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21 février, saint Pierre Damien, cardinal-évêque d’Ostie, docteur de l’Eglise, (v 1005-1072)

Saint Pierre Damien, cardinal-évêque d’Ostie, docteur de l’Eglise, (v 1005-1072)

Pierre Damien, né à Ravenne (1007) mena la vie érémitique à Font­-Avellane, avant de devenir le collaborateur des papes pour la réforme de l’Église. Dans une époque troublée par les hérésies, l’esprit simoniaque  et l’affaiblissement de la discipline religieuse, Pierre lutta sans relâche par son action personnelle et ses interventions auprès des papes successifs pour restaurer l’esprit re­ligieux et réconcilier entre eux les différents partis. Fait cardinal-évêque d’Ostie (1057), chargé de multiples légations en Italie, en France et en Allemagne, il mena une lutte énergique pour rendre au clergé sa dignité et à l’Église sa liberté. Il mourut le 22 février 1072, terrassé par la fièvre. Le pape Léon XIII lui a décerné le titre de docteur de l’Église.

 

Au prédicateur, deux choses sont, par-dessus tout, nécessaires : il faut qu’il regorge véritablement des pensées de la doctrine spirituelle et qu’il brille de la splendeur de la vie religieuse. Si le prêtre ne peut avoir les deux ensemble, en sorte que sa vie soit resplendissante et remplie par la richesse de sa doctrine, la vie, sans aucun doute, est alors préférable à la doctrine … L’éclat de la vie vaut plus pour l’exemple que l’éloquence et l’élégance des discours… Il est nécessaire que le prêtre chargé de prêcher ruisselle des pluies de la doctrine spirituelle et étincelle des rayons de la vie religieuse, à l’instar de cet ange qui, annonçant aux bergers la naissance du Seigneur, brilla d’une éclatante splendeur et exprima par des paroles la bonne nouvelle qu’il était venu leur annoncer.

Saint Pierre Damien : lettre à Cinthium, préfet de la Ville.

 

 

 

Pierre est le dernier-né (entre 1003 et 1007) d’une famille nom­breuse Ravenne si pauvre qu’il est abandonné aux soins d’une servante pendant sa prime enfance. Repris par sa famille peu avant la mort de sa mère, il est employé par un ses frères à des travaux grossiers dont la garde des pourceaux jusqu’à ce qu’un autre de ses frères, Damien, pris de pitié, le prenne avec lui; c’est par recon­naissance pour ce frère qu’il se fera nommer Pierre Damien. Damien fait étudier Pierre à Ravenne où il se montre si brillant qu’il lui fait poursuivre des études à l’école monastique de Faenza, puis à l’école cathédrale de Parme. Il fit de rapides progrès dans les études au point d’être capable, à 25 ans, d’enseigner à Parme, et devient un professeur très renommé à Ravenne.

 

Cependant, Pierre Damien qui a 28 ans est assailli de violentes tentations d’orgueil et de sensualité, ne voit pas d’autres moyens d’échapper aux dangers du monde que d’en­trer chez les moines camaldules de l’abbaye Sainte-Croix de Fonte Avellana, aux confins de la Marche et de l’Ombrie, où il s’adonne à une vie extrêmement austère (1035).

 

Appelé par ses supérieurs à restaurer et à renforcer la discipline, il prêche dans son couvent et dans d’autres. Contre sa volonté, Pierre Damien est élu prieur de Fonte Avellana (1043) d’où il fonde sept nouveaux monastères. Le savant Pierre Damien ne manque pas d’avertir ses moines : « pre­nons garde à la science qui ne vire point en amour. Souvent, le désir de trop embrasser intellectuellement peut devenir dangereux pour la vie spirituelle  ».

 

Soucieux de l’Eglise, il dénonce à Grégoire VI (1045-1046) les clercs et les évêques incontinents et simoniaques (la simonie est le fait de vouloir acheter des biens spirituels comme les sacrements), dont le nombre avait augmenté démesurément sous le lamentable pontificat de l’ im­possible Benoît IX (1032-1045).

 

Conseiller de Clément II (1046- 1047), il lui écrit : « Travaillez à relever la justice qu ‘on foule aux pieds avec mépris ; usez des rigueurs de la discipline ecclésias­tiques pour que les méchants soient humiliés et que les humbles se reprennent à l’espérance ».

Près d’être condamné par Léon IX (1048-1054) circonvenu par ses ennemis, Pierre Damien écrit au Pape : « Je ne cherche la faveur d’aucun mortel ; je ne crains la colère de personne ; je n’invoque que le témoignage de ma propre conscience ».

