La revue Eglise d’Evreux n°4
Pâques ! Vacances de Pâques. Printemps. Herbe nouvelle. Premières caresses du soleil.
La terre sort de l’hiver…
Pâques ! Pour nous, chrétiens, la Résurrection, bien sûr ! L’Église sort du carême.
Une voix traverse la nuit :
›› « Lumière du Christ
›› Nous rendons grâce à Dieu ».
Ensemble nous sommes entrés dans notre église plongée dans la nuit. Nous marchions derrièrecette unique lumière et nous en avons été illuminés : comme appelés par le Seigneur sorti du tombeau : « Venez. Suivez-moi ! » Désormais, Alléluia, Jésus est vivant !
Mais encore ?
« En ressuscitant il nous a rendu la vie »
« Dans le mystère de sa résurrection, nous sommes déjà ressuscités »
(liturgie : 1ère et 2ème Préfaces de Pâques).
Pour les chrétiens des premiers temps, chaque dimanche de l’année, « Premier jour de la semaine », était célébration de la Pâque, celle du Christ et la nôtre avec Lui.
Premier jour de la nouvelle création. Premier jour de notre envoi de baptisés au service du monde. Oui, tout commence pour nous avec l’aurore du dimanche et le tombeau vide ! Là est le coeur de toute la liturgie, le coeur de notre foi, le coeur de notre vie et de notre mission.
Aujourd’hui, c’est devenu une « originalité » des chrétiens, de mettre le dimanche avant le lundi ! Couramment, tout le monde parle de « weekend » c’est-à-dire fin de semaine.
Mais sans y penser, nous signifions par-là que notre semaine, commencée le dimanche, est tout entière pascale. Nous vivons à la suite du Christ, le Seigneur de Pâques, et « en mémoire de Lui ».
La joyeuse attente des catéchumènes, en témoigne parmi nous : ils seront, cette année, baptisés lors du rassemblement diocésain de Pentecôte, « l’Église en Mission », comme au sommet du Temps Pascal et à la source de la vie « ordinaire » de l’Église dans laquelle ils nous rejoignent. Car « dans cette existence de chaque jour, la vie éternelle est déjà commencée » « Et nous vivons dans l’espérance que s’accomplisse en nous le mystère de Pâques. » (6ème Préface des dimanches).
Toute l’année. Dans toute notre vie. A tous les âges de la vie. Peut-il y avoir une meilleure Bonne Nouvelle pour le monde ?.
par Béatrice DURAND