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22 Janvier – Saint Vincent de Saragosse, diacre et martyr, † 304

Saint Vincent de Saragosse, diacre et martyr, † 304 Après saint Fabien, saint Sébastien et sainte Agnès, nous fêtons un quatrième martyr de la persécution de Dioclétien. Celle-ci, qui avait commencé par l’épuration de l’armée (300), frappa ensuite le clergé (303) avant de s’abattre sur les fidèles (304), comme l’avait déjà fait, quarante-cinq ans plus […]

21 Janvier – Sainte Agnès, † 304

Sainte Agnès, vierge et martyre v. † 305

[La fête de sainte Agnès nous rappelle l’un des plus touchants et des plus glorieux triomphes de Jésus sur le monde. Tous les écrivains sacrés ses premiers siècles de l’Eglise ont chanté le martyre de la jeune vierge romaine.]

Agnès naquit à Rome, sur la fin du III siècle, d’une famille noble et chrétienne.

[la naissance de la sainte a pu varier entre 240 et 290, le martyre entre 254 et 305 ; les auteurs, ici, ne sont pas d’accord.]

Vers l’âge de douze ans, l’éclat de sa naissance, relevé par une rare beauté, la fit rechercher en mariage par le fils du préfet de Rome, nommé Procope. Agnès lui fit cette fière réponse : Un autre avant vous m’a prévenue et entourée de son amour ; il m’a offert des présents plus beaux que les vôtres.

Ainsi éconduit le jeune homme en conclut qu’Agnès était éprise d’amour pour quelque autre, et en devint sérieusement malade. Enquête faite, le préfet de Rome apprit que la jeune fille était chrétienne ; il pensa trouver dans cette circonstance un moyen infaillible de lui arra­cher son consentement. Il la fit donc comparaître devant son tribunal, et lui posa cette alternative : ou de se sacrifier à Vésta, ou d’être exposée dans un lieu infâme pour y subir toutes sortes d’indignités. Agnès refusa et d’épouser Procope et de sacrifier à Vesta. Pour le reste, elle ajouta : j’ai un ange avec moi, par lequel je suis gardée, et qui prendra ma dé­fense

Le préfet ordonna alors d’exécuter la sentence : les bour­reaux dépouillèrent la jeune fille de tous ses habits pour la conduire dans un lieu de débauche. Mais, Dieu permit qu’à l’instant sa longue chevelure enveloppât entièrement son corps, son ange se tenait à ses côtés.

Un jeune homme qui veut l’approcher est foudroyé dans l’instant. Compatissante et pardonnant, Agnès le relève et le rassure… J’aime le Christ, je l’aime plus que ma vie, et je suis prête à mourir pour lui. A lui seul je garde ma foi, à lui je me livre sans réserve, il a posé sa marque sur mon front.

Alors, le juge ordonna d’en finir au plus vite, et de l’achever avec le glaive. Le bourreau lui enfonça son épée dans le cou. « Avant de rece­voir le coup, elle s’enferma dans ses vêtements », dit saint Ambroise, « elle est morte, et la pudeur veille encore ; elle est tombée à genoux et sa main voile son visage. »

Le martyre eut lieu le 21 janvier v. 305.

« Tous pleuraient, elle seule était sans larmes. On s’étonnait qu’elle fût si facilement prodigue de sa vie, qu’elle la donnât sitôt, non encore goûtée, comme si elle en était rassasiée déjà. Chacun s’émerveillait de la voir se présenter déjà en témoin de la divinité, à un âge où l’on ne peut encore disposer de soi. Elle fit tant qu’on accepta, quand il s’agissait de Dieu, son témoignage qu’on n’aurait pu recevoir s’il se fût agi d’un homme : ce qui dépasse la nature ne dénote-t-il pas l’auteur de la nature.

Quel appareil de terreur employa le juge pour l’intimider, que de douces paroles pour la persuader ! Combien lui exprimèrent le vœu de l’obtenir pour épouse ! Mais c’est faire injure à mon fiancé, dit-elle, que s’attendre à me plaire. Celui-là m’aura pour sienne qui le premier ma choisie. Pourquoi, bourreau, tant de retards ? Périsse un corps qui peut être aimé par des yeux auxquels je me refuse ! Elle se tient droite, elle prie, elle infléchit le cou. Le juge frémit comme s’il était le condamné. Le bourreau sentit sa main trembler, son visage pâlir : il redoutait pour Agnès ce qu’Agnès ne redoutait pas pour elle-même.

Vous avez donc en une seule victime un double martyre : celui de la pudeur et celui de la religion. Agnès est restée vierge et elle a obtenu le martyre. » De Virginibus de saint Ambroise

Les reliques de son chaste corps furent déposées dans un héritage­ de l’un de ses parents, aujourd’hui Sainte-Agnès. Sur la tombe on ins­crivit les deux mots : « Agne sanctissima.» Constance, fille de l’empe­reur Constantin, ayant été guérie par l’intercession de la jeune martyre, fit élever sur cette tombe une magnifique église.

[La fête de sainte Agnès à Rome est marquée par une touchante cérémonie : deux agneaux vivants sont placés sur l’autel de la basilique. Après qu’ils ont été bénits par l’Abbé des religieux qui desservent l’église, ils sont conduits dans un monastère de religieuses qui les élèvent avec soin. Leur laine sert à tisser les « Palliums » que le pape envoie comme marque de leur juridiction à tous les patriarches et métropoli­tains du monde catholique.]

