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Homélie de la messe du 4ème dimanche de Carême du Père Julien PALCOUX

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4èm dimanche de Carême Année A

Frères et sœurs,

 

            Nous avons encore la chance ce dimanche d’entendre un Evangile fondamental, qui aborde des questions importantes que nous nous posons tous à un moment donné : pourquoi le mal existe –t-il? pourquoi les maladies ? que fait Dieu ? Pourquoi laisse-t-il faire ? Pourquoi ne guérit-il pas ? Pourquoi certains sont-ils guéris et d’autres non ? Que nous apporte la foi ?            

Alors, nous allons regarder dans l’ordre les questions qui se posent à nous, et ce, dans la dynamique du baptême que nous avons reçu, que nous vivons, ou dans la dynamique du baptême auquel les catéchumènes adultes ou enfants se préparent en ce moment.             La première question à considérer est celle de la question du mal et du lien du mal avec le péché. Question toujours très actuelle : qui n’a jamais entendu cette question : « Mais qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour mériter cela ? »             La doctrine traditionnelle juive qui prévaut à l’époque de Jésus, mais je vous ferai remarquer qui existe toujours aujourd’hui dans nos mentalités, c’est que le mal que nous portons, que nous subissons est une conséquence de notre péché : « Mais, qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour mériter cela ? »Dans la Bible, cela s’appelle la doctrine de la rétribution. Dieu nous rétribue, nous punit de notre péché par la souffrance. Il y a eu deux étapes dans la doctrine de la rétribution : la doctrine de la rétribution directe : je pèche, je suis puni, je souffre ; et la doctrine de la rétribution indirecte : je pèche et ce sont mes descendants qui paieront pour moi ; ou alors, vu autrement, je souffre, donc je paie pour mes ancêtres. Je vous ferai remarquer que c’est la doctrine des disciples de Jésus devant cette personne aveugle depuis la naissance : « Rabbi, est-ce lui qui a péché, ou bien ses parents ? » Et écoutez bien la réponse de Jésus, et puissions-nous la graver au fond de notre cœur, de notre esprit : « Ni lui, ni ses parents. »

            Jésus fait tomber par terre la doctrine de la rétribution directe ou indirecte. Et le mal n’est vu que pour manifester l’action de Dieu. C’est-à-dire que Jésus n’explique pas le mal, mais il appelle à faire sortir du mal le bien.            

Alors, pour être complet sur cette question, il y a quand même un lien entre le mal que nous faisons, que nous subissons, et le péché. Parce que le péché, le péché originel que l’on va retrouver plus loin, a entrainé une perturbation dans la création, une perturbation que nous subissons, sans aucune explication ni cause, sans aucun lien avec notre péché personnel. Notre monde est malheureusement ainsi. Mais ce que ce lien nous montre, c’est que la guérison qui vient de Dieu ne se limite pas à la guérison physique ; elle est aussi une guérison plus profonde qui attaque en nous l’empire du péché.            

Regardons comment Jésus guérit l’Aveugle-né. St Jean nous dit : « Jésus cracha sur le sol et, avec la salive, il fit de la boue qu’il appliqua sur les yeux de l’Aveugle. » Ce que St Jean nous montre, c’est un geste de création. Tout comme au début de la Bible, nous voyons Dieu prendre de la glaise et modeler l’homme, nous voyons Jésus refaire ce geste pour re-créer l’aveugle-né. Pourquoi Jésus recrée-t-il l’Aveugle-né ? Eh bien justement, parce que la première création a été marquée par le péché, abîmée par le péché. La guérison qu’opère Jésus se situe donc à deux niveaux : un niveau naturel (Jésus rend la vue physique à l’Aveugle) et à un niveau surnaturel : Jésus touche en cet homme l’empire du péché qu’Il vient détruire par sa puissance.            

Le don du baptême vient aussi guérir notre être abîmé par le péché originel ; il vient même parfois guérir physiquement l’homme. Pourquoi certains et pas d’autres ? C’est le mystère de Dieu ! Toujours est-il que le sacrement du baptême lave notre être du péché originel, c’est-à-dire que le sacrement du baptême rend notre liberté à être apte à Dieu, compatible avec Dieu ; il nous permet de nous ouvrir à Dieu en plénitude et nous donne les moyens de lutter contre le péché actuel, c’est-à-dire contre le péché que nous commettons. Le baptême est en quelque sorte le médicament que Dieu nous donne pour guérir notre humanité. Le don du baptême nous apporte encore une autre réalité : le don de la foi. Regardez l’Aveugle-né ! Jésus lui met de la boue sur les yeux, puis Il lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé. »Que fait l’Aveugle-né ? Il y va. Autrement dit, il obéit. Il obéit parce qu’il a confiance. C’est le début de la foi. Le toucher de Jésus, le fait de s’être baigné sont des signes du sacrement baptême. D’ailleurs, il dira lui-même aux pharisiens qui le questionnent : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, et je me suis lavé. » « Je me suis lavé » : annonce du baptême. Et ce chemin de foi qui s’ouvre devant lui, notre ami l’emprunte et avance dessus. Aux pharisiens qui le questionnent, il répondra : « C’est un prophète ». Puis, quand Jésus viendra le retrouver à la fin, Il dira : « Je crois Seigneur » (c’est-à-dire : Je crois que tu es le Messie). Au travers de sa guérison et des épreuves qu’il va vivre, il avance dans la foi et peux confesser : Tu es le Messie. Guérison naturelle, guérison surnaturelle et don de la foi ! Les trois sont donnés dans le sacrement du baptême.             

