Noël. Décryptage : comment les religions vivent Noël ?

Noël est associé aux illuminations, marchés ou au père Noël. Pourtant, c'est avant tout une fête religieuse. Explications avec Thérèse Corbin, Chrétienne à Rugles (Eure)

Thérèse Corbin a trouvé dans la religion chrétienne sa foi et sa voie
Thérèse Corbin a trouvé dans la religion chrétienne sa foi et sa voie
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Thérèse Corbin attend Noël avec impatience. Cette Rugloise bien connue de la population, présidente de l’association des Amis de l’Orgue à Rugles (Eure) et conseillère municipale, a trouvé dans la religion chrétienne sa foi et… sa voie. Une façon d’agir, de vivre et d’être au quotidien.

La Lumière de Jésus

Celle qui œuvre pour sa paroisse, la Paroisse Sainte-Marie du Pays de Verneuil dont dépend la Communauté Saint-Germain de Rugles, sait que le mois de décembre est important pour toutes les âmes de confession chrétienne.

Le 24 décembre représente pour nous le jour de la Nativité de l’Enfant Jésus, qui vient éclairer nos vies, nous apporter sa Lumière, en nous faisant sortir de nos « ténèbres », ainsi que l’espérance.

Décembre est également « le temps de l’Avent, qui débute le quatrième dimanche avant Noël et pour une durée de quatre semaines ».

 

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Ce dimanche on allume la première bougie de la couronne de l’Avent ornée de quatre bougies, qui représentent chacune un des quatre dimanches de Noël. Chaque dimanche, on en allume une de plus. Elle a été décorée en amont par les enfants aidés de leurs parents.

L’Avent est un temps d’attente, « quatre semaines pour se préparer à la venue du Messie Sauveur ».

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La crèche de Noël, comme un symbole des festivités
La crèche de Noël, comme un symbole des festivités

 

Pendant cette période, les pratiquants prennent « davantage de temps pour la prière, la relecture des textes sacrés, la messe. A rechercher « la paix », un peu le silence, afin d’échapper à tout ce qui nous entoure, nous agresse, d’éviter le superflu que nous offre cette société ».

 

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Le temps de l’Avent, « est aussi un temps de charité, de partage et de solidarité, de penser aux autres, aux personnes malades, d’écouter les personnes dans la peine ou le besoin ». Comme le souligne Thérèse Corbin :

Cette période nous appelle à nous « sanctifier, » à nous retrouver ensemble autour et avec le Christ et Marie.

Installation de la crèche

Une période forte pour les Chrétiens tout comme la période de Carême (du mercredi 26 février au jeudi 9 avril 2020). « Le premier jour de l’Avent nous fait aussi entrer dans le temps de Noël par la préparation de la crèche, qui s’installe le plus souvent en famille pour la plus grande joie des enfants ».

 

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Noël est représenté par les illuminations, les marchés…

 

À savoir que l’Enfant Jésus est placé le soir de Noël, soit, le 24 décembre au soir, jamais avant. Tandis que les Rois Mages, Melchior, Balthazar et Gaspard, devront attendre jusqu’au 6 janvier, jour de l’Épiphanie pour rejoindre l’Enfant Jésus dans la crèche.

« Mon âme d’enfant »

Les messes du 24 décembre, celle du soir de Noël à 18 h 30 à Rugles et celle de la nuit de Noël à 23 heures à la Madeleine de Verneuil, donnent du sens à ses fêtes pour moi, comme symbole du passage des Ténèbres vers la Lumière.

 

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Pour Thérèse Corbin :

Cette joie de la messe de La Nativité qui finalise l’Avent et le fait d’accueillir l’enfant Jésus, me font retrouver mon âme d’enfant vivant Noël, doublée d’émerveillement. J’ose le mot….

De plus :

Noël est une magnifique fête qui permet généralement aux familles de se retrouver toutes générations confondues, pour certaines dès la Messe du soir.