Selon la tradition en la fête de sainte Agnès le Pape bénira ce matin les agneaux dont la laine servira à tisser les palliums, que les nouveaux Archevêques métropolitains recevront le 29 juin prochain, en la solennité des apôtres Pierre et Paul. Le pallium est un ornement porté par dessus la chasuble, qui symbolise l’union privilégiée d’un pasteur, à la tête d’une région ecclésiastique, avec le Souverain Pontife. Les agneaux, symbole de sainte Agnès, sont élevés par les trappistes de l’abbaye des Trois Fontaines, et les palliums tissés par les religieuses de Ste Cécile au Transtévère.

Iconographie

Après sa mort, Agnès apparaîtra à ses parents avec un agneau à ses pieds et le plus souvent elle est représentée avec un agneau, ou une colombe portant une bague dans le bec.

Elle est l’une des plus illustres martyres de l’histoire de l’Eglise.

Agnès est la patronne des fiancés et des jeunes filles.

Outre la basilique de Sainte-Agnès-hors-les-Murs, Rome possédait plusieurs églises construites en l’honneur de sainte Agnès dont deux ont disparu : celle du Transtevere et S. Agnese ad duo furna ; en revanche, il existe encore, place Navonne, S. Agnese in Agone, à l’endroit même où s’élevaient les arcades du stade de Domitien, là où la tradition latine place l’exposition et le supplice de sainte Agnès.

A Paris, au début du XIIIè siècle, sainte Agnès possédait une chapelle, près des Halles, qui fut plus tard érigée en église paroissiale sous le vocable de Saint-EustacheAugustin de Saint-Aubin a dessiné la châsse de sainte Agnès, telle qu’il la voyait, vers 1779, dans le recueil de Stockholm ; Lepautre sculpta une sainte Agnès sur le banc d’œuvre.

Ô Christ, ta beauté fait pâlir l’éclat des astres. Ste Agnès

Prière à sainte Agnès

Ô parfait modèle de vertu, glorieuse sainte Agnès, par cette foi vive dont vous étiez animée dès l’âge le plus tendre et qui vous a rendue si agréable à Dieu qu’il vous a jugée digne de la couronne du martyre, obtenez-nous la grâce de conserver intacte dans nos cœurs la foi catholique et de nous montrer franchement chrétiens non seulement en paroles, mais aussi en oeuvres, afin qu’après avoir confessé Jésus-Christ devant les hommes, nous méritions de recevoir de lui un témoignage favorable devant son Père éternel.

Un Pater, un Ave Maria et un Gloria.

Ô martyre invincible, célèbre sainte Agnès, par cette espérance que vous gardiez dans le secours divin lorsque, condamnée par l’impie gouverneur romain à voir le lis de votre pureté souillé et foulé aux pieds, vous avez mis, sans crainte et sans frayeur, toute votre confiance en Dieu qui envoie ses anges au secours de ceux qui espèrent en lui : obtenez-nous de Dieu, par votre intercession, la grâce de conserver avec un soin jaloux cette divine vertu dans notre cœur, afin qu’à tant de péchés commis nous n’ajoutions pas le péché abominable de la défiance en la miséricorde divine.

Un Pater, un Ave Maria et un Gloria.

Ô vierge courageuse, très pure sainte Agnès, la charité qui embrasait votre cœur était ai ardente que la feu des bûchers et des plaisirs impurs, par lesquels les ennemis de Jésus-Christ voulaient vous perdre, ne put vous nuire an aucune façon. Par cet amour ardent, obtenez-nous de Dieu que toute flamme impure s’éteigne en notre cœur, et que seul y brûle le feu que Jésus-Christ est venu allumer sur la terre, afin qu’après avoir mené une vie sans tache dans la pratique de cette belle vertu, nous puissions participer à la gloire que vous avez méritée par la pureté de votre cœur et par le martyre.

Un Pater, un Ave Maria et un Gloria.

Ephéméride du 21 janvier :

En 1793, Louis XVI est exécuté sur l’actuelle place de la Concorde. Il est accompagné de son confesseur. Le roi n’a que 38 ans. Dans son testament, rédigé le jour de Noël 1792, il écrit : «Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet ; et je prie Dieu de leur pardonner…

Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardent, les mauvais traitements et les gènes dont ils ont cru devoir user envers moi… Je finis en déclarant devant Dieu, et prêt à paraître devant lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi. »

17 Janvier – Saint Antoine le Grand, abbé, ermite ; v 250 – 356.

Saint Antoine le Grand, abbé, ermite ; v 250 – 356.   – Satan redoute par dessus tout la pureté du cœur, accompagnée d’un tendre amour pour notre Seigneur Jésus-Christ. Saint Antoine   Le père des solitaires d’Egypte, saint Antoine, naquit l’an 250, à Côma (aujourd’hui Kouma al aroum) dans un petit village de la Haute-Egypte. […]

17 Janvier – Apparition de Notre Dame à Pontmain

Ce que nous dit la Sainte Vierge Marie à Pontmain le 17 janvier 1871 :   Très douce Vierge Marie, vous avez, dans votre apparition à Pontmain rappelé l’importance de la prière, fortifié en nos cœurs l’Espérance et apporté la Paix.   Daignez accueillir favorablement aujourd’hui la prière ardente que nous vous adressons pour que s’établisse […]

15 janvier – Saint Remi, archevêque de Reims, apôtre des Francs : v 437 – 13 janvier 533

Saint Remi, archevêque de Reims, apôtre des Francs : v 437 – 13 janvier 533.