Alors, il reste la question de l’opposition à Jésus, fortement marquée dans ce passage d’Evangile, mais opposition que l’on retrouve aussi dans tout cheminement de foi. Dans l’Evangile, les pharisiens s’opposent à l’œuvre même de Jésus ; ils s’attaquent à sa personne et vont même jusqu’à l’accuser d’opérer sa guérison par des puissances occultes. Nous touchons ici le drame du peuple d’Israël. Pas un autre peuple n’a été autant préparé par Dieu pour accueillir le Messie ; il n’y a pas de personnes mieux formées à l’étude de la Loi de Moïse que les pharisiens et qui, de ce fait, sont les mieux armés pour reconnaître et confesser le Messie. Et ce sont eux qui vont le condamner !            

Les pharisiens n’accueillent pas l’œuvre de Dieu. Tout ce que fait Jésus est lu, interprété contre Lui. Leur aveuglement nous conduit, je crois, à être prudents et à purifier nos propres manières de lire et de comprendre tel ou tel évènement au sein même de l’Eglise. Nous aussi, parfois, nous pouvons être des pharisiens lorsque nous ne maitrisons pas telle ou telle initiative, tel ou tel comportement dans l’Eglise. L’antidote ici est la culture de l’humilité qui nous protège et nous empêche de nous mettre à la place de Dieu, ce qui revient à la réalité du péché originel. Les pharisiens s’opposent à Jésus parce qu’ils ne savent pas « d’où Il vient ». Puissent nos ignorances, nos incompréhensions, ne pas nous conduire à rejeter Dieu ou son œuvre, car c’est un péché grave !             

Frères et sœurs, le don du baptême, annoncé et préfiguré dans cet Evangile de l’Aveugle-né, donne à tous ceux qui l’ont reçu ou qui le recevront, la capacité de voir Dieu, de voir où est Dieu, dans telle ou telle situation, chez telle ou telle personne. Appliquons-nous à vivre ce que le baptême nous donne afin de nous préparer, au terme de notre vie, à voir Dieu. Amen !

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Messes du 22 au 28 avril 2024

Semaine 16

Lundi 22 avril – de la férie

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00

Mardi 23 avril – S. Georges, martyr ; S. Adalbert, évêque et martyr

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00
  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 24 avril – S. Fidèle de Sigmaringen, prêtre et martyr

  • Messe à l’église de Pullay à 18:00

Jeudi 25 avril – S. Marc, évangéliste

  • Messe à l’église des Juignettes à 18:00

Vendredi 26 avril – de la férie

  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 27 avril – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Eglise de Bourth à 11:00 – Baptême
  • Messe à l’église de Ambenay à 18:00

Dimanche 28 avril – 5ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00 – Baptême
  • Centre Bethléem de 12:30 à 16:30 – Foi et lumière
  • Randonnée pastorale de Ambenay, Rugles et Bois-Arnault de 14:00 à 17:00

Messes du 29 avril au 5 mai 2024

Semaine 17

Lundi 29 avril – Ste Catherine de Sienne, vierge et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 30 avril – S. Pie V, pape; St Adjutor, moine

  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 1 mai – S. Joseph, travailleur

  • Messe à l’église de Chaise Dieu du Theil à 18:00

Jeudi 2 mai – S. Athanase, évêque et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de Chéronvilliers à 18:00

Vendredi 3 mai – S. Philippe et S. Jacques, Apôtres

  • Messe à l’Ehpad de Rugles à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Chapelet de la Confrérie
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 4 mai – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Centre Bethléem de 10:00 à 11:00 – Rencontre catéchumène
  • Eglise de Mandres à 11:00 – Baptêmes
  • Eglise de St Germain de Rugles à 11:30 – Baptême
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Mariage Rodolphe Giquel & Ludivine Blin
  • Messe à l’église de Bois-Arnault à 18:00

Dimanche 5 mai – 6ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de Bourth à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00
  • Randonnée pastorale de Cintray, Francheville à Bourth de 14:00 à 17:15