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Homélie de la Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie du Père Julien PALCOUX

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Solennité de l’immaculée Conception

Mardi 8 décembre 2015

Chers frères et sœurs,

 

Combien est-il bon et apaisant de prier la Vierge Marie ! de la contempler et d’entrer dans la paix qu’elle nous donne ! Dans un monde où nous voyons le bien et le mal se mélanger au quotidien, nous regardons aujourd’hui avec espoir Celle qui a été préservée du péché originel ; celle dont l’intercession est, de ce fait, toute-puissante !

            Préservée du péché originel, Marie est le médicament quotidien qui nous aide à vivre en hommes et en femmes nouveaux, en hommes et en femmes dont la liberté a été purifiée et guérie par le sacrement du baptême. Certes, le baptême nous a régénérés ; il a guéri notre liberté. Mais il faut vivre en hommes et en femmes nouveaux ; et, bien que guéris, nous demeurons des créatures qui péchons. C’est là que l’intercession de la Vierge Marie est à placer en premier lieu. Avant d’intercéder pour les intentions que nous lui confions, son premier lieu d’intercession est le combat que nous menons contre le péché.

            En regardant Marie Immaculée, préservée du péché originel, nous voyons la créature telle que Dieu l’a créée au début de l’humanité. Nous voyons l’homme ou la femme non pécheur. Pour autant, non pécheur ne veut pas dire sans limites. La nature humaine, préservée du péché, demeure quand même une nature limitée. Parce que la nature humaine n’est pas égale à la nature divine qui, elle, est parfaite. La nature humaine est, par nature, limitée : notre parole n’est pas efficace ; elle n’est pas toute-puisssante. La Vierge Immaculée nous apprend en premier lieu à accepter notre nature limitée. Elle nous apprend à accepter que notre capacité d’amour soit limitée ; elle nous apprend à accepter que notre liberté soit limitée.

            Maintenant, en ajoutant la réalité du péché, nos limites ne sont plus seulement des limites propres à notre nature ; elles deviennent des corruptions des puissances de notre nature humaine. La première lecture nous montre une des conséquences du péché originel qui réside dans la perversion de l’image de Dieu. Dieu n’est plus vu comme celui qui est à notre origine et qui veut notre bien. Dieu est vu comme un concurrent, un ennemi, un être dont il faut se méfier. L’amour qu’il propose à l’homme est vu comme le lieu d’une dépendance qui s’oppose à l’autonomie, à la liberté de l’homme. Dieu est vu comme une menace pour l’homme qui entre dans une logique de pouvoir ; c’est ce que symbolise l’arbre de la connaissance du bien et du mal. L’amour est dissocié de Dieu ; la liberté est dissociée de Dieu ; la connaissance est dissociée de Dieu ; la vie est dissociée de  Dieu. Dieu est en fait rejeté et combattu et l’homme, c’est ce que révèle l’image de son exclusion du jardin d’Eden, entre dans une logique de mort.

            A nouveau, c’est ici que Marie nous aide à retrouver notre juste place en nous ré-orientant à Dieu. Marie nous apprend à tout remettre à Dieu pour pouvoir à nouveau aimer en vérité, être libre en vérité, connaître en vérité, vivre en vérité.

 

            Nous vivons ces derniers temps dans des conditions perturbées : société à bout de souffle qui se cherche, mais ne sait où trouver la lumière ; menaces sur nos libertés, menaces sur l’homme lui-même.

            Frères et sœurs, nous devons aider nos frères et sœurs à se replacer justement, en vérité. Nous devons les aider à retourner à Dieu qui est le principe de toute cohérence, cohésion, amour, respect. Comment s’étonner que notre société aille bien quand elle rejette Dieu et ne cesse de le mettre de côté ? Comment s’étonner que notre société aille bien quand on confond la laïcité de l’Etat avec la laïcisation de la société ? Remettons Dieu à la première place et tout s’améliorera.

            En outre, Marie nous apprend à nous mettre à l’écoute de Dieu. Nous savons, parce que nous bénéficions d’une histoire multiséculaire riche entre Dieu et les hommes, nous savons que Dieu intervient dans nos vies, qu’Il nous parle. Cherchons à écouter, à discerner ce qu’Il nous dit. Si nous, chrétiens, ne cherchons pas à écouter, à décrypter ce que Dieu nous dit, personne d’autre ne le fera. Et Marie  nous apprend à écouter ce que Dieu nous dit. Même si nous ne comprenons pas, si cela paraît provoquer notre logique, Marie nous apprend à garder les paroles de Dieu, les évènements dans notre cœur. Le moment d’assembler les pièces viendra ; et Marie nous aidera à comprendre et à voir. Mais écouter Dieu est stérile si nous ne cherchons pas appliquer ce qu’Il nous dit. Il existe un travers dans le cœur de l’homme, même dans le cœur du croyant, qui consiste à dire à qui veut l’entendre : « Mettons-nous à l’écoute de ce que Dieu nous dit », mais qui en fait se garde bien de mettre en application ce que Dieu dit. Parfois, cet écart inconscient est de l’ordre de la conversion. D’autre fois, cet écart est de l’ordre d’une schizophrénie spirituelle. Certes, il n’est jamais facile de faire la volonté d’un autre, même si cet autre est Dieu. Mais, la racine de cette difficulté réside dans le fait que la volonté de Dieu est vue comme une réalité extérieure à notre nature, comme une réalité contraignante, alors qu’elle est une réalité intrinsèque à notre nature, une réalité qui nous rend libre. La volonté de Dieu est la garantie de notre bonheur. La Vierge Marie, modèle de disponibilité à Dieu, nous apprend à inscrire, à transcrire dans notre vie quotidienne la volonté divine.

 

            Frères et sœurs, demandons à la Vierge Marie qu’elle nous aide à revenir et à nous ré-ajuster à Dieu, qu’elle nous apprenne à l’écouter et à le rechercher surtout lorsque nous semblons perdus et qu’elle nous apprenne à faire sa volonté et non la nôtre. Amen !

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