Un historien protestant, l’anglais Gibbon, a écrit que les évêques avaient fait la France, comme les abeilles font leur ruche. Un de ceux qui ont le plus contribué à l’enfantement de la nation franque à la foi chrétienne est incontestablement saint Remi. Sa qualité d’Apôtre de la nation française, un épiscopat de longueur prodigieuse et lié aux plus importants événements, une réputation de savoir, d’éloquence et de sain­teté, tous ces avantages réunis dans la personne de saint Remi offraient aux écrivains de cette époque le plus riche fonds pour l’histoire de cette vie. Il est regrettable que cette histoire n’ait pas été écrite, ou qu’elle ne l’ait été que plus tard.

Remi naquit à Cerny, dans le Laonnais, vers 437. Son père, Emile, et sa mère, sainte Célinie, étaient de nobles et fervents chrétiens. Ils eu­rent soin d’assurer à leur fils l’éducation la plus complète, en l’envoyant. aux meilleures écoles du temps. Remi eut deux frères plus âgés que lui, son frère Principius deviendra évêque de Soissons et l’autre, père de saint Loup, successeur de son oncle à Soissons. Après avoir étudié les sciences humai­nes, Remi s’était retiré à Laon et y passait les années de son adolescence dans la retraite et la piété.

Election de l’évêque

Il était âgé de vingt-deux ans quand l’évêque de Reims Bennadius vint à mou­rir. Le peuple, qui avait remarqué ce jeune homme à la fois si distingué et si vertueux, le réclama pour évêque. Malgré sa jeunesse et ses refus, les évêques de la région, réunis, lui imposèrent la consécration épisco­pale. Le nouvel évêque se montra plein de zèle et de charité, libéral et pénétré de l’esprit de Dieu. Sa parole miséricordieuse coulait comme un rayon de miel ; et son peuple ne se lassait point de l’entendre. Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont, rendait hommage à son talent d’écri­vain. Grégoire de Tours ajoutait : « Il était surtout remarquable par sa sainteté. »

Il fonde les diocèses de Thérouanne, Laon et Arras.

Acte fondateur de la France : chrétienne.

Ce qui a le plus contribué à la célébrité dont jouit le nom de saint Remi, ce sont ses relations avec le roi Clovis, chef païen belliqueux, le fondateur de la monar­chie française.

Quand il advint que Clovis monta sur un trône des Francs, Remi ne manqua pas de lui écrire promptement pour le féliciter et aussi pour lui adresser ses conseils :

– L’important, c’est que la justice de Dieu ne chancelle point chez nous.

– Vous devez vous servir de conseillers capables d’orner votre réputation.

– Vous devrez avoir de la déférence pour nos prêtres et recourir toujours à leurs conseils : si l’harmonie règne entre Vous et eux, notre pays en profitera.

– Secourez les affligés, ayez soin des veuves, nourrissez les orphelins.

– Que tous vous aiment et vous craignent.

Après la victoire de Tolbiac, miraculeusement remportée sur les Alamans, la reine Clotilde manda secrètement l’évêque de Reims pour achever l’instruction religieuse de son époux, commencée par saint Vaast. Clovis n’a que 15 ans quand il devient chef des Francs

Si, dans les premiers siècles, les évêques ont joué un rôle fondamental dans l’histoire de la chrétienté et de l’Europe, à côté d’eux, le rôle civilisateur des femmes est à remarquer.

Mais Clovis ne pouvait prudemment se faire chrétien et laisser ses Francs dans leur paganisme. Il les harangua et les invita à l’imiter. Ses compagnons, en grand nombre, répondirent par acclamation qu’ils étaient prêts à embrasser la religion prêchée par Remi. Quand l’évêque jugea Clovis et ses guerriers suffisamment instruits, il prépara la cérémonie du baptême.

Le matin de Noël 496, la foule assiège l’église de Reims, attendant le roi. Le temple est merveilleusement décoré de tapisseries et de guir­landes ; des fleurs jonchent le sol. Voici des jeunes filles en voiles blancs chantant des cantiques ; les leudes avec leurs riches costumes suivent sur leurs chars brillants. Enfin Clovis paraît, ayant à ses côtés Clotilde, radieuse. Sur le seuil, l’évêque prend Clovis par la main et l’introduit dans l’église, au milieu des acclamations. Frappé de tant de splendeur, le royal catéchumène de­mande si c’est là le paradis qu’il lui a promis. « Non, dit l’évêque ; ce n’en est que le vestibule. » On arrive ensuite au baptistère.

L’évêque demande alors le saint Chrême. Mais le prêtre qui le por­tait ne peut pénétrer dans l’église, à cause de la foule. D’après la tradi­tion, soudain une colombe paraît, portant dans son bec une ampoule rem­plie d’une huile qui répand une odeur délicieuse. On en conclut que le chrême miraculeux avait été apporté du ciel, pour le sacre de Clovis. De là est venue la pratique de nos rois d’aller se faire sacrer à Reims.

Cette fiole, appelée dans l’histoire la “sainte Ampoule”, qui servit par la suite à l’onction des rois de France durant leur sacre, exista jusqu’en 1793, époque où elle fut brisée par les révolutionnaires. Outre l’onction du baptême, saint Remi avait conféré au roi Clovis l’onction royale. Le baptême de Clovis est un des événements-clefs de l’histoire catholique et à partir d’Henri Ier en 1027, tous les rois de France seront sacrés à Reims (sauf Louis VI, Henri IV et Louis XVIII).

Au moment de verser l’eau sur le front de Clovis, l’évêque lui dit : « Baisse la tête, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, et brûle ce que tu as adoré. »

Puis, ce sont les deux sœurs du roi, Lantilde et Alboflède, l’une arienne, l’autre païenne, mais toutes deux catéchumènes, ainsi que trois mille guerriers, et un grand nombre de leurs femmes et de leurs enfants qui seront baptisés.

