Il a donné tout pouvoir à ses serviteurs … (Mc 13).
Le temps de l’Avent débute ce dimanche. L’Avent fait grandir notre désir de la venue de Dieu, de son emprise sur le monde (Cf. Christ Roi). Il rappelle que Dieu est le maître du monde. Nous sommes invités à orienter/réorienter notre vie, nos pensées, paroles, actions, vers le vrai visage de Dieu, un père, un ami. Le temps de l’Avent célébre la venue du Rédempteur, dans la mémoire joyeuse que Dieu s’est fait homme, que le Verbe s’est fait chair (Jn 1, 14) en Jésus, à Bethléem.

1 – Jésus, Fils de Dieu est venu
L’année liturgique nous fait parcourir les mystères de la vie de Jésus Verbe fait chair en Marie.
L’évangéliste Saint Marc nous fait découvrir le visage de Jésus, Fils de Dieu venu nous sauver.
Marc débute son Évangile par la prédication de Saint Jean Baptiste au désert. Il prépare le chemin du Seigneur. Jean Baptiste est ce veilleur dont parle Jésus dans l’Évangile. Il se tient à la porte de l’année liturgique, de l’Avent pour nous guider, non pas à Bethléem, dans la crèche, mais vers Celui qui est né pour nous sauver, pour nous réveiller, nous relever. « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu »
2 – Jésus, Seigneur et Roi, viendra
L’Avent nous fait regarder dans une double direction : vers Bethléem, car le Fils de Dieu est venu dans nos ténèbres chercher et sauver ce qui était perdu, égaré, affaibli (Lc 19,10).
Et vers la pleine manifestation de la puissance du Christ (Cf. fête du Christ Roi). Avec toute l’Église, nous attendons ce jour où le Christ régnera totalement.
C’est une des grâce de la confirmation ! Après la consécration du pain et du vin en Corps et Sang du Christ, nous chantons (souvent timidement) « Viens Seigneur Jésus, nous attendons que tu viennes ». Le Seigneur viendra à l’improviste et jugera les vivants et les morts, rendre à chacun selon ses capacités et se manifester dans la splendeur de sa tendresse, de son Amour, de sa miséricorde. La vie chrétienne, quelles que soient les épreuves, contradictions ou injustices, est une veille, une attente permanente du passage du Seigneur Jésus dans nos vies.
3 – Veillez ! Je le dis à tous, veillez !
Dans ce court Évangile, 4 fois Jésus nous met en garde. Prenez garde au danger, mais portez attention aux autres, à vous-mêmes, semble dire Jésus ! Quel est le danger ? Ce qui nous endort (pas le sommeil, légitime), mais ce qui nous paralyse, le pessimisme ambiant, le découragement, la déception, le manque de lutte, notre faiblesse, voire notre péché. Recevons le sacrement du pardon.
« Ce premier dimanche de l’Avent nous invite à demeurer vigilants. Menacé par l’assoupissement, ne laissons pas s’endormir notre dynamisme spirituel. Notre monde a besoin de veilleurs et de porteurs d’espérance. N’attendons pas passivement, mettons en oeuvre activement et joyeusement ce temps de grâce en ouvrant tout grand nos coeurs et nos esprits à la lumière de l’Évangile. À la suite de la
Vierge Marie, veillons et prions dans l’attente du retour du Seigneur ! » (Benoit XVI, angelus 2011)
Devant la crèche (c’est une 3ème raison de préparer notre crèche), arrêtons-nous auprès de Marie, Mère du Sauveur. Elle nous apprend dans un monde fébrile à goûter le silence et la prière.
Marie nous apprend à écouter avec joie et foi la Parole de son Fils Jésus. Avec Marie, nous entrons dans le plan de Dieu et non pas notre projet tout tracé : Marie nous guide quand Jésus nous bouscule et veut prendre les commandes de nos vies (cf François, audience du 18 novembre)
De Marie, nous apprenons à être bousculés, surpris par Dieu (je peux en témoigner, dans les rencontres diverses avec les jeunes, les étudiants, voire les confirmands). Avec Marie, nous cherchons à rester en présence de Jésus, le Rédempteur. L’Avent est un temps du discernement, de contemplation, du « oui » de Marie à Dieu. Aimons prier l’Angélus qui nous fait redire OUI à Dieu.
Viens Seigneur Jésus ! Telle est notre prière avec Marie et Joseph devant la crèche