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Homélie de la Solennité de la Toussaint du Père Julien PALCOUX

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Solennité de la Toussaint 2017

Chers frères et sœurs,

En cette belle solennité de la Toussaint, nous vénérons tous les saints que l’Eglise nous donne en exemple, et en même temps, nous fêtons notre vocation ultime, celle qui consiste à ce que nous devenions saints. La vocation à la sainteté est la vocation de tout baptisé.

L’Evangile des Béatitudes que l’Eglise a choisi pour cette solennité place Jésus qui enseigne sur la montagne. La montagne n’est pas un lieu quelconque dans l’histoire du salut : c’est le lieu de la révélation (pensons à la Transfiguration sur le Mont Thabor), le lieu de la rencontre entre Dieu et l’homme (pensons à Moïse sur Mont Sinaï), le lieu du sacrifice (pensons au Mont Moriah, lieu du sacrifice d’Isaac ou au Golgotha, lieu du sacrifice de Jésus.) Le cadre de la montagne donne donc à l’enseignement de Jésus la caractéristique d’un enseignement qui permet la rencontre de Dieu, qui permet la communion avec Dieu.

Les lectures que nous entendons donnent plusieurs images de la sainteté. La première lecture nous fait voir une foule immense « que nul ne pouvait dénombrer », « une foule de toutes nations, races, langues et peuples. » Cette foule est en vêtement blanc, avec des palmes (symbole du martyre) et Saint Jean nous dit qu’elle a été purifiée par le sang de l’Agneau. Cette foule est l’image du peuples des baptisés, habillés en blanc parce que purifiés dans le sacrifice du Christ. Cette vision rappelle la dernière Béatitude de l’Evangile : « Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute, et si l’on dit toute sorte de mal à cause de moi ; Soyez dans l’allégresse, car votre réponse sera grande dans les cieux. » Ici la sainteté apparaît comme une communion au sacrifice du Christ.

Le psaume évoque l’homme qui gravit la montagne et qui recherche la face de Dieu. Ici, la sainteté apparaît comme la quête de Dieu.

La deuxième lecture évoque le peuple de Dieu comme un peuple d’enfants de Dieu. Ici, la sainteté apparaît en lien avec notre condition filiale, notre condition de fils adoptif.

Toutes ces images nous révèlent une caractéristique fondamentale de la sainteté : la sainteté est de l’ordre d’une communion avec Dieu. La sainteté n’est pas d’abord une question de combat, d’effort, de perfection : elle se réalise dans la communion avec Dieu, c’est-à-dire dans notre communion avec Jésus. Plus qu’un enseignement à vivre ou à appliquer dans sa vie, l’enseignement des Béatitudes est un appel à découvrir dans toutes les situations de notre vie le Trésor de notre communion avec Jésus qui, Lui seul, a vécu et accomplit parfaitement toutes ses Béatitudes. Nous sommes appelés à découvrir dans tout état de notre vie (souffrance, injustice, combat pour la paix, douceur etc…) une communion avec Jésus qui a tout vécu. Et, le degré, la qualité, de notre communion avec Jésus nous donne accès à une certaine sainteté. En fait, la sainteté est accessible à tous, à condition que l’orgueil n’entrave pas ni n’empêche notre communion avec le Christ. La porte d’entrée de cette communion réside dans la pauvreté évangélique, première des Béatitudes : «  Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des Cieux est à eux. » La pauvreté évangélique n’est pas la pauvreté humaine, ni encore moins la pauvreté matérielle : il s’agit de reconnaître notre dépendance essentielle par rapport à Dieu. La pauvreté radicale de Jésus vient du fait qu’Il reçoit l’Être du Père, qu’Il reçoit la vie divine de son Père, sans avoir besoin ni d’avoir, ni de paraître. Il renonce à avoir quoi que ce soit qui lui soit propre. Alors, Il est vraiment pauvre. Pour entrer en communion avec Jésus, nous devons reconnaître notre dépendance essentielle par rapport à Dieu, Père. Alors, notre pauvreté évangélique sera libérante et féconde ; alors, nous pourrons entrer vraiment en communion avec Jésus, Fils du Père.

La sainteté vue comme un mystère de communion, vue comme une participation à la sainteté de Jésus, nous permet de comprendre le mystère de la Communion des Saints. La Communion des Saints n’est possible qu’en raison de la communion de tous à la sainteté du Christ. C’est Lui qui est le principe d’unité de la Communion des Saints, déjà dès ici-bas sur terre entre nous, mais encore avec tous ceux qui nous ont quittés et qui sont retournés auprès de Dieu : pensons aux saints que l’Eglise a reconnus, à tous ces saints inconnus qui n’ont pas fait l’objet d’un procès de béatification, mais aussi à tous les défunts de nos familles qui nous ont quittés et que nous commémorerons demain. Notre sainteté se construit dans notre Communion au Christ et dans notre communion les uns avec les autres. Fortifions notre communion, réparons-la si elle en a besoin et purifions-la. Bonne fête à tous. Amen !

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Messes du 27 octobre au 2 novembre 2025

Semaine 44

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Mardi 28 octobre – Saint Simon et Saint Jude, apôtres

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 29 octobre – de la férie

  • Messe à l’église de Chaise-Dieu du Theil à 18:00

Jeudi 30 octobre- de la férie

  • Presbytère de Damville de 10:00 à 12:15 – Réunion du doyenné
  • Messe à l’église des Juignettes à 18:00
  • Eglise de la Madeleine à 14:00 – Chapelet de la confrérie
  • Messe de la Toussaint à l’église de St Germain de Rugles à 18:00
  • Messe de la Toussaint à l’église St Just de Bourth 9:15
  • Messe de la Toussaint à l’église de La Madeleine à 11:00
  • Messe de commémoration de tous les fidèles défunts à l’église de St Germain de Rugles à 18:00
  • Messe à l’église St Just de Bourth 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00

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Semaine 43

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Mardi 21 octobre – de la férie

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  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

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  • Messe à l’église de Bourth à 18:00

Jeudi 23 octobre- S. Jean de Capistran, prêtre

  • Messe à l’église des Bottereaux à 18:00
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de la Madeleine à 18:30
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  • Messe à l’église Notre-Dame à 9:30
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  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00