« Apprenez, mon fils, que le Royaume des Francs est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise Romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ. Ce Royaume sera un jour grand entre tous les Royaumes et il embrassera toutes les limites de l’Empire Romain et il soumettra tous les peuples à son sceptre Il durera jusqu’à la fin des temps ! Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle à la foi Romaine. Mais il sera rudement châtié toutes les fois où il sera infidèle à sa vocation ». Allocution de saint Remi lors du Baptême de Clovis.

« Secourez les malheureux, protégez les veuves, nourrissez les orphelins… Que votre tribunal reste ouvert à tous et que personne n’en sorte triste ! Toutes les richesses de vos ancêtres, vous les emploierez à la libération des captifs et au rachat des esclaves. Admis en votre palais, que nul ne s’y sente étranger ! Plaisantez avec les jeunes, délibérez avec les vieillards ! Lettre de saint Remi au roi Clovis – 482

A partir de ce jour Clovis se montrera reconnaissant envers l’évêque de Reims en toutes circonstances et saint Remi restera jusqu’à sa mort, l’un des conseillers écoutés du roi et sera l’un des artisans, en Gaule, du retour à la vérité catholique des Burgondes après le bataille de Dijon et des Wisigoths à Vouillé, deux populations contaminées par l’arianisme.

L’empereur de Constantinople, Anastase, ayant envoyé une couronne d’or au roi des France, celui-ci, sur le conseil de Remi, en fit hommage au Pape.

Doux envers tous, Remi savait parler ferme quand il le fallait. Le nouvel évêque de Tongres avait ordonné, de son propre chef, plusieurs clercs du diocèse de Reims. « C’est vraiment un beau début pour votre épiscopat, lui mande Remi, de blesser mes droits avant que je sache que vous fussiez évêque. Votre Sainteté eût pu commencer par apprendre les canons. »

Il y avait soixante-quatorze ans que Remi était évêque quand Dieu lui envoya une suprême épreuve : la cécité. Ayant recouvré la vue par miracle, il célébra une dernière fois le saint Sacrifice, et s’éteignit doucement, le 13 janvier 533, âgé de quatre-vingt-seize ans, et fut déposé au tombeau le 15 janvier.

Boniface II étant pape, Justinien empereur de Byzance et Clotaire Ier roi des Francs.

Le 18 octobre 1049, le pape saint Léon IX fit la translation de son corps dans l’abbaye bénédictine, qui, dès lors,·prit le nom de Saint-Remi.

Au propre du diocèse de Reims, il est fêté le 1er octobre, jour de la “translation” des reliques pour y être vénéré par les rémois à l’emplacement où s’élèvera l’actuelle basilique (attesté dès 585 – installation d’un monastère vers 750-760)

Iconographie

Remi est toujours représenté baptisant Clovis. Une colombe apporte le saint chrême.


****

Testament de Remi

« Que le présent testament que j’ai écrit pour être gardé respectueusement intact par mes successeurs les évêques de Reims, mes frères, soit aussi défendu, protégé, partout, envers et contre tous, par mes très chers fils, les rois de France, par moi consacrés au Seigneur à leur baptême, par un don gratuit de Jésus-Christ et la grâce du Saint-Esprit.

Qu’en tout et toujours il garde la perpétuité de sa force et l’inviolabilité de sa durée. […] Mais par égard seulement pour cette race royale qu’avec tous me frères et co-évêques de la Germanie, de la Gaule et la Neustrie, j’ai choisie délibérément pour régner jusqu’à la fin des temps, au sommet de la majesté royale pour l’honneur de la Sainte Eglise et la défense des humbles. Par égard pour cette race que j’ai baptisée, que j’ai reçue dans mes bras, ruisselante des eaux du baptême : cette race que j’ai marquée des sept dons du Saint-Esprit, que j’ai ointe de l’onction des rois, par le Saint-Chrême du même Saint-Esprit ; j’ai ordonné ce qui suit :


I – Si un jour cette race royale que j’ai tant de fois consacrée au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile, envahissait ses églises, les détruisait, les dévastait :

Que le coupable soit averti une première fois par tous les évêques réunis du diocèse de Reims. Une deuxième fois par les églises réunies de Reims et de Trêves. Une troisième fois par un tribunal de trois ou quatre archevêques des Gaules.

Si à la septième monition il persiste dans son crime, trêve à l’indulgence ! Place à la menace !

S’il est rebelle à tout, qu’il soit séparé du corps de l’Eglise, par la formule inspirée aux évêques par l’Esprit-Saint ; parce qu’il a persécuté l’indigent, le pauvre, au cœur contrit ; parce qu’il ne s’est point souvenu de la miséricorde ; parce qu’il a aimé la malédiction, elle lui arrivera, et n’a point voulu de la bénédiction, elle s’éloignera.


Et tout ce que l’Eglise à l’habitude de chanter de Judas le traître et des mauvais évêques, que toutes les Eglises le chantent de ce roi infidèle.

Parce que le Seigneur a dit : “Tout ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est à Moi que vous l’avez fait, et tout ce que vous ne leur avez pas fait, c’est à Moi que vous ne l’avez pas fait.”


Qu’à la malédiction finale on remplace seulement, comme il convient à la personne, le mot épiscopat par le mot royauté ! Qu’un autre reçoive sa royauté !


Si les archevêques de Reims, mes successeurs, négligent ce devoir que je leur prescris, qu’un autre occupe leur siège.


II- Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations, dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la Sainte Eglise de Dieu.


