Privés de célébrations depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les paroissiens de la communauté Saint-Germain ont pu assister, masqués, à la messe de la Pentecôte. Une messe forcément particulière à Rugles (Eure) célébrée par le père Floribert, le samedi 30 mai 2020, en fin de journée.
Règles drastiques dans l’église
Un retour que l’équipe d’animation pastorale avait préparé en amont, sachant que pour l’instant, pas plus de 70 personnes pourront être accueillies dans l’église.
La référente Annie Delemazure :
Un mètre au moins devant être laissé entre chaque personne. Nous n’utilisons plus qu’un banc sur deux. Pour les chaises sur les bas-côté, nous les avons disposées de façon à ce que la distanciation soit également respectée. Elles ne devront pas être déplacées. Pour éviter que les gens ne se croisent, l’entrée se fait par le côté et la sortie par la grande porte. Nous avons fait un marquage au sol. Quant au port du masque, il est plus que recommandé.
Masque qui comme le précise le décret gouvernemental du 23 mai dernier, « peut être enlevé momentanément pour l’accomplissement des rites qui le nécessitent ».
« Certains hésitent à se déplacer »
Le Père Floribert l’a reconnu, « c’est une façon inédite de célébrer la messe, mais on ne peut pas faire autrement. Il est impératif de respecter les consignes et les gestes barrières pour le bien de tous ».
En tant que prêtre durant la durée du confinement, « j’ai célébré, seul, la messe du Jeudi saint, le chemin de Croix du Vendredi saint et la messe de Pâques. Je suis heureux aujourd’hui de pouvoir célébrer la messe de la Pentecôte avec les fidèles pour qui c’est aussi une expérience inédite. Des fidèles qui ont été privés des célébrations des fêtes pascales. Pour l’instant, qu’ils soient rassurés, il y aura une messe dans l’église de Rugles le samedi à 18 h 30 ».
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Trente-deux fidèles avaient fait le déplacement samedi pour cette première messe d’après déconfinement. « Ca a été un moment émouvant, même si nous ne sommes pas très nombreux, notre communauté compte beaucoup de personnes âgées qui hésitent à se déplacer » a fait observer Huguette Ferrault. Cette membre de l’équipe d’animation et catéchiste n’a pas caché qu’elle a vécu avec une grande tristesse l’arrêt des cérémonies religieuses.
Un moment fort
Pour autant, elle n’a pas renoncé à venir fleurir les lieux entrés dans le silence. « Pendant la période de confinement, l’église est restée ouverte et beaucoup de gens y sont entrés pour prier. Il était important qu’ils trouvent l’endroit accueillant, tous les samedis matins, je suis venue apporter des fleurs fraîches ».
Quant au cathé, « il ne reprendra maintenant qu’en septembre. La Profession de Foi, qui n’a pas pu avoir lieu en mai, devrait se faire en novembre ».
Pour le sacristain Jean-Claude Chauveau, le retour a l’église a été un moment fort.
C’est ma toute première sortie depuis le confinement, inutile de dire que je suis heureux de voir revivre la paroisse et de servir la messe qui est un moment de partage.
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