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4 juillet, sainte Elisabeth de Portugal, (ou Isabelle d’Aragon) 1271- 4 juillet 1336.

Sainte Elisabeth de Portugal, (ou Isabelle d’Aragon) 1271- 4 juillet 1336.

« La paix est l’harmonie dans l’ordre, c’est pourquoi il ne peut y avoir de paix que dans la juste sujétion de l’homme à Dieu, de la chair à l’esprit, du temporel à l’éternel. Cette harmonie dans l’ordre, c’est la grâce même de Jésus-Christ, qui, après que le péché est détruit, nous réunit à Dieu, comme Lui et son Père sont une identique essence. »

Élisabeth (Isabel) sans doute née à Saragosse, était la derniè­re des six enfants de Pierre III d’Aragon et de Constance, petite ­fille de l’empereur Frédéric II. Elle reçut au baptême le nom de sa grand-tante, sainte Élisabeth de Thuringe (1207-31). Au moment de sa naissance son père, infant du royaume d’Espagne, était presque continuellement en conflit avec le roi Jacques Ier, mais la naissance d’Élisabeth fut l’occasion de faire la paix au point que Pierre confia l’enfant à son père, qui en prit soin. L’ange de la Paix, comme on l’a appelée parfois, perdit à l’âge de six ans son grand-père (1276) qui, après une vie qui n’avait plus été toujours exemplaire, avait fini ses jours sous l’habit cistercien.

Nous sommes à la fin d’une vacance du Siège apostolique de trois ans, le Bx Grégoire X accédant au trône pontifical, Michel Paléologue empereur de Byzance et saint Louis IX roi de France étant dans la dernière année de sa vie terrestre.

Epouse modèle

A peine l’enfant fut-elle arrivée à l’âge de douze ans qu’elle fut demandée en mariage par le prince héritier d’Angleterre, par celui de Naples et par le roi Denys de Portugal. Destinée au roi Denys de Portugal (1283), elle fut reçue à Bragance où elle menait une vie austère, priait beaucoup et se dépensait avec ses dames d’honneur pour les pauvres et les malades. Son premier enfant, Constance, naquit le 3 janvier 1290 (elle devait épouser dans la suite le roi Ferdinand de Castille ; tous deux moururent encore jeunes, Ferdinand quelque temps avant Constance, et celle-ci en 1313). Le deuxième enfant, Alphonse, qui fut l’héritier du royaume de Portugal, vint au monde le 8 février 1291.

Après ces quelques années passées dans la paix familiale, commença pour la reine une vie privée pleine de souffrances, à cause de la conduite licencieuse du roi Denys. Elisabeth endurait ses peines et chagrins sans se plaindre, éduquant même les en­fants qui n’étaient pas les siens. Elle se taisait et priait sans faire aucune remarque sur sa situation pénible.

Reine modèle, mère du peuple exemplaire

Son fils Alphonse écoutait toutefois d’autant plus vite les instigations à la révolte de la noblesse qui craignait que les bâtards du roi n’obtinssent trop d’influence dans le pays. La rébellion ne pouvait plus être évitée. Tout le temps de cette lutte, Élisabeth choisit le parti du roi et essaya à plusieurs reprises de réconcilier les deux adversaires. Comme ils étaient sourds à ses exhortations, elle multiplia ses prières, ses jeûnes et aussi ses lettres de reproches à son fils.

Le roi, croyant aux calomnies, accusa la reine d’être la cause du désaccord et l’exila dans la forteresse d’Alemquer. Mais elle continua ses efforts pour le retour de la paix. Le roi, reconnaissant son erreur, la rappela et lui donna la ville de Torres-Vedras. Lors d’un siège de Coïmbre par Alphonse, Élisabeth vint elle-même au milieu des combattants et réussit à réconcilier père et fils. Quelque temps après, la guerre ayant recommencé, elle fit de même à Lisbonne et réussit à établir une paix définitive. Une plaque de marbre indique encore le lieu de cette intervention de l’ange de la Paix. La sainte reprit son rôle de pacificatrice à l’occasion des guerres du roi Denys contre son frère Alphonse de Portalègre, puis contre Ferdinand de Castille. Le roi Denys, converti par les prières de sa femme, passa les dernières années de sa vie auprès de son épouse. Assisté par la sainte, il rendit son âme à Dieu en 1325.

