Donnez-leur vous-mêmes à manger !
Comme à Emmaüs, au soir de Pâques, au soir de la résurrection. Jésus manifeste sa divinité. Dans l’Evangile de la fête de son Corps et de son Sang, Jésus annonce l’Eucharistie qu’il célèbre le jeudi saint avec ses Apôtres. Le ressuscité fonde l’Eglise sur ce grand sacrement. Comme à Emmaüs, la présence de Jésus dans l’Eucharistie est l’aboutissement de l’histoire du salut. C’est l’enseignement de l’Eglise, repris à Vatican II : l’eucharistie est la source et le sommet de la vie chrétienne, de la mission, de la vie de l’Eglise. L’Eglise vit de l’Eucharistie. Pour chaque aspect, je donnerai une consigne pratique et pastorale. Nous ferons une procession à la fin de la messe.

1) L’eucharistie, mystère à croire
L’Eucharistie est le trésor de l’Eglise, Jésus mort et ressuscité. « Ceci est mon corps, qui est pour vous » (1 Co 10). A la messe, nous sommes en présence de Jésus Christ qui livre sa vie. La messe, c’est le Calvaire, enseigne le pape François. A la messe, nous revivons le sacrifice du Christ. Nous avons besoin d’écouter les lectures, pour comprendre l’amour qui habite le coeur de Jésus venu faire la volonté de son Père pour nous racheter du péché. Jésus rétablit l’alliance perdue à cause de nos péchés : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ».
Demandons-nous alors comment nous arrivons à la messe : fatigués ? distraits ? par habitude ? en adorateurs ? pécheurs venant puiser à la miséricorde ? dans un élan d’amour, car nous sommes « invités au festin des noces de l’Agneau » ? Sans doute un peu tout cela.
2) L’eucharistie, mystère à célébrer
L’Eucharistie nous rassemble chaque dimanche, pour célébrer le Seigneur Jésus, mort pour nous et ressuscité : « Faites-ci en mémoire de moi », « Donnez-leur vous-mêmes à manger ».
Alors, nous ne pouvons pas faire n’importe quoi à la messe. Si la forme extérieure de la messe peut changer – nous l’avons vécu avec l’accueil de la nouvelle traduction du missel romain – le coeur de la messe reste le même. Nous célébrons le Christ à jamais vivant. A la messe, Dieu descend sur l’autel pour nous faire vivre de Lui. Quel mystère ! C’est pourquoi j’attache une très grande importance à la qualité de la préparation et de l’animation, à la formation liturgique régulière. Merci aux acteurs divers. Merci à ceux qui viennent se former. Merci aux servants d’autel si fidèles et efficaces.
Regardons comment nous communions, nous recevons le Corps du Christ. L’Eglise permet de communier de 2 façons : dans la main ou dans la bouche. Dans la main, mettons nos mains devant nous, pour que celui qui donne la communion puisse déposer le saint Sacrement. Communiez tout de suite, sans faire de génuflexion après … la génuflexion, les servants le savent, c’est devant Jésus.
Restons en silence avec le Sauveur qui prend les commandes de notre vie.
3) L’eucharistie, mystère à vivre
La messe, c’est toujours trop court ! C’est pourquoi l’adoration est proposée régulièrement dans la paroisse, comme la messe en semaine. « L’Eucharistie, ce n’est pas seulement la communion, c’est aussi le tabernacle et l’ostensoir, Jésus présent dans nos autels…vrai Emmanuel, vrai Dieu avec nous, s’exposant à toute heure, sur toutes les parties de la terre, à nos regards, à notre adoration et à notre amour » (St Charles de Foucauld). Que pouvons-nous faire de plus important que d’adorer Dieu ? « En elle l’Eucharistie) se trouve le sommet à la fois de l’action par laquelle, dans le Christ, Dieu sanctifie le monde, et du culte qu’en l’Esprit Saint les hommes rendent au Christ et, par lui, au Père ” (CEC 1325).
Dans un monde qui oublie et rejette Dieu et son amour, notre vie eucharistique est un témoignage.
Le Seigneur transforme par son Esprit saint notre travail, nos activités, pour que l’Evangile et son rayonnement irrigue notre monde, notre famille, notre patrie. Notre façon de communier dit notre foi. Vivons la rencontre avec Jésus dans chaque eucharistie. Il est le Pain de Vie. Adorons-Le !