Nous expérimentons parfois le silence de Dieu dans des périodes de sécheresse spirituelle. Il s’agit là d’une expérience fondamentale et fondatrice. Un article du P. Michel Souchon, jésuite.
Le chemin de la foi traverse des épreuves. Ces épreuves peuvent aider au progrès et à l’approfondissement de la foi. Beaucoup de chrétiens disent que leur prière et leur foi se heurtent au silence de Dieu. Ils ont dit, comme le petit Samuel : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute” (1 Samuel, 3,10), et ils n’ont pas entendu de réponse.
Cette constatation à peine exprimée, les consolateurs accourent. Ils ressemblent aux amis de Job : Comment pouvez-vous dire que Dieu se tait et vous plaindre de son silence, alors qu’il parle continuellement. Par la magnificence de sa création. Par les événements de nos vies. Par toute personne rencontrée. Par les prophètes, enfin, et surtout par son Fils : “Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières, parlé autrefois aux Pères par les prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils” (Hébreux 1,1-2).