O Seigneur notre Dieu, qu’il est grand ton nom, par toute la terre !
Ce verset du psaume 8 nous introduit dans la fête de la sainte Trinité. Nous célébrons le plus grand saint de l’année, Dieu lui-même, dans son mystère d’amour, de communion, de vie. Dieu n’est pas le fruit de l’intelligence humaine, Dieu lui-même se révèle, se manifeste. Et nous l’accueillons dans la foi. Voilà le mystère central de notre foi : Jésus mort et ressuscité nous donne l’Esprit saint dans l’Eglise pour aller à la rencontre du Père.

Nous entendons avec quelle délicatesse, quelle miséricorde Jésus nous dit : j’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant, vous ne pouvez pas les porter (Jn 16).
Notre foi, notre relation avec le Christ Jésus est appelée à grandir, quelle que soit notre existence, faite de détresse et de persévérance, car nous sommes soutenus par l’amour de Dieu, qui a été versé en au coeur par l’Esprit Saint (Rm 5,5). Oui, cela change une personne d’être baptisée ou de ne pas l’être. A nous de vivre à la hauteur de ce don immense !
1) Dieu est Dieu, cela suffit !
Dieu est toujours plus grand que ce que nous pouvons en saisir.
Dieu est la réalité la plus importante du monde. Il nous dépasse infiniment.
Toute religion propose d’approcher de l’Etre suprême, celui qui est au-delà de tout nom. Parler du « nom», c’est désigner la personne.
Ce qui fait la particularité du christianisme (et du judaïsme), c’est Dieu qui se révèle à l’homme. Il choisit Abraham, lui parle et le purifie par l’offrande de son fils unique.
Il envoie Moïse libérer le peuple élu, après l’expérience de ce buisson ardent, qui brûle sans se consumer. Dieu est vie ! Il ne peut détruire ! La flamme éclaire. La Trinité est révélée dans le feu…
Dieu donne son Fils. Jésus apprend aux hommes, à l’Eglise que Dieu n’est pas un Dieu lointain ou méprisant les hommes, comme l’étaient les dieux païens, mais qu’il est un Père riche en miséricorde qui veut notre bonheur, nous faire partager sa propre vie, par le don du baptême, de la grâce et de l’Esprit saint. l’amour de Dieu, qui a été versé en au coeur par l’Esprit Saint (Rm 5,5). Adorons-le !
2) Dieu est vie et amour
Dieu est présent dans le monde, et Jésus, le Fils aimé du Père nous le fait connaitre. L’histoire du monde compte avant et après Jésus. Nous connaissons Dieu par Jésus et son Esprit saint : l’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière … ce qu’Il dira ne viendra pas de Lui-même :
mais ce qu’il aura entendu, il le dira (Jn 16).
L’Esprit saint illumine l’Eglise et nous rappelle les paroles de Jésus, non comme une belle histoire, mais comme l’histoire d’un Dieu qui cherche l’homme pour lui offrir le salut. Cela passe par la croix, la mort de Jésus qui ouvre son coeur !
Lorsque nous faisons le signe de la croix, nous affirmons notre identité, notre appartenance mais aussi l’identité Dieu : Père, Fils et Saint Esprit. Le Père est la source ; le Fils révèle ; l’Esprit Saint nous identifie au Fils. Il est la force pour avancer, malgré les détresses et les soucis, car l’amour de Dieu, qui a été versé en au coeur par l’Esprit Saint (Rm 5,5).
3) Dieu se donne, répand son amour !
Finalement, le Dieu créateur et sauveur vient demeurer en nous, et nous faire vivre. Dieu n’a pas trouvé d’autre moyen pour nous unir à Lui que se donner lui-même en nourriture. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en Lui (Jn 6). Oui, « vous n’avez pas la force de les porter », ces paroles de vie, de foi, de charité. Nous avons besoin de l’Esprit Saint pour comprendre l’amour fou de Dieu et répondre à son amour, que nous recevons dans les sacrements, le baptême, la confirmation et la sainte Eucharistie. Nous en parlerons dimanche prochain. L’Eucharistie, c’est Jésus vivifié par l’Esprit saint. Il nous attire à Lui pour être enveloppés de la tendresse du Père.