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Benoît XVI se félicite de la place des laïcs et souligne l’importance de l’éducation catholique dans l’Église en France

C’est par un discours très structuré, ce vendredi 30 novembre à 11 heures, que Benoît XVI a choisi de conclure la visite ad limina  des évêques français à Rome, débutée le 20 septembre, qui se conclut ces jours-ci avec les 35 évêques des cinq provinces du Sud-Est.

Le pape se félicite notamment de l’action des laïcs, « visage du monde dans l’Église et en même temps visage de l’Église dans le monde ».
« Vous voulez entendre nos questions, et nous comprenons que ce sont aussi les vôtres. » Par ces mots, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a débuté son adresse à Benoît XVI, ce vendredi 30 novembre à 11 heures dans la salle du Consistoire, au Vatican. Significatives du climat général de cette visite ad limina , elles ont permis au primat des Gaules de rappeler les difficultés propres à l’Église en France : « Dans nos diocèses, la situation n’est pas toujours facile. La charge confiée nous paraît parfois lourde, mais en pensant à la vôtre, nous aurions honte de nous plaindre », a-t-il souri devant le pape, âgé de 86 ans.
Il a poursuivi, lucide : « Il est clair que les effectifs diminuent, celui des baptisés d’abord, mais aussi le nombre des mariages, des vocations sacerdotales et religieuses. Pourtant, dans cette société égarée qui perd le sens des valeurs fondamentales et qui ne sait plus goûter le silence, un véritable réveil spirituel s’opère. »
Le cardinal Barbarin a alors souligné quelques points positifs. Tout d’abord, « les catéchumènes réveillent nos communautés par leurs attentes et nous donnent une grande joie ». Plus largement, a-t-il souligné devant Benoît XVI, « si les gens ne viennent plus dans nos églises, c’est à nous d’aller à leur rencontre », mettant ainsi en œuvre l’appel de Madeleine Delbrêl : « Évangéliser, c’est dire, à des gens qui ne le savent pas, qui est Jésus, ce qu’il a dit, ce qu’il a fait, de façon que ces gens le sachent et qu’ils sachent que nous en sommes sûrs. » L’archevêque de Lyon a rappelé « la grande attention portée à la formation de nos responsables et de tous les fidèles », la longue tradition d’œcuménisme et de dialogue interreligieux, ainsi que les liens très forts avec la communauté juive.

Un « message d’alerte » à propos des dégâts causés par la crise économique

Avec franchise, évoquant « l’importante présence des musulmans dans nos régions », il a précisé, à l’instar de nombreux intervenants au récent Synode romain sur la nouvelle évangélisation, que « notre dialogue est assez fraternel pour nous permettre de regarder ensemble, avec courage, les  violences et les problèmes de liberté religieuse posés par les mariages mixtes ou les conversions ».
Explicitant les motivations de l’Église dans son opposition au mariage homosexuel, « vrai changement de civilisation. », le cardinal Barbarin a expliqué devant le pape : « Avec les frères des autres églises chrétiennes, avec les juifs et les musulmans, avec des représentants d’autres courants de pensée, en nous fondant sur la raison et le bon sens, nous essayons d’expliquer que ce projet risque d’engendrer un grand trouble dans la société, déjà bien fragile. »
Comme l’avaient fait ses prédécesseurs, les cardinaux français Jean Pierre Ricard, puis André Vingt-Trois, devant le pape, le cardinal Barbarin a également lancé un « message d’alerte » à propos des dégâts causés par la crise économique : « Le taux de pauvreté vire au rouge depuis deux ans : recours à l’aide alimentaire, négligences sur la santé, graves problèmes de logement : les plus pauvres subissent des violences qui ne sont pas nommées comme telles. »
Enfin, concernant les migrants et les réfugiés, et surtout les Roms, l’archevêque de Lyon a constaté : « Nous voyons nos responsables successifs agir de manière incertaine à leur égard, alors que la solution ne peut pas venir d’une seule nation. » Et il a lancé un appel au pape : « Est-il possible, Très Saint Père, que vous encouragiez les gouvernements de l’Europe à se saisir ensemble de cette question pour y apporter une réponse digne et durable ? »

