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La colère des agriculteurs de France, qui a refait surface après les abattages de troupeaux dans le cadre de la dermatose nodulaire contagieuse, ne faiblit pas. Dans plusieurs départements, des blocages et actions coup de poing sont organisés afin de faire entendre les revendications du monde agricole, à l’approche de la signature du Mercosur qui suscite une vaste mobilisation à Bruxelles.
Et de nouveau, une partie de la France s’embrase. La colère des paysans ne faiblit pas après les abattages successifs de plusieurs troupeaux en Ariège, dans le Doubs et l’Aube en raison de la dermatose nodulaire (DNC), maladie qui touche uniquement les bovins sans risque de contagion à l’homme.
De nombreux axes routiers sont bloqués par le mouvement de contestation alors que la ministre de l’Agriculture tente de présenter un plan de bataille. Lundi 15 décembre, les négociations ont cependant fortement patiné et Annie Genevard a peiné, pour ne pas dire totalement échoué, à rassurer les éleveurs et les syndicats présents. « On a parlé à un mur », s’indignait Lionel Candelon, à la tête de la Coordination rurale en Occitanie et l’une des voix les plus vigoureuses dans cette crise. « Si elle [Annie Genevard] ne veut pas [nous] entendre, eh bien on arrachera des routes, on fera sauter des ponts, ce n’est pas un problème », s’insurge-t-il aux micros des journalistes présents à Toulouse le 15 décembre. « Aujourd’hui on ne discute plus. Elle n’a qu’à appliquer la suspension des abattages, c’est la seule façon qu’elle a de sortir la tête haute de tout ça », dit-il encore en fustigeant les « trois mois de retard sur la vaccination contre la maladie ». Derrière lui se succèdent plusieurs éleveurs, tous hors d’eux. « On va continuer à buter des vaches saines pour rien dans ce pays de merde ! Ça va finir au bout de cordes tout ça ! », s’écrie l’un au bord des larmes. En réponse, mercredi, la ministre concernée appelait à « l’apaisement » et assurait « entendre » la détresse des éleveurs.
Mardi 16 décembre dans la soirée, Annie Genevard a finalement annoncé que 750.000 bovins seraient vaccinés dans les prochains jours dans le Sud-Ouest, particulièrement touché par la DNC. Dix millions d’euros vont également être débloqués pour soutenir les éleveurs touchés. Mais la ministre demeure inflexible au sujet de l’abattage de l’ensemble des troupeaux, y compris lorsque seule une vache est contaminée. Cette mesure, jugée inutile et disproportionnée par une majorité du monde paysan, est la principale revendication des syndicats, ainsi que l’extension de la vaccination à l’ensemble du cheptel de France, soit 16 millions d’animaux.
Le père Arnaud Favart, prêtre de la Mission de France et de la mission rurale à la Conférence des évêques de France, sent grandir sur le terrain l’inquiétude des éleveurs qu’il côtoie. En Dordogne, où il vit, les éleveurs n’ont pas encore été touchés par la DNC. Mais l’approche de maladie et la menace d’abattage des bêtes sont vécues comme une épée de Damoclès. « Les éleveurs me disent qu’il y a trop de transports d’animaux, dont les insectes profitent. Ils craignent que cela finisse par atteindre les troupeaux », témoigne-t-il à Aleteia.
En France, 113 foyers de dermatose nodulaire contagieuse ont été recensés depuis l’apparition de la maladie en juin en Savoie. Plus de 3.300 bêtes ont déjà été abattues. Sans se prononcer sur la nécessité d’abattre systématiquement les troupeaux entiers, le père Favart note que ces solutions sont proposées à chaque fois dans l’urgence, empêchant toute réflexion sur de potentielles alternatives. « On décide tout dans l’urgence. Cela ne permet pas d’évaluer d’autres manières de faire », regrette-t-il. « Résultat, on prend des mesures radicales, qui heurtent. Une fois le feu éteint, on passe à une autre urgence… »
Devant l’ampleur de la mobilisation, dont la vigueur est ravivée par la signature prochaine du Mercosur, Matignon a pris les choses en main. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a tenu deux réunions d’urgence dans la journée du mardi 16 décembre et doit recevoir vendredi 19 décembre les syndicats agricoles.
La crise de la DNC agit en effet comme un symptôme d’un malaise agricole bien plus profond, ancien et structurel. Elle met en lumière l’épuisement d’un modèle d’élevage pris en étau entre des normes sanitaires et environnementales toujours plus contraignantes, une dépendance accrue aux décisions technocratiques prises loin du terrain, et une fragilisation économique chronique des exploitations. À cela s’ajoutent le sentiment d’abandon de l’État, la défiance envers une parole publique jugée tardive ou déconnectée, ainsi que la crainte d’une concurrence internationale exacerbée par des accords commerciaux comme le Mercosur. Des milliers d’agriculteurs venus de plusieurs pays manifestent ce jeudi 18 décembre contre sa signature à Bruxelles, où se trouve le Parlement européen. « La signature du Mercosur ne fait qu’engendrer la colère », commente à Aleteia le père Arnaud Favart, délégué à la Mission rurale. Il rappelle que « les normes de production ne sont pas du tout les mêmes. Tout est démesuré et permet la concurrence déloyale. C’est aussi une vraie mise en cause de la souveraineté alimentaire. À qui cela va-t-il profiter ? Pas aux agriculteurs français, ni même aux consommateurs, qui ne sont pas sûrs de bénéficier d’une nourriture saine. »

Pour nombre d’éleveurs, cette crise liée à la DNC cristallise des années de pertes de revenus, de surcharge administrative et de déclassement social. La virulence des mots et des actions observées ces derniers jours traduit moins une radicalisation soudaine qu’une colère accumulée, nourrie par l’impression que chaque crise est gérée comme un cas isolé, sans jamais s’attaquer aux causes profondes d’un monde paysan à bout de souffle.
« A-t-on suffisamment conscience qu’en France, près de 20% des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté et que les statistiques officielles font état de plus d’un suicide d’agriculteur tous les deux jours ? », questionne ainsi Mgr Marc Aillet, évêque du diocèse de Bayonne, dans un communiqué publié le 15 décembre. Dans le Gers, des agriculteurs ont ainsi rendu hommage à un de leurs collègues qui s’est suicidé il y a quelques jours. « Cette colère des agriculteurs est on ne peut plus compréhensible, dans la mesure où l’abattage de tout un troupeau réduit pour ainsi dire à néant le travail de toute une vie », a encore réagi l’évêque qui veut assurer les agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques de son « profond respect » et de sa proximité.
Une proximité dont les paysans ont plus que jamais besoin, marqués par une solitude de plus en plus lourde à porter. Avec des semaines pouvant approcher 100 heures travaillées, des revenus faibles et l’impossibilité de partir en vacances, les agriculteurs sont souvent confrontés à un isolement réel. « Ils sont soumis à la pression de journées intenses, ne se voient plus entre eux – aussi parce qu’ils sont de moins en moins nombreux à se risquer à exercer cette profession -, n’ont plus le même voisinage qu’il y a 50, 60 ans en arrière », commente le père Favart. Dans ce contexte, l’Église catholique peut et doit offrir un soutien concret selon le prêtre, qui dit recevoir « beaucoup de témoignages de reconnaissance après des pèlerinages ou des rencontres organisées pour le monde agricole ». Si l’Église « ne peut pas résoudre les problèmes de politique agricole », elle doit selon lui « offrir des temps de paix, d’échange et de prière ».
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