Samedi 13 mai, le pape François se rend à Fatima (Portugal). Dans le sanctuaire où a retenti en 1917 un appel prophétique à la prière pour la paix, il canonisera deux des enfants auxquels la Vierge Marie s’est manifestée.
« Quand j’ai entendu annoncer, à la fin de la messe, “il reste une place pour le pèlerinage à Fatima”,  je me suis dit que c’était pour moi », se souvient Anne, 63 ans. Cette ancienne bibliothécaire a ainsi fait, avec sa paroisse de Meximieux (Ain), une expérience heureuse autant que nouvelle. Elle a été touchée en profondeur par le message de paix délivré dans le grand sanctuaire. « Nous nous sommes d’abord imprégnés de la culture du Portugal en visitant Lisbonne et ses environs. Cela m’a permis de comprendre la ferveur des pèlerins à Fatima. Les jeunes comme les plus âgés font à genoux les dernières dizaines de mètres vers la chapelle des apparitions », remarque-t-elle. Anne a perçu intuitivement ce que le pape François a exprimé précisément : la piété populaire qui s’exprime à Fatima, comme à Lourdes et dans d’autres lieux de pèlerinage, est « un trésor de l’Église », déclarait-il en 2013, car elle garde « vivant le lien entre la foi et les cultures des peuples » (1).