A trouvé bon. Nous sommes faits pour le Royaume, pour la vie avec notre Père du ciel, et cela ote toute crainte de nos vies « Sois sans crainte, n’aie pas peur ! », c’est le cri de Pâques, du Ressuscité. Le fruit de la mort et de la résurrection de Jésus nous fait entrer dans le Royaume. Jésus trace le portrait du disciple, du sujet du Royaume que nous sommes par notre baptême.

1 – Le chrétien est un pauvre qui s’enrichit

« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ». Depuis le début de la colonie, nos enfants sont à la recherche des Louis d’or de Charrette. Chercher un trésor, les enfants savent ce que c’est. Jésus nous révèle que le baptisé met sa richesse en Dieu. « Le Père donne le Royaume ! » Si nous avons des biens, des richesses, elles restent des bonnes choses, des moyens… Dieu est le but de notre vie, Dieu comble notre cœur, ni les diplômes, ni l’argent, ni la foi même… Seul l’Amour donné parce que reçu donne de la joie. Dieu donne sans cesse son amour. Il l’a répandu dans nos cœurs par son Esprit Saint (Rm 5, 5) « Sois sans crainte » votre Père vous donne, votre père veille ! »

2 – Le chrétien est un serviteur qui se laisse/fait servir

Voilà un autre paradoxe de la vie chrétienne. Nous sommes appelés à servir Dieu comme il le mérite, c’est-à-dire en donnant tout, en le laissant être le Maître sur nous, en le laissant régner en nous par son Esprit Saint – ce qui se fait et réalise par le sacrement de la Confirmation.

Jésus précise notre vêtement : « Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins ».

Le chrétien n’est pas en contrat à durée déterminée. « Restez ! » Quelle erreur d’employer la formule de croyants pas pratiquants ! Il faut parler de ces pratiquants non croyants en l’amour infini de Jésus, qui s’est fait notre serviteur, obéissant à son Père. Il est le Fils qui célèbre des noces. Comme le dit la nouvelle traduction du Missel avant la communion : « Voici l’Agneau de Dieu… qui enlève les péchés du monde, heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ».

Jésus célébre des noces, offre à chacun son amour. Voulons-nous aimer Jésus ? Plus exactement, voulons-nous que Jésus nous aime ? Voulons-nous nous laisser aimer par Jésus ? C’est la question de Jésus à Pierre, lors du lavement des pieds, le soir du Jeudi Saint (Jn 13) : « Si je ne te lave pas les pieds, tu n’auras pas de part avec moi » (Jn 13, 8-9). Comme Pierre, laissons-nous laver, aimer, servir, par Jésus. Il sait ce qu’il fait. Jésus dans l’Eucharistie, à la communion, nous « baigne d’Amour » (Curé d’Ars). Qui sera un jour serviteur du Seigneur Jésus comme prêtre pour servir ses frères en donnant la Sainte Eucharistie et la vie de Dieu dans les sacrements ?

N’aie pas peur, sois sans crainte de servir un tel maître, l’époux, le sauveur !

3 – Le chrétien est un veilleur réveillé

C’est dans la nuit de Pâques que le Christ est ressuscité. C’est pour cela que nous aimons les veillées (Noël, Pâques…), les prières d’adoration dans la nuit du Jeudi Saint ou les veillées à la colonie. Veiller pour attendre le retour du Maître ! Dans l’Apocalypse, le Seigneur Jésus déclare : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi (Ap 3, 20). Jésus n’est pas un voleur, il est délicat, chaste. Il ne vient pas violemment ; Il est là présent, livré pour nous. « Tenez-vous prêts » prévient Jésus. A l’Ascension, le Seigneur demande à ses disciples d’attendre avec Marie, Mère de Jésus, le don de l’Esprit Saint, la force d’En-Haut, dans la prière (Ac 1, 8). Alors ils seront pauvres, serviteurs, veilleurs : disciples ardents, missionnaires infatigables de l’Évangile. Sois sans crainte, petit troupeau… veille dans la prière de l’Église, la messe, l’adoration, les offices, veille dans la prière personnelle. Le Seigneur est ta lumière, « la lampe de la foi toujours allumée sur la terre, tant qu’il y aura l’huile de la prière » (François, AG la prière, 14/03/21). Recevoir le royaume, servir le Roi des cœurs, veiller et prier, voici notre vie de baptisés. « Sois sans crainte petit troupeau ».