5ème Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées
Dans un message délivré à l’occasion de la 5ème Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées le 27 juillet prochain, le Pape exhorte les anciens à persévérer avec confiance dans le Seigneur, tout en se laissant renouveler chaque jour par la rencontre avec Lui, dans la prière et dans la sainte messe. Il invite également les jeunes à bénéficier du témoignage des personnes âgées pour se projeter dans l’avenir avec sagesse.
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
À l’approche de la prochaine célébration de la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées qui a pour thème «Heureux celui qui n’a pas perdu l’espoir», le Pape Léon XIV invite à ne pas oublier les personnes âgées, «signes d’espérance». Car «embrasser une personne âgée nous aide à comprendre que l’histoire ne s’épuise pas dans le présent, ni ne se consume dans des rencontres fugaces et des relations fragmentaires, mais qu’elle se déroule vers l’avenir», rappelle-t-il.
Léon XIV note «combien de fois nos grands-parents ont été pour nous un exemple de foi et de dévotion, de vertus civiques et d’engagement social, de mémoire et de persévérance dans les épreuves». Ce bel héritage, transmis avec «espérance et amour», ne serait «jamais assez, pour nous, motif de gratitude et de cohérence», souligne le Pape.
Les anciens parfois oubliés dans la société
La fidélité de Dieu à ses promesses «enseigne qu’il y a une béatitude dans la vieillesse, une joie authentiquement évangélique», qui «nous demande d’abattre les murs de l’indifférence dans lesquels les personnes âgées sont souvent enfermées». Le Pape déplore le fait que «nos sociétés s’habituent trop souvent à laisser une partie si importante et si riche de leur tissu social être mise à l’écart et oubliée». Il conseille de les fréquenter, parce que, «rendre visite à une personne âgée est une manière de rencontrer Jésus qui nous libère de l’indifférence et de la solitude».
Se rapprocher des personnes âgées
L’appel du Saint-Père est ainsi lancé à l’endroit de l’Église et de la jeunesse. Léon XIV soutient que s’il est vrai que la fragilité des personnes âgées a besoin de la vigueur des jeunes, il est tout aussi vrai que l’inexpérience des jeunes a besoin du témoignage des personnes âgées pour projeter l’avenir avec sagesse.
Le changement d’attitude s’impose et témoigne d’une prise de responsabilité de la part de toute l’Église: chaque paroisse, association ou groupe ecclésial, est appelé à «devenir protagoniste d’une “révolution” de la gratitude et d’attention», à «réaliser en rendant fréquemment visite aux personnes âgées, en créant pour elles et avec elles des réseaux de soutien et de prière, en tissant des relations qui puissent donner espoir et dignité à ceux qui se sentent oubliés». L’espérance chrétienne, ajoute l’évêque de Rome, pousse toujours à oser davantage, à voir grand. Mais aussi à œuvrer pour un changement qui «redonne aux personnes âgées estime et affection».
La vieillesse est un temps de bénédiction et de grâce
Dans son message, le Souverain pontife s’est également adressé de manière directe aux personnes âgées qui se sentent parfois abandonnés par la société ou par leur entourage, affaiblis, perdant en espoir en raison de diverses difficultés de la vie. Léon XIV invite les anciens à «persévérer avec confiance dans le Seigneur», à se «laisser- renouveler chaque jour par la rencontre avec Lui, dans la prière et dans la sainte messe», «à transmettre avec amour la foi vécue» pendant tant d’années en famille et dans les rencontres quotidiennes.
Mais surtout, à «toujours louer Dieu pour sa bienveillance, à cultiver l’unité avec nos proches, à ouvrir notre cœur à ceux qui sont plus éloignés et, en particulier, à ceux qui sont dans le besoin». Les signes de vitalité de l’amour, qui ont leur «racine en Dieu lui-même», «nous donnent du courage et nous rappellent que même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour».
Se référant aux Saintes Écritures, le Pape rappelle comment Dieu, à plusieurs reprises, a montré sa Providence en s’adressant à des personnes âgées. C’est le cas non seulement d’Abraham, de Sara, de Zacharie et d’Élisabeth, mais aussi de Moïse, appelé à libérer son peuple alors qu’il avait 80 ans (cf. Ex 7, 7). «Par ces choix, souligne le Saint-Père, il nous enseigne que, à ses yeux, la vieillesse est un temps de bénédiction et de grâce et que les personnes âgées sont pour lui les premiers témoins de l’espérance». Puis de conclure en ces termes: «Nous serons des signes d’espérance, à tout âge».