Qu’aux bénédictions de l’Esprit-Saint déjà répandues sur la tête royale s’ajoute la plénitude des bénédictions divines.


Que de cette race sortent des rois et des empereurs qui, confirmés dans la Vérité et la Justice pour le présent et pour l’avenir, suivant la volonté du Seigneur, pour l’extension de la Sainte Eglise, puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s’asseoir sur le trône de David dans la céleste Jérusalem où ils règneront éternellement avec le Seigneur.
Ainsi soit-il. »


Nota : Le testament de saint Remi fut également signé par six autres évêques et d’autres prêtres. Trois de ces évêques sont réputés pour leur sainteté : Saint Vedast, évêque d’Arras, Saint Médard, évêque de Noyon, et Saint Loup, évêque de Soissons.

Dieu éternel et tout puissant, par un effet de votre bonté, vous avez voulu que la France naquît dans les eaux du baptême que saint Remi administra à son premier roi. Par l’intercession du même saint Remi, nous demandons humblement votre grâce afin de ne jamais nous écarter de votre service. Ramenez la France, la fille aînée de votre Eglise, à la fidélité aux promesses de son baptême, sous la protection de la Vierge Marie, de saint Michel archange et de tous les saints français. Amen.

* * *

La maison de Dieu se fonde par la Foi, s’édifie par l’Espérance et s’achève par la Charité. Saint Augustin.

Prière à saint Remi

Dieu éternel et tout puissant, par un effet de votre bonté, vous avez voulu que la France naquît dans les eaux du baptême que saint Remi administra à son premier roi. Par l’intercession du même saint Remi, nous demandons humblement votre grâce afin de ne jamais nous écarter de votre service. Ramenez la France, la fille aînée de votre Eglise, à la fidélité aux promesses de son baptême, sous la protection de la Vierge Marie, de saint Michel archange et de tous les saints français.

Saint Remi, intercédez pour nous, afin que, par votre puissant patronage, les grâces divines inspirent nos prières, guident nos actions, consolent nos peines, guérissent nos maux et sanctifient notre vie. Nous vous supplions, au nom de l’amour que vous avez pour la France, de conserver dans nos cœurs l’amour de Jésus-Christ et de son Eglise. Aidez-nous à être vos dignes enfants, fidèle à vos enseignements. Suscitez parmi nous des saints qui nous rendent la foi des anciens jours. Nous implorons votre protection pour nos corps et nos âmes. A votre exemple, ne refusant ni la vie ni la mort, nous promettons, pour votre honneur et notre salut, de nous efforcer à vivre et à mourir en véritables chrétiens. Amen.

13 janvier – Saint Hilaire, évêque de Poitiers, Docteur de l’Église (315 – 367)

Saint Hilaire, évêque de Poitiers, Docteur de l’Église (v. 315 – 367 ou 368)

[2015 : 1700ème anniversaire de la naissance de Saint Hilaire de Poitiers]

« Je t’en prie, conserve intacte la ferveur de ma foi et jusqu’à mon dernier souffle donne-moi de conformer ma voix à ma conviction profonde. Oui, que je garde toujours ce que j’ai affirmé dans le symbole proclamé lors de ma nouvelle naissance, lorsque j’ai été baptisé dans le Père, le Fils et l’Esprit Saint. » Saint Hilaire – Traité de la Trinité III, 57

– Avant-propos

– Théologiens et historiens mis à part, qui donc, en France ou hors de France, attache aujourd’hui une quelconque attention au souvenir de saint Hilaire de Poitiers ? Pourtant, il s’agit du plus ancien des docteurs de l’Église latine qui, comme saint Athanase en Orient, fut en Occident le vainqueur de l’arianisme. Indomptable combattant de l’orthodoxie dogmatique dont l’influence s’exerça dans tout l’univers de son temps par saint Martin de Tours, saint Patrick, saint Ambroise de Milan ou saint Augustin interposés, saint Hilaire de Poitiers est à mettre au nombre de ceux qui, somme toute assez rares, ont infléchi le cours de l’Histoire, au point que, s’ils n’avaient jamais existé, nous ne serions pas exactement ce que nous sommes.

Si l’on récuse telle ou telle affabulation historiquement incontrôlable, il faut reconnaître que nous ne savons à peu près rien sur la vie privée de saint Hilaire de Poitiers, et même sa vie publique nous serait presque totalement inconnue sans ses écrits.

– Conversion

Celui que saint Jérôme surnomma le « Rhône de l’éloquence latine et la trompette des latins face aux Ariens » (Rhodanus eloquentiae), naquit à Poitiers vers 315, d’une famille patricienne. Saint Marcellin étant pape et Dioclétien empereur.

Né païen, il était marié, père d’une fille appelée Abra, quand il se convertit au christianisme. Ce jeune homme était doué pour les études, mais la question du sens de la vie le tourmentait. Où se trouve le bonheur pour l’homme ? A quoi sert d’exister si l’on doit mourir ? Y a-t-il un Dieu ? Déçu dans ses lectures, il découvre un jour ce passage de la Bible ” Je suis celui qui est ” et s’enthousiasme. Mais la mort reste une idée insupportable. Il trouvera le plein rassasiement de sa faim spirituelle dans l’Évangile de saint Jean, l’Évangile de l’Incarnation et de la Résurrection : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était Dieu. Ainsi, plus-tard, il écrira :

Cette vérité que Verbe, au commencement, était avec Dieu, que le Verbe s’est fait chair et qu’il a habité parmi nous, cette vérité, j’y croyais de tout mon être, écrit-il. Mais non parce que je la comprenais ; plutôt parce que je pensais pouvoir la comprendre dès l’instant que j’y croyais.