Benoît XVI a attiré l’attention des évêques français sur trois points

Après avoir attentivement écouté ce large tableau, Benoît XVI a d’abord rappelé dans son discours aux évêques le souvenir de son voyage apostolique en 2008, à Lourdes et Paris, qui reste vif et fondateur dans sa mémoire. C’est dans cette perspective (« un ensemble indissociable ») qu’il situe cette visite ad limina  des évêques français, la première depuis huit ans.
À nouveau, Benoît XVI, comme son prédécesseur, et comme il l’avait fait dans ses deux précédents discours, a rappelé à l’Église en France sa « longue lignée de saints, de docteurs, de martyrs et de confesseurs de la foi ».
Avant de préciser les trois points d’attention qu’il soumet à cette Église, Benoît XVI a rappelé l’essentiel de la Bonne Nouvelle : « Dieu, créateur de l’homme, en son fils Jésus, nous fait connaître son amour pour l’humanité. » Et son souci majeur : « L’ignorance pratique religieuse dans laquelle vivent beaucoup d’hommes et de femmes, y compris des fidèles catholiques. ». Le pape précise : « Il s’agit en réalité d’une double ignorance : une méconnaissance de la personne de Jésus-Christ et une ignorance du caractère sublime de ses enseignements, de leur valeur universelle et permanente dans la quête du sens de la vie et du bonheur. »
Situant son propos dans le cadre de l’Année de la foi, ouverte le 11 octobre, et de la nouvelle évangélisation, Benoît XVI a alors attiré l’attention des évêques français sur trois points, le premier d’entre eux étant l’éducation, dans ses diverses déclinaisons.

Les laïcs « protagonistes dans la vie de l’Église et sa mission d’évangélisation »

Parce que, « au-delà du savoir transmis, le témoignage de vie des formateurs doit permettre aux jeunes d’assimiler les valeurs humaines et chrétiennes afin de tendre à la recherche et à l’amour du vrai et du beau », le pape s’est félicité de l’action des instituts catholiques, soulignant notamment « les initiatives prises pour favoriser l’initiation théologique de jeunes étudiants en disciplines profanes ». Il a rappelé « la responsabilité historique » des écoles catholiques, « lieux de transmission du savoir et de formation de la personne, d’accueil inconditionnel et d’apprentissage de la vie en commun ». Plus largement, Benoît XVI estime que « l’éducation aux valeurs chrétiennes donne les clés de la culture de votre pays ».
Autre point appréciable, aux yeux du pape, qui a bien entendu l’insistance des évêques français sur ce point : « Les signes de vitalité et l’engagement des fidèles laïcs dans la société française sont une réalité encourageante. ». Ces laïcs sont « protagonistes dans la vie de l’Église et sa mission d’évangélisation », autrement dit « ils sont le visage du monde dans l’Église et en même temps le visage de l’Église dans le monde ».
Pour autant, « l’Église en Europe et en France ne peut rester indifférente face à la diminution des vocations et des ordinations sacerdotales ». Sur ce plan, a rappelé Benoît XVI, « il est urgent de mobiliser toutes les énergies disponibles, pour que les jeunes puissent écouter la voix du Seigneur ». Familles, communautés sont, sur ce plan en première ligne.

Frédéric Mounier, à Rome  

Journal La Croix

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Messes du 22 au 28 avril 2024

Semaine 16

Lundi 22 avril – de la férie

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00

Mardi 23 avril – S. Georges, martyr ; S. Adalbert, évêque et martyr

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00
  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 24 avril – S. Fidèle de Sigmaringen, prêtre et martyr

  • Messe à l’église de Pullay à 18:00

Jeudi 25 avril – S. Marc, évangéliste

  • Messe à l’église des Juignettes à 18:00

Vendredi 26 avril – de la férie

  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 27 avril – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Eglise de Bourth à 11:00 – Baptême
  • Messe à l’église de Ambenay à 18:00

Dimanche 28 avril – 5ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00 – Baptême
  • Centre Bethléem de 12:30 à 16:30 – Foi et lumière
  • Randonnée pastorale de Ambenay, Rugles et Bois-Arnault de 14:00 à 17:00

Messes du 29 avril au 5 mai 2024

Semaine 17

Lundi 29 avril – Ste Catherine de Sienne, vierge et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 30 avril – S. Pie V, pape; St Adjutor, moine

  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 1 mai – S. Joseph, travailleur

  • Messe à l’église de Chaise Dieu du Theil à 18:00

Jeudi 2 mai – S. Athanase, évêque et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de Chéronvilliers à 18:00

Vendredi 3 mai – S. Philippe et S. Jacques, Apôtres

  • Messe à l’Ehpad de Rugles à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Chapelet de la Confrérie
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 4 mai – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Centre Bethléem de 10:00 à 11:00 – Rencontre catéchumène
  • Eglise de Mandres à 11:00 – Baptêmes
  • Eglise de St Germain de Rugles à 11:30 – Baptême
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Mariage Rodolphe Giquel & Ludivine Blin
  • Messe à l’église de Bois-Arnault à 18:00

Dimanche 5 mai – 6ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de Bourth à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00
  • Randonnée pastorale de Cintray, Francheville à Bourth de 14:00 à 17:15