

Saint Athanase a laissé plusieurs ouvrages remarquables aussi bien pour l’édification des fidèles, comme par exemple la biographie de saint Antoine ermite, que pour la défenses de la foi catholique.

 

La chrétienté l’honora comme saint tout de suite après sa mort.

Le secret de son énergie tenait dans son amour pour le Christ, puisé dans la contemplation du mystère rédempteur : Si le Christ n’avait été Dieu que par emprunt, s’il n’avait pas été lui-même l’image subs­tantielle du Père, jamais il n’aurait pu déifier personne. Or le Verbe s’est fait homme pour que nous fussions divinisés.

Aussi est-il souvent représenté avec un symbole de la Sainte Trinité comme attribut.

 

 

Nous avons de nombreux motifs de gratitude envers Athanase. Sa vie, comme celle d’Antoine et d’innombrables autres saints, nous montre que “celui qui va vers Dieu ne s’éloigne pas des hommes, mais qu’il se rend au contraire proche d’eux. Pape Benoît XVI 

 

***

 

La plupart des hérétiques qui ont abandonné la foi de l’Église, ne manquaient ni de lumières ni de science, mais ils manquaient d’humilité. Deman­dons à Dieu qu’il nous affermisse dans la pratique de cette vertu.

 

Seigneur, nous croyons que vous êtes Dieu de toute éternité comme votre Père,

à qui vous êtes consubstantiel et parfaitement égal en toutes choses.

Ne permettez pas que nos actions démentent notre foi ;

mais faites qu’elles soient conformes à votre saint Évangile,

et prouvent que nous avons le bonheur d’être chrétiens.

 

Nous vous supplions, Seigneur, d’exaucer les prières que nous vous adressons en la solennité du bienheureux Athanase, votre Confesseur et Pontife, et de nous accorder, grâce aux mérites et à l’intercession de celui qui vous a si dignement servi, le pardon de tous nos péchés.

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