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Homélie du 5ème Dimanche de Pâques du Père Julien PALCOUX

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5ème Dimanche de Pâques

« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. » « Moi, je suis la vigne et vous, les sarments. »
Frères et sœurs,

Voici deux paroles de Jésus qui nous situent les uns par rapport aux autres : le Père est le vigneron ; Jésus, la vigne ; nous, les sarments. La question principale abordée par l’Evangile est celle du fruit que nous portons, c’est la question de notre fécondité : « Tout sarment qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, Il le nettoie pour qu’Il en donne davantage. » Nous pouvons réfléchir à la question de notre propre fécondité selon trois questions. La première serait : quelles morts consentons-nous à vivre ? La deuxième : quel enracinement dans l’Eglise avons-nous ? la troisième : quelle fécondité portons-nous ?

Quelles morts consentons-nous à vivre ? Vous connaissez tous cette autre parole de Jésus : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il ne peut pas porter de fruit ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits. » Il s’agit ici du mystère pascal qui marque profondément notre être grâce au sacrement du baptême. Notre fécondité est liée aux morts que nous consentons. La mort est évoquée dans les Paroles de Jésus : le Père va jeter au feu les sarments qui ne portent pas de fruits ; elle est encore présente dans le fait que le Père va « nettoyer » dit la traduction française, mauvaise traduction, en fait le verbe grec dit que le Père va « émonder », « couper », ce qui implique de manière plus explicite une certaine mort.
Nous pouvons alors nous demander de quelles morts il s’agit. En premier lieu, de la mort à nous-mêmes : c’est un des dons du sacrement du baptême. Jésus le dit dans l’Evangile : «  de même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même. » C’est-à-dire : ce n’est pas le sarment qui porte du fruit, mais Dieu à travers le sarment. Il peut s’agir de mourir à ses prétentions, à ses illusions, à notre orgueil, notre suffisance. Il y a matière à réfléchir ici à la manière dont on construit la pastorale de l’Eglise de demain : sur la création de nouvelles structures ? sur nos propres visions, déductions idéologiques ? Ceci-dit, l’Evangile est très lucide : il ne dit pas non plus que Dieu fait tout et nous rien. Il dit que Dieu fait, mais à travers moi. Se pose aussi à nous la question de consentir à être émondé. Parce que personne n’aime mourir à soi. Comment est-ce que nous acceptons que les choses ne se passent pas comme on l’aurait souhaité, comme on l’aurait voulu ? Ces changements, et les consentements qu’ils impliquent, nous amènent à ajuster notre volonté à celle de Dieu, à unifier notre volonté à celle de Dieu. Il s’agit d’une mort à nous même qui découle de la croix, pour nous faire vivre comme Dieu veut, selon Dieu.

La question de la fécondité que nous portons est également liée à celle de notre enracinement dans l’Eglise. «  Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car ne dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » dit Jésus. Plus nous sommes en communion avec l’Eglise, plus nous sommes incorporés dans l’Eglise, plus notre fécondité baptismale sera forte. Dit autrement : est-ce que j’ai les deux pieds dans l’Eglise ? Ne m’arrive-t-il pas d’en avoir un dedans et en-dehors ? L’enracinement dans l’Eglise implique un enracinement dans l’Eglise réelle, actuelle, telle qu’elle est, et non telle que je la souhaiterais, telle que je la rêverais, ou pire, telle qu’on me l’a dessinée…On peut rêver l’Eglise, la souhaiter différente, mais attention…alors, il ne s’agit plus d’un enracinement dans l’Eglise réelle…il s’agit d’ une fuite dans une Eglise utopique. Combien d’âmes ont été perdue, ou tout du moins égarées, à la suite du Concile Vatican II, lorsqu’on a dessiné, et parfois décidé, une Eglise qui serait de telle ou telle manière…et 40 ans, 50 ans après…l’Eglise qui se dessine n’est pas celle qu’on nous a programmée…les pasteurs qui arrivent ne correspondent pas à ceux qu’on nous avait décris ! Ah, il y aura des responsables dans cette histoire, parce qu’il y a eu et il y a des victimes, des gens plus faibles qu’on a trompés parce qu’on a eu la prétention de mettre la main sur l’Eglise. Et aujourd’hui, ça tombe ! Bien sûr l’Eglise sur un plan humain n’est pas parfaite, bien qu’appelée à la perfection. Il en va de même dans un couple. Les époux ne sont pas parfaits ; mais appelés à s’aimer malgré leurs imperfections. Et là se vérifiera précisément l’authenticité de l’amour : suis-je capable d’aimer l’autre tel qu’il est, avec ses qualités, ses défauts ? La même question vaut pour l’Eglise : suis-je capable de l’aimer telle qu’elle est, avec ses qualités, ses défauts ? ses beautés et ses limites ?
La question de l’enracinement dans l’Eglise pose aussi celle de la communion avec l’Eglise et en Eglise. La communion avec l’Eglise et en Eglise peut aussi être altérée lorsque l’on se met à régler des problèmes personnels, souvent de l’ordre de la contrariété ou de la jalousie, avec l’Eglise elle-même. Dans la deuxième lecture, St Jean nous indique le chemin d’une vraie communion : « Or, voici son commandement, nous aimer les uns les autres. » La véritable communion passe par l’amour les uns des autres.