 

Le 24 décembre, la nativité de l’Enfant Jésus
Le 24 décembre, la nativité de l’Enfant Jésus (©d)

Protestants, orthodoxes, musulmans, juifs, hindouistes…

Noël pour les protestants
Les églises protestantes ont trois cultes pour Noël : la nuit, à l’aube et le matin qui tous les trois peuvent inclure la célébration de la Cène.
Pour comprendre un peu plus la vision des protestants face à cette tradition, il faut remonter en 1560. Et notamment pour la crèche. Ils étaient réticents pour représenter le mystère de la Nativité, de cette manière qui leur semblait trop profane. Ils préfèrent développer la tradition du sapin de Noël, arbre qui symbolise le paradis d’Adam et Ève et la connaissance du bien et du mal.

Noël pour les orthodoxes
A partir du IVe siècle, les Églises d’Orient célèbrent la naissance de Jésus à la date du 6 janvier, c’est la fête de l’Épiphanie. Une fête qui commémore à la fois la manifestation de la naissance du Christ aux bergers et aux mages et la manifestation du Christ à son baptême. C’est la fête de la manifestation de Dieu, annonçant le retour de la lumière divine.
Les Églises russe, arménienne, copte et éthiopienne célèbrent la naissance de Jésus, et ce en même temps que le baptême de Jésus, les 6 et 7 janvier, selon le calendrier julien.
Les régions soumises à l’autorité d’un patriarche (patriarcat) de Constantinople et d’Antioche et l’Église de Grèce prennent la date du 25 décembre afin de célébrer la naissance de Jésus. Ils utilisent donc le calendrier grégorien.
De surcroît, le symbole de la crèche ne fait partie intégrante des traditions dans les églises orthodoxes. Dans l’orthodoxie, on prépare Noël, carême (période de dévotion à Dieu…), en respectant une période de jeûne. C’est une manière d’appréhender les grandes fêtes. Il y a quatre périodes de jeûne. Le carême de Noël va du 15 novembre au 24 décembre.

Noël pour les musulmans
Le Coran (Sourate III, verset 42/47), livre sacré des musulmans, affirme que Jésus est né d’une vierge miraculeusement. L’Islam reconnaît Jésus comme prophète et non comme « fils de Dieu ». En effet, Mahomet connaissait la naissance de Jésus par un évangile apocryphe (dont l’authenticité n’est pas établie).
En France, les familles musulmanes célèbrent souvent Noël exclusivement pour les enfants, ils peuvent également accepter l’invitation d’amis chrétiens. Néanmoins, en principe, un musulman ne doit pas célébrer une fête religieuse non-musulmane, il ne doit pas participer à des fêtes autres que celles fixées par sa religion. Dans la religion musulmane, il n’existe pas d’équivalence à Noël.

Le temps de Noël pour les juifs
Les Juifs reconnaissent simplement le Christ comme un religieux de son époque, à la différence des chrétiens qui le considèrent comme le Messie. Les familles juives ne célèbrent pas Noël. En effet, cela n’a pas de signification particulière pour eux. En revanche, ils ont également une fête à célébrer en décembre, c’est Hanouka, la fête des lumières. Au cours de cette fête, chacun allume une bougie d’un chandelier à huit branches, chaque soir de la semaine. Pendant Hanouka, on s’échange aussi un cadeau par jour pendant huit jours. Le Christ était né juif.

Du côté des Hindouistes
Les hindouistes célèbrent le 28 octobre Diwali, la fête des Lumières. Partout en Inde, c’est l’occasion de se retrouver en famille, de décorer sa maison et de s’offrir des cadeaux tandis que les rues éclairées de bougies et de guirlandes résonnent du fracas des pétards et des feux d’artifice. Célébration de la lumière sous toutes ses formes, Diwali ou Deepawali, qui signifie en sanscrit « rangées de lampes à huile », trouve son origine dans la mythologie hindoue.

Vesak chez les bouddhistes
Le Vesak est la période de l’année la plus importante du calendrier bouddhiste. Il correspond à la pleine lune de mai et commémore à la fois la naissance, l’éveil et la mort de Bouddha.

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