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21 Janvier – Sainte Agnès, † 304

Sainte Agnès, vierge et martyre v. † 305

[La fête de sainte Agnès nous rappelle l’un des plus touchants et des plus glorieux triomphes de Jésus sur le monde. Tous les écrivains sacrés ses premiers siècles de l’Eglise ont chanté le martyre de la jeune vierge romaine.]

Agnès naquit à Rome, sur la fin du III siècle, d’une famille noble et chrétienne.

[la naissance de la sainte a pu varier entre 240 et 290, le martyre entre 254 et 305 ; les auteurs, ici, ne sont pas d’accord.]

Vers l’âge de douze ans, l’éclat de sa naissance, relevé par une rare beauté, la fit rechercher en mariage par le fils du préfet de Rome, nommé Procope. Agnès lui fit cette fière réponse : Un autre avant vous m’a prévenue et entourée de son amour ; il m’a offert des présents plus beaux que les vôtres.

Ainsi éconduit le jeune homme en conclut qu’Agnès était éprise d’amour pour quelque autre, et en devint sérieusement malade. Enquête faite, le préfet de Rome apprit que la jeune fille était chrétienne ; il pensa trouver dans cette circonstance un moyen infaillible de lui arra­cher son consentement. Il la fit donc comparaître devant son tribunal, et lui posa cette alternative : ou de se sacrifier à Vésta, ou d’être exposée dans un lieu infâme pour y subir toutes sortes d’indignités. Agnès refusa et d’épouser Procope et de sacrifier à Vesta. Pour le reste, elle ajouta : j’ai un ange avec moi, par lequel je suis gardée, et qui prendra ma dé­fense

Le préfet ordonna alors d’exécuter la sentence : les bour­reaux dépouillèrent la jeune fille de tous ses habits pour la conduire dans un lieu de débauche. Mais, Dieu permit qu’à l’instant sa longue chevelure enveloppât entièrement son corps, son ange se tenait à ses côtés.

Un jeune homme qui veut l’approcher est foudroyé dans l’instant. Compatissante et pardonnant, Agnès le relève et le rassure… J’aime le Christ, je l’aime plus que ma vie, et je suis prête à mourir pour lui. A lui seul je garde ma foi, à lui je me livre sans réserve, il a posé sa marque sur mon front.

Alors, le juge ordonna d’en finir au plus vite, et de l’achever avec le glaive. Le bourreau lui enfonça son épée dans le cou. « Avant de rece­voir le coup, elle s’enferma dans ses vêtements », dit saint Ambroise, « elle est morte, et la pudeur veille encore ; elle est tombée à genoux et sa main voile son visage. »

Le martyre eut lieu le 21 janvier v. 305.

« Tous pleuraient, elle seule était sans larmes. On s’étonnait qu’elle fût si facilement prodigue de sa vie, qu’elle la donnât sitôt, non encore goûtée, comme si elle en était rassasiée déjà. Chacun s’émerveillait de la voir se présenter déjà en témoin de la divinité, à un âge où l’on ne peut encore disposer de soi. Elle fit tant qu’on accepta, quand il s’agissait de Dieu, son témoignage qu’on n’aurait pu recevoir s’il se fût agi d’un homme : ce qui dépasse la nature ne dénote-t-il pas l’auteur de la nature.

Quel appareil de terreur employa le juge pour l’intimider, que de douces paroles pour la persuader ! Combien lui exprimèrent le vœu de l’obtenir pour épouse ! Mais c’est faire injure à mon fiancé, dit-elle, que s’attendre à me plaire. Celui-là m’aura pour sienne qui le premier ma choisie. Pourquoi, bourreau, tant de retards ? Périsse un corps qui peut être aimé par des yeux auxquels je me refuse ! Elle se tient droite, elle prie, elle infléchit le cou. Le juge frémit comme s’il était le condamné. Le bourreau sentit sa main trembler, son visage pâlir : il redoutait pour Agnès ce qu’Agnès ne redoutait pas pour elle-même.

Vous avez donc en une seule victime un double martyre : celui de la pudeur et celui de la religion. Agnès est restée vierge et elle a obtenu le martyre. » De Virginibus de saint Ambroise

Les reliques de son chaste corps furent déposées dans un héritage­ de l’un de ses parents, aujourd’hui Sainte-Agnès. Sur la tombe on ins­crivit les deux mots : « Agne sanctissima.» Constance, fille de l’empe­reur Constantin, ayant été guérie par l’intercession de la jeune martyre, fit élever sur cette tombe une magnifique église.

