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Solennité du Christ Roi
Dimanche 24 Novembre 2013
Frères et sœurs,
Cette fête du « Christ-Roi de l’univers » nous plonge directement au cœur de notre foi. Oui, Jésus est Roi de l’univers, visible et invisible comme nous le chanterons dans le Credo, mais Il apparaît Roi sur la Croix. Voilà le cœur de la foi chrétienne.
Il faut reconnaître l’importance et le poids des ambigüités inhérentes aux termes « Christ-Roi ». Ces ambigüités, qui faussent par voie de conséquence notre relation à Dieu, sont en partie responsables de la condamnation de Jésus à mort et de sa mort sur la Croix. Donc, ces ambigüités sont graves. Et, d’ailleurs, si nous regardons en vérité nos images de Dieu aujourd’hui, ces ambigüités demeurent…non plus à travers le terme de Roi, mais à travers les conceptions que nous nous faisons de Dieu.
Ces ambigüités ont suivi Jésus tout au long de sa vie. Depuis sa naissance où Hérode prend peur dès lors que les mages viennent le trouver pour savoir « où est le Roi des Juifs qui vient de naître ?», jusqu’à sa mort sur la croix, comme nous le décrit cette page d’Evangile, en passant par sa vie de tous les jours, où dès qu’Il accomplissait un miracle, on lui demandait : « Seigneur, quand est-ce que tu vas rétablir la Royauté en Israël ? » Dans l’Evangile que nous venons d’entendre : « Si tu es le Roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » lui disent et les soldats et un des malfaiteurs crucifiés…Et d’ailleurs, on lui accorde de manière ironique tous les attributs royaux : une couronne, mais d’épines ; un manteau de couleur pourpre, mais dans un drap abimé, lacéré et déchiré…
Il y a en fait une ambigüité dans l’usage des 3 termes de « Roi », de « Messie » et de « salut ». Les contemporains de Jésus superposent ces 3 notions en les rendant équivalentes. Leur attente et leur conception du Messie sont faussées parce qu’ils attendent un Messie et un Salut essentiellement politiques. Le Messie doit être un Roi politique, qui, comme l’illustre Roi David, établira une royauté forte en Israël.
Il est vrai qu’il faut reconnaître l’importance du Roi David dans la mémoire du peuple juif. C’est lui qui réunit les 12 tribus d’Israël ; c’est lui qui construit une capitale à Israël en la ville de Jérusalem ; c’est lui qui ordonne la construction du Temple, dans lequel reposeront les tables de la Loi, dans l’Arche d’Alliance. C’est lui qui fait respecter et craindre le peuple d’Israël par tous les peuples voisins. Et, les prophètes annoncent que le Messie sera issu de la tribu de Juda, qui est la tribu royale du peuple d’Israël, de laquelle est issu le Roi David. Donc, tout concourt à l’ambigüité.
Voilà ce qui habite le cœur des contemporains de Jésus. Alors, regardons maintenant chez nous. Chez nous, le terme de « Roi » n’est plus ambigu parce que nous sommes, dans nos sociétés actuelles, dans des régimes politiques qui ne reposent plus sur un Roi ; mais il n’en demeure pas moins vrai, que nos conceptions et nos images de Dieu sont aussi bien souvent ambigües.
Première ambigüité : celle de la toute-puissance de Dieu. Nous croyons effectivement en un Dieu qui est tout-puissant. C’est ce que nous affirmons dans le Credo. Et nous le croyons plus profondément que nous ne le pensons. La preuve, c’est que nous avons du mal à accepter les épreuves qui nous tombent dessus, ou du moins, nous avons du mal à accepter que Dieu n’intervienne pas à chaque fois pour nous protéger ou les empêcher…Notre foi en la toute-puissance de Dieu est mise à l’épreuve. Ou bien alors, nous mettons en cause l’existence de Dieu ou sa bienveillance par rapport à nous ; ou bien nous convertissons notre compréhension de la toute-puissance de Dieu. Mais, dans notre foi, la toute-puissance de Dieu laisse place à l’échec, au mal et à la mort…La toute-puissance de Dieu n’a pas empêché la mort de Jésus sur la Croix ; elle n’a pas empêché l’injustice de la condamnation d’un homme juste.
