“Une campagne qui ne passionne pas les électeurs”, “un scepticisme général”, “des candidats qui déçoivent”… La plupart des commentateurs le suggèrent : l’abstention ou le vote blanc pourraient bien l’emporter aux prochaines élections. Les électeurs ne seront pas au rendez-vous, non parce qu’il fera beau et que c’est le printemps, mais parce que la désillusion est grande, et dans tous les camps. Or, si voter n’est pas une obligation, est-ce pour autant facultatif ?
Même si l’on peut comprendre et parfois partager les raisons des déçus de la politique, n’y a-t-il pas un devoir moral à se rendre aux urnes ? Car voter, même en traînant les pieds, c’est bien ce qui nous réunit et nous ouvre à l’intérêt collectif. Si vous peinez à trouver de bonnes raisons à pousser la porte de votre bureau de vote le 22 avril prochain, laissez-vous convaincre par les arguments d’Olivier de Fontmagne, jésuite, et président de l’association “La politique, une bonne nouvelle”.
Sophie de Villeneuve, rédactrice en chef de Croire