C'est un rapport de l'inspection du travail qui a sonné l'arrêt des travaux de sécurisation de la cathédrale, menés tambour battant depuis l'incendie du 15 avril dernier. Il pointe des installations de décontamination au plomb sous-dimensionnées et des règles de précaution trop légères. Michel Cadot, le préfet d'Île-de-France et de Paris, a donc décidé la fermeture du chantier pour quelques jours, à compter du jeudi 25 juillet. Il faut dire que des centaines de tonnes de l'alliage contenues dans la flèche et la toiture de Notre-Dame ont fondu et se sont répandues principalement à l'intérieur de l'édifice, mais aussi sur le parvis et aux alentours. Si l'agence régionale de santé assure que les riverains ont été préservés, deux écoles ont été fermées et un grand nettoyage est prévu pendant les vacances. Quant à la construction d'un « sanctuaire éphémère » voulu par l'Église catholique devant Notre-Dame, elle est reportée sine die, le taux de plomb étant jugé trop important malgré un premier nettoyage. Ces dispositions ont stoppé le chantier de sécurisation dans l'une de ses étapes importantes : l'installation de cintres pour soutenir les 28 arcs-boutants entourant la nef et le choeur.
Une fois cette étape importante de la sécurisation de la cathédrale achevée, une autre phase d’envergure va s’ouvrir : monter un nouvel échafaudage autour de celui qui a fondu pour pouvoir le découper. Une mission délicate
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Eugène Viollet-Le-Duc Le génie mal-aimé de l'architecture française
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