La parfaite connaissance de Dieu consiste à savoir que Dieu existe, qu’il ne peut être ignoré, mais qu’il est malgré tout exprimable et indicible.

– Hilaire devient Evêque

A trente ans, il demande le baptême. Sa femme et sa fille la future sainte Abra se convertirent à la même époque. Son envergure, devenu chrétien par la foi, mais aussi par la vie, et de façon exemplaire, le désigne à l’attention des fidèles et quelques années après, bien que sa femme fût encore vivante, il fut choisi par le peuple de Poitiers comme évêque en 353. L’Église prenait alors souvent ses ministres parmi les personnes mariées ; en les obligeant tou­jours à se séparer de leurs femmes. Hilaire, en acceptant l’épiscopat prit sa charge au sérieux ; plus tard, lorsqu’il voulut rappeler l’empereur au respect, il ne trouva rien de plus fort à lui opposer que ces mots : Je suis Évêque (Episcopus sum).

” L’évêque est placé à la tête de la maison pour veiller aux besoins et aux intérêts du peuple qui lui est confié ” et ” L’évêque ne remplit son ministère que s’il fortifie ce qui est faible par un enseignement à la fois authentique et adapté, s’il consolide ce qui tombe en ruine, s’il redresse celui qui s’égare, s’il dispense le Verbe de vie à la famille qu’il a à nourrir de la nourriture éternelle “.

Il rencontre saint Athanase d’Alexandrie, alors en exil en Gaule à cause de l’hérésie* arienne. Ayant ainsi découvert la vraie, la seule Foi, il était fatal qu’Hilaire se heurtât aux « ariens** », ses négateurs dont l’hérésie, consistait à soutenir que le Christ n’est pas totalement Dieu. Pour tenter d’en finir, l’empereur Constantin, vingt-cinq ans plus tôt en 325, avait réuni le concile œcuménique de Nicée où Arius avait été condamné, et où le Christ Verbe de Dieu avait été proclamé Dieu comme le Père auquel il est consubstantiel.

* Hérésie : rejet d’une vérité définie par l’Eglise catholique, par un chrétien qui entend rester dans l’Église. Elle provoque cependant souvent à terme une séparation, ou « schisme ».

* * L’arianisme est un courant de pensée théologique due à Arius, théologien alexandrin au début du IV siècle.

Le Verbe de Dieu devenait une créature et par conséquent la foi devenait progressivement une chose humaine et la religion n’était plus qu’une philosophie. La plus admirable des philosophies, mais enfin une philosophie humaine. Cela ressemble à si méprendre au naturalisme actuel. Qui est la négation de tout ordre et de tout être surnaturels, c’est-à-dire de tout élément supérieur à la nature créé ; par suite, déification de l’Homme substitué à Dieu.

Mais loin de faire amende honorable, les Ariens triomphaient politiquement grâce à l’appui du nouvel Empereur. L‘hérésie condamnée reprit sous la forme adoucie du semi-arianisme qui eut, cette fois, le soutien du fils même de Constantin, l’empereur Constance.

Les Ariens apparaissaient à saint Hilaire comme une marée montante dont le flot irrésistible menaçait d’engloutir la fragile orthodoxie nicéenne et c’est pourquoi, dévoré de zèle, il s’engagea dans cette bataille avec une violence dont l’une de ses nombreuses épîtres polémiques peut encore donner l’idée : Il est temps de parler, il ne faut plus se taire … Nous combattons contre un persécuteur déguisé, contre un ennemi caressant, contre toi, Constance l’Antéchrist … Tu refuses de discuter, tu flattes pour mieux dominer ; tu confesses le Christ, mais tu le nies. Tu imposes l’unité, mais la paix n’existe pas, tu bâtis des églises, mais tu détruis la vraie foi. Tu établis ce que nous devons croire, mais tu vis en dehors des règles de la foi. Tu as exempté les évêques d’impôt, mais Jésus, lui, l’avait payé. Tu as donné à nos églises des fortunes enlevées aux dieux païens. A quoi bon, si c’est pour nous inviter à trahir le Christ ? Pourquoi nous laisser la vie, si tu envoies notre âme à la mort ?

Il écrit à propos de l’Incarnation :

 Car si Dieu est né dans l’homme, ce n’est pas pour cesser d’être Dieu, mais pour que, tout en demeurant Dieu, l’homme naisse en Dieu. En effet il s’appelle encore : « Emmanuel », ce qui signifie : « Dieu avec nous » (Mt 1, 23) : ainsi, il ne s’agit pas d’une évaporation de Dieu dans l’homme, mais d’une montée de l’homme en Dieu. En d’autres termes, lorsque le Christ demande à être glorifié, il ne vise pas le profit que pourrait en retirer sa nature divine, mais celui de l’humble nature qu’il a prise sur lui : car il demande la gloire qu’il avait près de Dieu, avant la création du monde. (La Trinité : Livre X, 7)

– L’exil

Sous l’influence d’évêques semi-ariens, Constance convoqua un concile à Béziers où Hilaire se rendit pour défendre la consubs­tantialité du Verbe et réfuter l’erreur (le Verbe, 2ème personne de la Sainte Trinité est de même nature que le Père). Adroit politique, Constance, l’ennemi caressant, se garda bien de donner à Hilaire cette palme du martyre que, manifestement, il désirait, mais, contraint de mettre cet évêque encombrant hors d’état de nuire à ses desseins, il l’exila en Phrygie (la Turquie actuelle). Phrygie d‘où est originaire sainte Florence qu’il avait convertie et qui le suivit à son retour.