Après la mort de son mari, Élisabeth prit l’habit du tiers-ordre de S. François et se dédia entièrement aux œuvres de charité.

Lors d’un pèlerinage à S. Jacques de Compostelle, elle offrit au sanctuaire la couronne d’or qu’elle avait portée le jour de son mariage. Elle eût voulu se retirer tout à fait de la vie publique et entrer chez les clarisses au couvent de Coïmbre, dont elle était la seconde fondatrice, mais elle fut détournée de ce projet par des raisons d’État. Elle se contenta d’habiter une maison à côté du monastère vivant elle-même selon la règle du tiers-ordre. Ayant obtenu du S. Siège le privilège d’entrer dans le cloître, elle allait souvent chez les moniales pour s’entretenir avec elles (publicas et privat as identidem ad eas adhortationes habebat, disent les textes de la relation faite au consistoire secret d’Urbain VIII, le 13 janv. 1625). Dans sa maison il y avait toujours cinq religieuses du monastère avec lesquelles elle priait, récitait l’office et vivait en communauté.

Un deuxième pèlerinage de la sainte à S.-Jacques est mentionné : elle le fit à pied, déjà âgée de soixante-quatre ans, demandant l’aumône en route.

Apprenant peu après que son fils Alphonse et son petit-fils, le roi de Castille, avaient fait éclater la guerre, elle se rendit à Estremoz chez son fils. A peine arrivée, elle tomba malade. Tous les soins de son fils et de la reine Béatrice furent vains. Munie des sacrements, la sainte tertiaire de S. François, qui avait vécu pauvre au milieu des richesses, s’endormit dans le Seigneur, après avoir renouvelé sa profession de foi en invoquant la Ste Vierge. C’était le 4 juillet 1336.

Benoît XII étant pape, Andronic III empereur de Byzance et Philippe VI de Valois roi de France.

Epilogue

Le corps de la reine Elisabeth, fut transféré d’Estremoz à Coïmbre, est déposé au monastère des Clarisses ou les fidèle peuvent la vénérer.

En 1520, à la demande du roi Manuel Ie de Portugal, le pape Léon X autorise le culte, dans le diocèse de Coïmbre ; trente ans après, Paul IV l’étend à tout le royaume.

Après sa mort, la sainteté d’Élisabeth fut marquée par un grand nombre de miracles, spécialement par l’odeur très suave de son corps exempt de corruption depuis bientôt trois siècles. En 1612 on retira du tombeau de marbre le corps entier d’Elisabeth, enseveli dans un drap de soie et placé dans un coffret de bois précieux recouvert de cuir : le visage de la sainte reine était encore régulier et souriant.

Alphonse, évêque de Coïmbre, édifia une splendide chapelle. On y déposa les restes de la souveraine, dans une magnifique châsse d’argent massif.

Enfin, l’année du jubilé, le 25 mai de l’an mil six cent vingt-cinq, aux applaudissements de tout le monde chrétien, Urbain VIII l’a solennellement inscrite au nombre des Saints. A cette époque le Portugal est rattaché à la couronne espagnole sous le règne de Philippe IV d’Espagne.

La fête qui avait été transférée du 4 juillet au 8 juillet, par Innocent XII (1695) fut de nouveau fixée au 4 juillet par Paul VI.

On la représente souvent avec son tablier rempli de roses, car un jour qu’elle portait dans les pans de sa robe de l’argent pour les pauvres, son mari lui demanda à voir ce qu’elle portait, et il fut émerveillé d’y voir des roses hors de saison.

*****

Seigneur, source de paix, ami de la charité, vous avez donné à sainte Elisabeth de Portugal une grâce merveilleuse pour réconcilier les hommes désunis. Accordez-nous, par son intercession, de travailler au service de la paix et de pouvoir être appelés fils de Dieu.

Oraison de sa fête

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