La dernière question à se poser pour réfléchir sur notre fécondité chrétienne est celle de notre fécondité. De manière générale, la fécondité de l’Eglise dans notre Europe occidentale est assez faible. L’une des principales causes réside dans les multiples ruptures de transmission qui ont eu lieu suite à et dans l’application du Concile Vatican II. Ces ruptures de tradition que l’on retrouve dans la liturgie, dans la catéchèse et dans les familles. On a confondu le fait de laisser les enfants libres de leur choix avec une véritable éducation à la liberté. Or, notre liberté, si chère à notre temps d’aujourd’hui, ne peut se construire que sur Dieu et non en-dehors ou à côté de Dieu. C’est Dieu qui nous rend libres, pas le monde ! Il est important pour retrouver une fécondité et une vitalité normales dans l’Eglise européenne, surtout de l’Ouest, de travailler à réparer ces ruptures de transmission, de tradition, dont on paye le prix aujourd’hui.
Puisse l’Eglise, dans ses ministres qui la gouvernent, ses pasteurs, le peuple des baptisés, toujours plus écouter l’Esprit-Saint qui la guide et la conduit. Que la Vierge Marie, que nous prierons plus intensément au cours de ce mois de Mai, veille sur l’Eglise de son Fils et sur sa fécondité. Amen !

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Messes du 9 au 15 juin 2025

Semaine 24

Lundi 9 juin – Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église

  • Journée de pèlerinage à ND de la Couture à Bernay

Mardi 10 juin – de la férie

  • Centre Bethléem de 16:30 à 18:30 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 11 juin – St Barnabé, apôtre

  • Centre Bethléem et Presbytère de Rugles de 10:00 à 11:00 – Catéchisme
  • Messe à l’église de Bourth à 18:00

Jeudi 12 juin – de la férie

  • Messe à l’église de Chéronvilliers à 18:00

Vendredi 13 juin – S. Antoine de Padoue, prêtre et docteur de l’Église

  • Messe à l’Ephad Le Beauclerc à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30
  • Eglise de La Madeleine à 10:00 – Répétition 1ère communion
  • Eglise de La Madeleine à 14:00 – Mariage de Pol Curunet et de Camille Guinault
  • Eglise de La Madeleine à 15:30 – Mariage de Edouard Huynh et de Clara Lenoir
  • Eglise de Bois-Arnault à 16:00 – Mariage de Vincent Hardy et de Vanessa Poisson
  • Messe patronale à l’église de Pullay à 18:00
  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00 – Première communion

Messes du 16 au 22 juin 2025

Semaine 25

Lundi 16 juin – de la férie

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 17 juin – de la férie

  • Centre Bethléem de 16:30 à 18:30 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 18 juin – de la férie

  • Centre Bethléem et Presbytère de Rugles de 10:00 à 11:00 – Catéchisme
  • Messe à l’église de Mandres à 18:00

Jeudi 19 juin – S. Romuald

  • Beaux de Breteuil de 10:00 à 12:00 – Réunion de secteur
  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 18:00

Vendredi 20 juin – de la férie

  • Messe à la Maison de Retraite Korian La Risle à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30
  • Eglise de la Madeleine de 18:30 à 19:30 – Aumônerie, 5ème et 4ème
  • Eglise Notre-Dame à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église Notre-Dame à 9:30
  • Messe patronale à la chapelle St Jean à Chaise-Dieu-du-Theil à 18:00

Journée Paroissiale

  • Messe patronale à l’église des Bottereaux à 9:15
  • Eglise de la Madeleine à 10:00 – Chapelet de la confrérie
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00 – (fin d’année kt – 2ème étape de Baptême )
  • Centre Bethléem de 12:00 à 17:00 – BBQ / Barbecue : apporter viande à griller ou une salade ou un dessert à partager
  • Eglise de la Madeleine à 16:00 – Départ de la Procession du Saint Sacrement vers l’église Notre-Dame, suivie des Vêpres