Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin, ermite (1474-1548)
Juan Diego, indien de la tribu des Chichimeca, surnommé Cuauhtlatoatzin (un aigle qui parle) – est né à Cuautitlan, à 20 km au Nord-Ouest de l’actuelle ville de Mexico.
Entre 1524 et 1525, il se convertit et est baptisé de même que sa femme, recevant le nom chrétien de Juan Diego alors que sa femme reçoit celui de Maria Lucia. Il est probablement baptisé par un des 12 premiers prêtres franciscains arrivés au Mexique, le missionnaire connu et aimé, Fray Toribia de Benavente, appelé “Motolinia” ou “le pauvre”, par les Indiens, en raison de sa grande bonté et sa piété.
Il se dévoue au dur labeur des champs et à la manufacture des nattes. Il possède un terrain avec une petite maison. Il est heureux dans son ménage mais n’a pas d’enfant.
Il est un homme solitaire, de caractère mystique, porté aux accès de silence et à des pénitences fréquentes. Il avait l’habitude de marcher de son village à Tenochtitlan, situé à 14 miles de chez lui, pour s’instruire sur la doctrine.
Sa femme Maria Lucia tomba malade et mourut en 1529. Juan Diego alla vivre, alors, avec son oncle Juan Bernardo à Tolpetlac qui était plus rapproché (9 miles) de l’église de Tlatelolco-Tenochtitlan.
Il marchait plusieurs miles chaque samedi et chaque dimanche pour se rendre à l’église, partant très tôt le matin, avant l’aube, afin d’arriver à l’heure à la Messe et aux classes d’instruction religieuse. Il marchait pieds nus, comme tous ceux de sa classe, les macehualli. Seules les classes sociales plus élevées chez les Aztèques portaient des cactlis ou sandales, faites de fibres végétales ou de cuir. En ces matins frais, il portait couramment comme manteau un vêtement en toile de cactus au tissage lâche, un tilma ou ayate fait de fibres obtenus du cactus maguey. Le coton était utilisé seulement par les classes Aztèques aisées.
Le 9 décembre 1531 au cours d’une de ces marches vers Tenochtitlan, marche qui durait environ trois heures et demie entre les villages et les montagnes, la Première apparition eut lieu sur la colline de Tepeyac (à l’extérieur de ce qui est maintenant la ville de Mexico) à un endroit connu sous le nom de “ Capilla del Cerrito ” là où la Bienheureuse Vierge Marie lui adressa la parole en sa langue, Nahuatl. Elle se présenta comme la mère du Vrai Dieu. Elle l’appela : Juanito, Juan Dieguito, le plus humble de mes fils, le dernier de mes fils, mon petit chéri.
Elle lui confia la mission de demander à l’évêque la construction, en ce lieu, d’un sanctuaire où elle promettait de donner des grâces à ceux qui l’y invoqueraient (voir au 12 décembre).
Après le miracle de Guadalupe, Juan Diego et après avoir laissé ses affaires et sa propriété à son oncle, et avec l’autorisation de l’évêque, vécut en ermite dans une hutte près de la chapelle où se trouve l’image sacrée ; il consacra la fin de sa vie à propager le récit des apparitions à ses concitoyens.
Il mourut le 30 Mai, 1548 à l’âge de 74 ans. de la chapelle où l’image miraculeuse avait été placée. Il dédia sa vie à la prière ainsi qu’à la pratique de l’amour et de la charité pour Dieu et pour les hommes.
Il fut béatifié le 6 mai 1990 par Jean-Paul II en la basilique Sainte Marie de Guadalupe à Mexico et qui le canonisa le 31 juillet 2002.