Après avoir déserté la cour pontificale pendant la fin du pontificat de Léon IX et celui de Victor II (1055-1057), Pierre Damien est rappelé d’Ostie par Etienne IX (1057-1058) qui, presque par surprise, le crée cardinal-évêque ; il dénonce l’élection de Benoît X (1058-1059) entachée de simonie et, avec Hildebrand (futur saint Grégoire VIl), après avoir contribué à l’élection de Nicolas II (1059-1061), il obtient le décret de 1059 qui réserve l’élection du pape aux seuls cardinaux.

 

A peine a-t-il fait l’élection d’Alexandre II (1061-1073) qu’il se retire dans son monastère dont il doit bien vite partir pour veiller sur l’Eglise déchirée par le schisme de l’antipape Honorius II (condamné en 1062).

« Nous n’en connaissons pas dont l’autorité soit plus grande, après la nôtre, dans l’Eglise romaine, dit Alexandre II, il est notre œil et le ferme appui du siège apostolique ». Il est envoyé comme légat à Milan (1059), en France (1063), à Florence (1063), puis en Germanie (1069) où il sut détourner l’empereur Henri IV d’Allemagne de son projet de divorce.

 

Après avoir remis de l’ordre dans le diocèse de Ravenne dont le défunt archevêque Henri a soutenu l’antipape, Pierre Damien est terrassé par la fièvre, au monastère Sainte-Marie­-des-Anges, à Faenza, dans la nuit du 22 au 23 février 1072. Il avait fait graver sur sa tombe : « Ce que tu es, je le fus, ce que je suis, tu le seras ».

 

Le pape Léon XIII lui a décerné le titre de docteur de l’Église.

 

 

* * *

 

Tu m’as demandé, mon très cher, de t’envoyer par lettre des paroles de réconfort et d’adoucir par de cordiales exhortations l’amertume de ton cœur, au milieu de tous les malheurs dont tu souffres. Mais si la réflexion de ta prudence n’est pas assoupie, le réconfort est à ta portée, puisque les paroles mêmes qui te pro­mettent l’héritage montrent de façon indubitable que tu es instruit par Dieu comme un fils.

Qu’y a-t-il de plus clair, en effet que cette exhortation : « Mon fils, si tu prétends servir Dieu, demeure dans la justice et la crain­te, et prépare ton âme à l’épreuve ». Car là où il y a la crainte, il y a aussi la justice, et l’épreuve de n’importe quelle contradiction n’est pas un supplice d’esclave, mais plutôt une éducation pater­nelle. Et c’est pourquoi le bienheureux Job, après avoir dit, sous les coups de l’épreuve : « Qu’il continue, qu’il m’écrase, qu’il retire sa main et me supprime ! » ajoute aussitôt : « J’aurai du moins cette consolation : celui qui m’afflige ne me ménage pas la douleur ».

Oui, pour les élus de Dieu, c’est une grande consolation d’être frappés par lui. Par les calamités passagères qu’ils endurent, se fortifie leur espérance de marcher jusqu’à la gloire de la béatitude céleste. Si l’artisan écrase l’or avec son marteau, c’est pour en éliminer les impuretés ; s’il le racle souvent avec la lime, c’est pour faire briller davantage la substance de ce métal scintillant: le four met à l’épreuve le vase du potier, et l’affliction éprouve le juste. Ce qui fait dire à saint Jacques : « Quand vous butez sut toutes sortes d’épreuves, pensez que c’est la joie parfaite ». Ils ont donc raison de se réjouir, ceux qu’une affliction passagère frappe ici-bas pour le mal qu’ils ont fait, tandis que leur sont réservées dans le ciel, pour le bien qu’ils ont accompli, des récompenses éternelles.

Par conséquent, très cher et très doux frère, alors que tu es criblé de coups, alors que tu es châtié par les meurtrissures, que t’int1ige l’éducation céleste, ne tombe pas dans le désespoir, ne laisse échapper aucune plainte amère, ne t’enfonce pas dans la tristesse, ne deviens pas impatient par manque de courage. Aie toujours le sourire au visage, la gaieté au cœur, l’action de grâce à la bouche. Il faut toujours louer le plan de Dieu : s’il frappe les siens pour un temps, c’est pour les dérober aux châtiments sans fin ; s’il écrase, c’est pour élever ; s’il tranche, c’est pour guérir ; s’il abat, c’est pour faire monter. Par les témoignages de la sainte Ecriture que je viens de citer et par d’autres, mon bien-aimé, arme ton âme de patience et attends dans l’allégresse la joie qui succédera à la tristesse. Que l’espérance te conduise vers cette joie, que la charité enflamme ton enthousiasme afin que, dans cette ivresse, l’âme oublie ce qu’elle souffre au-dehors pour s’épanouir en se dirigeant vers ce qu’elle contemple au-dedans.

Saint Pierre Damien : lettre à un malade.

 

 

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