Verneuil-sur-Avre. De lourds travaux en perspective pour ses deux églises

Verneuil dispose d'un patrimoine qui lui est cher. Et qui lui coûte aussi, en témoignent les lourds travaux de restauration que la commune doit lancer pour ses deux églises.

La tour de La Madeleine a besoin de soins.
La tour de La Madeleine a besoin de soins. (©La Dépêche de Verneuil-sur-Avre.)
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La Ville de Verneuil-sur-Avre (Eure) va devoir débourser pour de lourds travaux de restauration concernant ses deux églises : La Madeleine et Notre-Dame.

La réfection complète de la charpente et de la couverture de l’église Notre-Dame est prévue en plusieurs phases. Après la première qui a consisté à mettre hors d’eau la sacristie l’an passé, la deuxième vise à refaire le clocher (qui doit être déposé), ainsi que le transept.

Un chantier à 950 000 € HT pour la Ville (avec 40 % de subvention de la DRAC, 13 % du Département et peut-être 5 % de la Fondation du patrimoine) qui devait normalement démarrer en septembre pour une année.

Chantier retardé

« Sauf que nous avons appris récemment que le cabinet d’architecture retenu pour conduire les travaux est en cessation de paiement. Nous attendons donc que le tribunal désigne un repreneur. On espère aussi à ne pas devoir relancer l’appel d’offres au cas où la liquidation serait prononcée », dévoilait mardi après-midi Yves-Marie Rivemale, maire. Bref, au mieux, le chantier serait retardé de quelques semaines. Au pire quelques mois. « Nous espérons quand même qu’il puisse commencer avant la fin de notre mandat en mars 2020 ».

Pigeons à attraper

Du coup, celles et ceux se plaignant de ne plus entendre les cloches de Notre-Dame vont devoir faire preuve de patience « car à la suite d’une décision prise en accord avec l’ancien curé, nous ne changerons la carte électrique, endommagée par des fuites d’eau, que quand toute la toiture sera refaite », affirme Patrick Bieber, adjoint en charge du patrimoine.

Par ailleurs, concernant les fientes de pigeons qui s’accumulent à l’entrée latérale côté sud, l’élu rappelle que, désormais, le lavage des marches se fait tous les jours sauf le week-end. « Quant à la capture du trop-plein de pigeons dans les cages là-haut, elle va recommencer en novembre quand les volatiles vont revenir en nombre avec le froid », promet Phylip Bourgeon, directeur des services techniques.

Tour bien malade

Un peu plus loin, place de La Madeleine, la tour a besoin, elle aussi, de soins. Après la réfection du nartex, il y a deux ans (toiture et crépis), des chutes de bouts de calcaire ont amené les élus à faire une purge de la tour en septembre 2018. « Ce qui nous a permis de visualiser les désordres de l’édifice et de réaliser un diagnostic sur les conseils du conservateur de la DRAC », rappelle le maire.

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Le bureau d’étude a rendu son rapport il y a quelques semaines : la facture globale du traitement de la tour est estimée à 3, 2 M € subventionnables autour de 50 % par l’État. Une somme, qui, outre le traitement sanitaire de la tour, comprend également la restauration du beffroi pour 400 000 €. La durée totale est estimée à 40 mois de travaux.

Car quand l’architecte des bâtiments de France est venu voir les travaux de purge, il y a un an, il s’est aperçu que des travaux de réassemblage des pièces du beffroi étaient elles aussi à faire sans tarder, d’où son conseil, alors, de ne plus faire sonner les cloches à la volée, tant la structure bois bougeait.

Poutres pourries

Et pire encore, après la visite du campaniste qui a remis une cloche dans son axe et resserré l’axe d’une autre, « l’entreprise ABC, appelée au rechevillage de la structure, s’est rendue compte que le plancher avait deux poutres maîtresses à changer, pourries par l’eau rentrant au fil du temps par les ouvertures », explique Patrick Bieber. D’où la recommandation impérative des services de l’État, à ce moment-là, de ne vraiment plus faire sonner les cloches à la volée, mais seulement au marteau. Une recommandation confirmée par le rapport du diagnostic.

Celui-ci préconise un chantier global en quatre phases démarrant par le haut de la tour avec les sculptures à traiter, l’étanchéité du dôme à assurer, les parapets à consolider…, avant de faire les trois autres niveaux jusqu’en bas.

Dans ce schéma, le beffroi est un peu à part car le chantier, prévu sur dix mois, est à l’intérieur de la tour, ce qui suppose, notamment, de déposer les cloches pour refaire le plancher.

Patience…

Au niveau calendrier, la Ville est un peu dans le flou. « Déjà, nous devons attendre la validation du diagnostic par la Direction régionale des affaires culturelles. Ensuite seulement, on pourrait lancer une première phase, mais comme nous avons déjà d’autres chantiers en cours, comme l’église Notre-Dame ou le futur restaurant scolaire, on table raisonnablement en 2021 pour s’y coller », avance le maire.

En attendant, la mairie réfléchit à une bande-son pour reproduire le bruit des cloches à la volée mais, pour l’heure, elle n’a pas encore trouvé de société française faisant cela, alors que cela semble exister à l’étranger.

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