Catholicisme

Dans les coulisses de la reconstruction de Notre-Dame de Paris

Deux mois après l’incendie qui a ravagé la cathédrale, les acteurs du chantier hors-norme se positionnent. En organisant le 15 juin une première messe, l’Église catholique défend la dimension cultuelle du lieu.
Laurence Desjoyaux et Pascale Tournier
Publié le 14/06/2019 à 17h13, mis à jour le 17/06/2019 à 13h56 • Lecture 9 min.
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© Romain GAILLARD/REA

© Romain GAILLARD/REA • ROMAIN GAILLARD/REA

C’était il y a deux mois. La cathédrale Notre-Dame de Paris brûlait, perdant sa fameuse flèche de Viollet-le-Duc et faisant apparaître des trous béants dans sa voûte. Profondément touchés, des millions de Français se sont retrouvés dans un état de grande sidération. Après le temps de l’émotion, où en est-on aujourd’hui ? A monument exceptionnel, travaux, dons, réglementation forcément exceptionnels. Emmanuel Macron a fixé la ligne d’horizon de cinq ans pour reconstruire le bâtiment, en prend-on le chemin ? Et le diocèse de Paris réussit-il à faire entendre sa partition face à un Président qui veut faire de ce chantier celui de son quinquennat ? Premier bilan d’étape d’une reconstruction au long cours.

1. La voûte, objet de toutes les attentions 

Ce matin de juin, il n’est pas encore huit heures et des experts s’activent déjà sur le parvis de Notre-Dame fermé par des palissades beiges surmontées de rouleaux de barbelés. Ils entrent dans dans la cathédrale vêtus de combinaison blanche et d’un casque de sécurité. Depuis deux mois, les entreprises et artisans réquisitionnés travaillent d’arrache-pied pour sécuriser le bâtiment ravagé par les flammes. Pourtant, ils n’ont pas encore été payés. 

Pour des raisons législatives, les dons recueillis dans le cadre de la souscription nationale ne peuvent pas encore être fléchés vers la rénovation. « Les entreprises ont avancé 15 millions d’euros. C’est inadmissible ! On pourrait s’arranger pour abonder les services de la DRAC », tempête Frédéric Létoffé, président du groupement des entreprises de restauration des monuments historiques. Cependant, les sociétés engagées ne ménagent pas leur peine. Elles font même parfois des miracles, trouvant en quelques heures une grue de soixante mètres de haut ou faisant venir du fond de la Belgique des poutres de bois aux dimensions hors-normes. 

Il faut dire que le temps presse ; Notre-Dame est debout

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Article paru dans :

Devenir prêtre en 2019

Edition du 20 juin 2019 (N°3851)

Laurence Desjoyaux et Pascale Tournier

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