Beaucoup a été écrit au sujet de François. Et lui-même a raconté sa vie dans un nombre d’interviews record. La parution de son autobiographie Vivre, écrite avec Fabio Marchese Ragona, vaticaniste de Mediaset et ami personnel du pape, et publiée en Amérique et en Europe par Harper Collins ces 19 et 20 mars, aurait donc pu être un événement éditorial sans réel apport. Or, le résultat n’est pas inintéressant. Certes, on retrouve un certain nombre d’épisodes déjà connus, de la découverte par le jeune Jorge Mario Bergoglio de sa vocation dans un confessionnal à Buenos Aires à son élection à la chaire de saint Pierre, ainsi que les grandes lignes de sa pensée.
Qui attendrait des révélations devra passer son chemin. Le pape affirme qu’il n’a jamais eu l’intention de démissionner, déplore les récupérations idéologiques et politiques faites par certains de Benoît XVI et déclare agir sur ses conseils en ce qui concerne les « lobbies » et les « affaires de corruption ». Voilà pour l’essentiel. Mais le parti pris de l’intervieweur de faire réagir le pontife argentin sur sa perception des grands événements historiques du siècle éclaire son rapport à l’histoire et à l’Europe. Cette Europe « grand-mère » qu’il lui est souvent reproché de ne pas comprendre.
Une relation complexe à l’Europe
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