Deuxième ambigüité : celle de vouloir tenter Dieu. « Il en a sauvé d’autres : qu’Il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu ». « S’Il est le Messie de Dieu » : on provoque Dieu. Puis : « Si tu es le Roi des Juifs, sauve-toi toi-même! » Et encore dans la bouche du malfaiteur crucifié : « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous avec ! » Mais cela ne vous rappelle rien ? Un passage dans le désert : « Si tu es le Fils de Dieu, alors ordonne que ces pierres deviennent du pain… » Notre propre compréhension et notre propre appréhension de la toute-puissance de Dieu est importante et même déterminante…car, à cause de celle-ci, nous pouvons faire le jeu du démon et provoquer et tenter Dieu. L’orgueil, qui découle du désir de la toute-puissance, nous conduit à fausser notre relation à Dieu et de ce fait, à ne pas entrer dans le Salut que Jésus offre.
Ce que la fête du Christ-Roi nous redit, voyez-vous, c’est qu’il ne faut pas réduire Dieu, ni notre relation à Dieu, à nos réalités humaines, à nos compréhensions humaines. Dieu dépasse nos réalités. Sa royauté n’est pas enfermée dans une royauté politique, exclusivement humaine. Sa royauté assume l’existence du mal. Elle ne l’évite pas. En ce sens, sa royauté assume toute notre humanité. Sa royauté ne se réduit pas à notre monde, elle le dépasse, car elle est fondamentalement différente et distincte. La fête du Christ-Roi nous met en garde contre le danger qui consiste à ne pas distinguer l’ordre temporel de l’ordre spirituel ; contre le danger de superposer l’ordre politique à l’ordre religieux. « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » nous dit Jésus. Cela ne veut pas dire qu’une société chrétienne est mauvaise en elle-même : bien au contraire ! Cela veut dire que le Royaume de Dieu n’est pas de ce monde et que, si nous avons la prétention de le dire de ce monde, nous nous trompons et nous trompons les gens.
Il est alors intéressant de regarder les images utilisées dans les textes de ce jour pour parler du Royaume de Dieu ou de son règne. « L’inauguration » du Royaume de Dieu, pour reprendre le terme du bon larron, commence justement sur la Croix, nous révélant ainsi que la royauté du Christ est une royauté d’Amour, de don de soi, d’offrande de soi. C’est une royauté de pardon et de miséricorde. Le bon larron se convertit et, à sa manière, demande pardon pour ses péchés. Cette royauté nous fait entrer dans une existence nouvelle, nous devenons des créatures nouvelles dès lors que nous acceptons le pardon et le Salut offerts par Jésus Christ : « Il est le premier né par rapport à toute créature » dira St Paul ; nous devenons des créatures libérées du péché, libérées des ténèbres pour reprendre l’expression de St Paul : « Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres ».
Nous mettons un premier pied dans la royauté du Christ dès notre baptême. Nous mettons le deuxième pied au moment de notre mort. Mais, en vertu du baptême, nous participons à la mission du Christ-Roi ; nous recevons la mission de construire cette royauté d’Amour dès ici-bas sur notre terre. Puissions-nous, frères et sœurs, en cette fête du Christ-Roi, reprendre conscience du formidable trésor que nous portons tous en nous : c’est celui de participer à la transformation de nos réalités humaines en réalités divines ; c’est cette force qui nous fait affronter le mal dans notre monde pour le transformer grâce à la puissance de Dieu. C’est le coeur de notre foi, le signe de la croix, à la fois signe de mort, mais aussi signe de vie qui triomphe de la mort. Amen !
«Puissions-nous apprendre [des carmélites de Compiègne] la force et la fécondité d’une vie intérieure toute tournée vers les réalités célestes»: Léon XIV a envoyé ce
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