Cet exil de 5 ans fut un bien pour l’Église et pour Hilaire lui-même : en Orient il eut les moyens de s’initier à la langue et à la théologie grecques, se rendit mieux compte de tous les replis de la question arienne, et se trouva ainsi mieux armé pour la combattre. Les ennemis de la vérité peuvent bien exiler ses défenseurs, écrivait-il, mais elle, la vérité, croient-ils l’exiler en même temps ? En exilant mon corps, ont-ils pu enchaîner aussi et détenir la parole de Dieu ? Si je suis loin de mon troupeau pour lui parler de ma bouche, du fond de la Phrygie j’exerce toujours mon ministère à Poitiers. On se trompe si l’on croit m’avoir imposé silence ; je parlerai par des livres, et la parole de Dieu, que nul ne peut vaincre, s’envolera libre.

De cette épreuve de cinq ans (356-361), l’Église tirera donc un immense profit, sous les espèces d’un livre magistral sur la sainte Trinité, traité pour démasquer l’erreur et défendre la vérité, le de Trinitate auquel saint Hilaire de Poitiers, quinze siècles plus tard, devra son titre de Docteur. Dans cette œuvre Hilaire expose son cheminement personnel vers la connaissance de Dieu et démontre que l’Écriture atteste avec clarté la divinité du Fils, sa ressemblance au Père dans l’Évangile comme dans l’Ancien Testament qui dévoile le mystère du Christ. De tous les Pères latins, il est celui dont la pensée est la plus proche des Pères grecs.

Il assista aux conciles de Séleucie et de Constantinople, et sollicita de l’empereur la faveur d’être confronté avec les chefs Ariens. Ceux-ci, par crainte d’avoir à se mesurer avec ce terrible jouteur, persuadèrent à l’empereur de le renvoyer en Gaule.

– Le retour à Poitiers

La Gaule, dit saint Jérôme, étreignit dans ses bras cet Hilaire qui revenait du combat. Le retour de l’évêque de Poitiers ranima en effet le courage des évêques restés fidèles, ramena ceux que la peur avait fait céder à l’orage, et porta un coup mortel à l’arianisme dans les Gaules. Il fera triompher à la fois l’orthodoxie et la paix religieuse. En accueillant saint Martin, pour fonder le monastère de Ligugé, il favorisa l’instauration du monachisme en Gaule.

Il a développé sa théologie trinitaire à partir de la formule baptismale-même donnée par le Père : « « au nom du Père, et du Fils et de l’Esprit. »

Malgré sa ferme opposition aux ariens Hilaire était conciliant avec ceux qui acceptaient de confesser que le Fils était à l’image du Père en essence, tout en s’efforçant de les ramener à la foi véritable ; non seulement ressemblance mais égalité dans la nature divine.

Dans un esprit de conciliation il cherchait à comprendre ceux qui ne parvenaient pas à la vérité, et il les aidait avec patience et intelligence théologique à atteindre la foi authentique en la divinité de Jésus.

Hilaire passa les dernières années de sa vie à instruire ses diocésains. Une de ses gloires fut d’avoir eu pour disci­ple celui qui sera saint Martin de Tours. Tous deux fondèrent Ligugé et aidèrent ainsi à la formation de la France que saint Remi porta sur les fonts baptismaux de Reims.

Hilaire mourut à Poitiers le 13 janvier 368.

[1er novembre 367 ou le 13 janvier 368. La date précise de sa mort n’est pas connue.]

Saint Damase Ier étant pape, les empereurs romains Valentien à Rome et Valens en Orient.

Epilogue

Selon Grégoire de Tours, sa fête était déjà célébrée le 13 janvier dans cette cité épiscopale dès la fin du Vè siècle, c’est-à-dire sous le gouvernement de saint Perpétue. Mais ce ne fut que de nombreux siècles plus tard, sous Pie IX, qu’elle fut insérée dans le calendrier romain. Toutefois le 13 janvier étant le jour octave de l’Épiphanie, l’office de saint Hilaire fut remis au lendemain. [Le sanctoral actuel a repris cette date et les catholiques qui suivent la Forme Extraordinaire du rite Romain, le prie toujours le 14 janvier.]

Grâce à l’intervention du cardinal Édouard Pie, successeur d’Hilaire au siège épiscopal de Poitiers, le pape Pie IX l’a proclamé Docteur de l’Église le 13 mai 1851. Par ce geste, le cardinal Pie voulait faire sien son combat contre l’arianisme qui prenait alors au XIXè s. les apparences du naturalisme.

La France lui a voué un culte spécial, et une multitude d’églises s’honorent de l’avoir pour patron. Un historien a tracé le portrait suivant de saint Hilaire : « Il réunissait en sa personne toutes les excellentes qualités qui font les grands évêques. S’il a fait admirer sa prudence dans le gouvernement de l’Église, il y a fait éclater aussi, lorsque l’occasion l’a demandé, un zèle et une fermeté apostoliques que rien ne pouvait abattre. »

Aujourd’hui qui veut vénérer sur les lieux les reliques de st Hilaire, doit se rendre à l’église “St Hilaire-le-Grand” à Poitiers. Eglise construite sur l’emplacement du tombeau du saint Evêque de Poitiers.

D’après la tradition, c’est Hilaire lui-même qui aura érigé, dans une nécropole gallo-romaine, l’oratoire où il fut inhumé : un oratoire dédié aux martyrs romains de 363, saint Jean et saint Paul. Ceux-ci ayant refusé; d’offrir de l’encens à la statue de Jupiter furent décapités sur l’ordre de Julien l’Apostat.

