Nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde (1 Jn 4).
Depuis Jeudi, nous sommes au Cénacle, dans la chambre haute, avec Marie, Mère de Jésus, et les disciples (Ac 1).Ils obéissent à Jésus qui leur a demandé d’attendre ce que le Père avait promis, la force d’en haut, l’Esprit saint (Ac 1). Et ils attendent, non pas passifs, mais unis, dans la prière !
Voilà le secret de l’évangélisation ; unité et prière, communion avec Dieu le Père et entre nous !
Et pour prier, Jésus nous montre le chemin, Il est le Maître, il est Sauveur, jusque dans la prière.
L’Evangile nous fait entrer dans la prière de Jésus, qui s’adresse à son Père, comme dans le notre Père. Regardons quelques caractéristiques de la prière de Jésus pour prier à notre tour.

1) Les yeux levés au ciel.
C’est ainsi que la prière est définie par sainte Thérèse de Jésus, réformatrice du Carmel : je vous demande une chose, Le regarder ! La prière est un échange de regard, ce qui fera dire à sainte
Thérèse de l’Enfant Jésus : A des amants, il faut la solitude, un coeur à coeur qui dure nuit et jour, ton seul regard, fait ma béatitude, je vis d’amour ! (Poésie).
Le catéchisme de l’Eglise catholique cite ste Thérèse de l’Enfant Jésus au début de sa 4ème partie sur la prière : Pour moi, la prière c’est un élan du coeur, c’est un simple regard jeté vers le ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie (CEC 2588).
Essayons cette semaine de poser notre regard sur Jésus, assis à la droite du Père, Jésus crucifié, sur une image, une croix, une icône, un autel, le tabernacle… Prier, c’est regarder Jésus en l’aimant et en reprenant conscience qu’Il nous aime. Il s’est sanctifié pour nous.
2) Père !
Nous l’avons entendu dimanche : Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés (Jn 15, 9-17).
Jésus est le Fils du Père. Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-Le (Mt 17).
Quelques heures après Jn 17, Jésus part au mont des Oliviers. C’est sa dernière nuit sur la terre.
Il prie. Abba-Père, s’il est possible, éloigne de moi cette coupe… cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! (Lc 22).
La grande tentation, c’est de refuser notre dépendance avec ce Père d’infinie tendresse et miséricorde (Ps 102). Nous lui appartenons. Dieu nous a payés très cher, par la mort de son Fils Sauveur. Nous n’appartenons pas au monde (Jn 17), le monde cherche à nous détourner de Dieu, à
nous faire oublier Dieu, c’est pourquoi Jésus nous envoie l’Esprit saint, le Défenseur, qui nous garde de l’oubli ! Jésus prie alors, comme dans le Notre Père : délivre-nous du Mal ! et le développe : Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais.
3) Jésus regarde sa mission de Sauveur : je te demande !
Il est avec ses amis, il les a choisis pour qu’ils soient avec Lui (Mc 3, 14). La joie du chrétien, c’est d’être avec Jésus qui désire nous parler. Jésus a annoncé le Royaume par des signes et des paroles.
Il a révélé que Dieu est un Père qui pardonne toujours, guérit, relève. Jésus a veillé sur les Apôtres, comme le Bon Pasteur, il les a formés à la mission. Désormais, Jésus vient vers le Père, ayant aimé les siens, les aimant jusqu’au bout.
Enfin, dernier point de la prière : Jésus s’offre à son Père pour nous, pour nous arracher au pouvoir de Satan, du Mauvais (pas seulement le médiocre, les erreurs, la paresse, la médisance, qu’il faut certes toujours combattre), mais de celui qui depuis le début nous détourne de Dieu, nous éloigne
du Père, source de l’amour, de la vérité. Jésus se sanctifie pour nous et il prie pour nous !
Etre avec Jésus, écouter et parler avec Jésus, venir vers Toi, voilà la prière. La messe est la prière de Jésus, PSG, Pour Sa Gloire ! Jésus est toujours vivant, assis à la droite du Père et son règne n’aura pas de fin. Il nous parle, demeure avec nous dans l’Eucharistie, nous soutient dans le combat
quotidien et nous transforme dans son Amour ! Regardons-Le ! Suivons-Le. Aimons-Le !