Sainte Véronique ou Bérénice.
C’est la femme compatissante de la VIe Station du Chemin de la Croix qui, de son voile, essuya le visage du Sauveur montant au Calvaire. Elle s’appelait alors Bérénice. Jésus la récompensa en laissant l’empreinte de ses traits sur le voile, lequel fut dès lors appelé « Véronique » (verum icon, la vraie image) ; puis, ce nom passa à Bérénice elle-même. Celle-ci ayant épousé Zachée, le petit publicain de Jéricho (Lc 19), ils partirent ensemble pour Rome où l’empereur Tibère désirait voir le portrait du Christ. Ils le lui montrèrent, et gagnèrent ensuite la France. Là, ils se séparèrent pour y annoncer chacun de son côté l’Évangile. On les enterra où ils moururent, ce qui explique que c’est à Rocamadour (Lot) que les reliques de Zachée sont vénérées, et à Soulac (Gironde) celles de sainte Véronique. Du moins, est-ce ainsi qu’on racontait jadis l’histoire de sainte Véronique en France.
Le voile de Véronique est conservé au sanctuaire de Manoppello (Pescara) dans les Abruzzes, à 90 km de Rome. Benoît XVI a rendu visite au sanctuaire le 1er septembre 2006.
L’iconographie chrétienne représente traditionnellement Véronique tenant un tissu où s’est imprimé le visage de Jésus.