Iconographie

  • Saint Hilaire est représenté en évêque tenant un bâton (contre l’hérésie), ou assis sur son siège épiscopal et enseignant.

  • Parfois avec le livre des docteurs et à ses pieds des serpents ou des dragons, symboles des erreurs qu’il a combattues.

Pensée spirituelle de saint Hilaire :

Accorde-nous de donner aux mots leur véritable sens, prodigue la lumière à notre esprit, la beauté de l’expression à notre style et établis notre foi dans la vérité.

La foi solide rejette les questions spécieuses et inutiles de la sagesse du monde et la vérité, ne succombant pas aux impostures et niaiseries humaines, ne s’offre point en dépouille à l’erreur.»

Seigneur, accorde-nous le sens exact des mots, la lumière de l’intelligence, la noblesse du langage, l’orthodoxie de la foi.

– Éphéméride du 13 janvier :

En 1151, un abbé bénédictin s’éteint à Saint-Denis : Suger. L’intelligence de ce moine n’a d’égale que sa connaissance de la vie monastique et sa passion pour l’abbaye royale de Saint-Denis. A 26 ans, il défend, devant le pape Pascal II, les prérogatives de l’abbaye face aux prétentions de l’évêque de Paris. Conseiller de Louis VI et Louis VII, il devient régent du royaume pendant deux ans quand le souverain part à la deuxième croisade. Elu Abbé de Saint-Denis à 42 ans, il entreprend la reconstruction de l’abbatiale qui abrite le corps des rois de France. Son génie fut de donner de l’ampleur à cet édifice et d’en faire le centre d’une vie monastique rayonnante. Il écrit : « J’affirme que l’on doit servir par les ornements extérieurs des vases sacrés, et plus qu’en toute autre chose dans le saint sacrifice, en toute pureté intérieure, en toute noblesse extérieure. » 

7 janvier – St Raymond de Penyafort, 1175 / † 7/ 01/1275

Saint Raymond de Peñafort (en catalan : Penyafort), vint au monde en 1175, au château de Pennafort, à Vilafranca del Peredès, près de Barcelone, d’une famille de haute noblesse, qui prit grand soin de son éducation. Dès sa jeunesse, il donna des preuves de sa haute intelligence par les progrès qu’il fit dans l’étude des […]

3 janvier – Sainte Geneviève

Geneviève, née en 422 à Nanterre, près de Paris, ne comptait guère plus de sept ou huit ans, quand deux saints évêques, Germain d’Auxerre et Loup de Troyes, se rendant en Angleterre, passèrent par Nanterre. Comme ils se rendaient à l’église pour prier, Geneviève se trouvait dans la foule qui se précipitait sur leurs pas. […]

Messes du 13 au 19 mai 2024

Semaine 19

Lundi 13 mai – Bienheureuse Vierge Marie de Fatima

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 14 mai – S. Matthias, apôtre

  • Centre Bethléem de 16:30 à 18:30 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 15 mai – de la férie

  • Messe à l’église de Bourth à 10:00 avec les enfants du catéchisme
  • Presbytère de Bourth de 16:30 à 17:30 – Aumônerie 6ème
  • Messe à l’église de Pullay à 18:00

Jeudi 16 mai – de la férie

  • Eglise de la Madeleine à 14:30 – Inhumation Jean-Noël Bourguignon
  • Eglise de la Madeleine à 15:00 – Chapelet de Montligeon
  • Messe à l’église des Juignettes à 18:00

Vendredi 17 mai – de la férie

  • Messe à la maison de retraite Korian La Risle à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Chapelet de la Confrérie
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 18 mai – S. Jean Ier, pape et martyr

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Centre Bethléem à 10:00 – Rassemblement aumônerie
  • Eglise de la Madeleine à 16:00 – Baptême
  • Messe de la Pentecôte à l’église de St Antonin de Sommaire à 18:00

Dimanche 19 mai – Pentecôte

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Centre Bethléem de 9:30 à 10:30 – Préparation 1ère communion
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00 – Messe des familles
  • Eglise de la Madeleine à 17:00 – Choeur corse de Sartène

Messes du 20 au 27 mai 2024

Semaine 20

Lundi 20 mai – Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 21 mai – S. Christophe Magallanès, prêtre, et ses compagnons, martyrs

  • Centre Bethléem de 16:30 à 18:30 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 22 mai – Ste Rita de Cascia, religieuse

  • Centre Bethléem de 09:00 à 14:30 – Préparation 1ère confession
  • Centre Bethléem de 15:00 à 16:00 – Réunion catéchistes
  • Messe à l’église de Mandres à 18:00
  • Centre Bethléem de 19:45 à 20:45 – Réunion EAP

Jeudi 23 mai – de la férie

  • Messe à l’église de Ambenay à 18:00

Vendredi 24 mai – de la férie

  • Messe à l’Ehpad de La Vannerie à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 25 mai – S. Bède le Vénérable, prêtre et docteur de l’Eglise ; S. Grégoire VII, pape : Ste Marie-Madeleine de Pazzi, vierge

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Eglise de Chéronvilliers à 16:00 – Baptêmes
  • Messe à l’église de Chéronvilliers à 18:00
    • Quête impérée – Journée Mondiale des Communications Sociales

Dimanche 26 mai – Sainte Trinité

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
    • Quête impérée – Journée Mondiale des Communications Sociales
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00
    • Quête impérée – Journée Mondiale des Communications Sociales
  • Eglise de la Madeleine de 12:15 à 21:00 – Concert Opéra de Rouen