Homélie 2 septembre 2018
22ème dimanche Temps de l’Eglise
Venez vous reposer un peu… disait Jésus à ses disciples, lorsque nous avons interrompu la lecture de st Marc pour écouter et méditer le grand et beau discours de Jésus sur le pain de vie (Jn 6).
Jésus termine en nous invitant à Le suivre, à marcher avec Lui, à vivre en communion avec lui, une communion si profonde que Jésus se donne à manger pour que nous soyons transformés en Lui.
Aujourd’hui, Jésus parle avec 3 catégories de fidèles : les pharisiens, la foule et ses disciples.
Nous sommes ces 3 catégories. Nous sommes disciples, car nous voulons vivre avec Jésus.
Nous sommes aussi la foule, qui a besoin d’’être rassurée et encouragée, pour devenir disciples. Mais sommes-nous des scribes et les pharisiens, qui mériterions à certains moments les avertissements de Jésus : Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes ?
Comment faire pour ne pas mériter ce dur reproche de notre Seigneur ?
1) Jésus nous parle
Dans l’Evangile, Jésus veut nous parler, nous enseigner, nous fortifier, nous éclairer. Le Père des lumières… a voulu nous engendrer par sa parole de vérité… Accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes. Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion (Jc). Accueillir Jésus, la Parole vivante faite chair.
Alors nous ne mériterons pas le reproche de Jésus aux scribes et pharisiens : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. (Mc 7).
Lire l’Evangile, un passage de l’Ecriture chaque jour, nous plonge dans le monde de Dieu et nous fait vivre ce dialogue d’amour qu’est la prière.
2) Jésus nous éduque
Les pharisiens et les scribes regardent, observent les autres, non pour les aider mais pour les juger, les enfermer dans l’erreur.
J’ai la joie de vivre mon ministère de prêtre au milieu des jeunes, dans le scoutisme, à la colonie Katorin, avec les étudiants, dans les écoles catholiques. Eduquer une personne, un enfant, c’est porter un regard d’espérance. Je vous cite ce que le pape François écrivait aux jeunes du monde entier pour la JMJ 2017 : Lorsque Dieu touche le cœur d’un jeune, d’une jeune, ceux-ci deviennent capables d’actions vraiment grandioses… Vous me direz : ‘‘Père, mais je suis très limité, je suis pécheur, que puis-je faire ?’’. Quand le Seigneur nous appelle, il ne s’arrête pas à ce que nous sommes ou à ce que nous avons fait. Au contraire, au moment où il nous appelle, il regarde tout ce que nous pourrions faire, tout l’amour que nous sommes capables de libérer. Comme la jeune Marie, vous pouvez faire en sorte que votre vie devienne un instrument pour améliorer le monde (François, message JMJ 2017). Dieu nous voit si grands !
3) Jésus nous purifie, Il est le Sauveur.
Jésus nous invite à un bel examen de conscience : C’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses (Mc 7). Ce n’est pas en regardant les autres que nous parvenons à la sainteté, mais en laissant Jésus nous regarder, regarder notre cœur, notre vie, notre misère. Voilà ce que réalise le sacrement du pardon en nous. Le Père des Lumières nous donne par son Esprit saint de découvrir l’amour dont nous sommes aimés et notre lenteur à y correspondre. Jésus est venu prendre notre péché, il est l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, Lui le pain de vie que nous allons recevoir dans la sainte Eucharistie maintenant !