[La fête de sainte Agnès à Rome est marquée par une touchante cérémonie : deux agneaux vivants sont placés sur l’autel de la basilique. Après qu’ils ont été bénits par l’Abbé des religieux qui desservent l’église, ils sont conduits dans un monastère de religieuses qui les élèvent avec soin. Leur laine sert à tisser les « Palliums » que le pape envoie comme marque de leur juridiction à tous les patriarches et métropoli­tains du monde catholique.]

Selon la tradition en la fête de sainte Agnès le Pape bénira ce matin les agneaux dont la laine servira à tisser les palliums, que les nouveaux Archevêques métropolitains recevront le 29 juin prochain, en la solennité des apôtres Pierre et Paul. Le pallium est un ornement porté par dessus la chasuble, qui symbolise l’union privilégiée d’un pasteur, à la tête d’une région ecclésiastique, avec le Souverain Pontife. Les agneaux, symbole de sainte Agnès, sont élevés par les trappistes de l’abbaye des Trois Fontaines, et les palliums tissés par les religieuses de Ste Cécile au Transtévère.

Iconographie

Après sa mort, Agnès apparaîtra à ses parents avec un agneau à ses pieds et le plus souvent elle est représentée avec un agneau, ou une colombe portant une bague dans le bec.

Elle est l’une des plus illustres martyres de l’histoire de l’Eglise.

Agnès est la patronne des fiancés et des jeunes filles.

Outre la basilique de Sainte-Agnès-hors-les-Murs, Rome possédait plusieurs églises construites en l’honneur de sainte Agnès dont deux ont disparu : celle du Transtevere et S. Agnese ad duo furna ; en revanche, il existe encore, place Navonne, S. Agnese in Agone, à l’endroit même où s’élevaient les arcades du stade de Domitien, là où la tradition latine place l’exposition et le supplice de sainte Agnès.

A Paris, au début du XIIIè siècle, sainte Agnès possédait une chapelle, près des Halles, qui fut plus tard érigée en église paroissiale sous le vocable de Saint-EustacheAugustin de Saint-Aubin a dessiné la châsse de sainte Agnès, telle qu’il la voyait, vers 1779, dans le recueil de Stockholm ; Lepautre sculpta une sainte Agnès sur le banc d’œuvre.

Ô Christ, ta beauté fait pâlir l’éclat des astres. Ste Agnès

Prière à sainte Agnès

Ô parfait modèle de vertu, glorieuse sainte Agnès, par cette foi vive dont vous étiez animée dès l’âge le plus tendre et qui vous a rendue si agréable à Dieu qu’il vous a jugée digne de la couronne du martyre, obtenez-nous la grâce de conserver intacte dans nos cœurs la foi catholique et de nous montrer franchement chrétiens non seulement en paroles, mais aussi en oeuvres, afin qu’après avoir confessé Jésus-Christ devant les hommes, nous méritions de recevoir de lui un témoignage favorable devant son Père éternel.

Un Pater, un Ave Maria et un Gloria.

Ô martyre invincible, célèbre sainte Agnès, par cette espérance que vous gardiez dans le secours divin lorsque, condamnée par l’impie gouverneur romain à voir le lis de votre pureté souillé et foulé aux pieds, vous avez mis, sans crainte et sans frayeur, toute votre confiance en Dieu qui envoie ses anges au secours de ceux qui espèrent en lui : obtenez-nous de Dieu, par votre intercession, la grâce de conserver avec un soin jaloux cette divine vertu dans notre cœur, afin qu’à tant de péchés commis nous n’ajoutions pas le péché abominable de la défiance en la miséricorde divine.

Un Pater, un Ave Maria et un Gloria.

Ô vierge courageuse, très pure sainte Agnès, la charité qui embrasait votre cœur était ai ardente que la feu des bûchers et des plaisirs impurs, par lesquels les ennemis de Jésus-Christ voulaient vous perdre, ne put vous nuire an aucune façon. Par cet amour ardent, obtenez-nous de Dieu que toute flamme impure s’éteigne en notre cœur, et que seul y brûle le feu que Jésus-Christ est venu allumer sur la terre, afin qu’après avoir mené une vie sans tache dans la pratique de cette belle vertu, nous puissions participer à la gloire que vous avez méritée par la pureté de votre cœur et par le martyre.

Un Pater, un Ave Maria et un Gloria.

Ephéméride du 21 janvier :

En 1793, Louis XVI est exécuté sur l’actuelle place de la Concorde. Il est accompagné de son confesseur. Le roi n’a que 38 ans. Dans son testament, rédigé le jour de Noël 1792, il écrit : «Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet ; et je prie Dieu de leur pardonner…

Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardent, les mauvais traitements et les gènes dont ils ont cru devoir user envers moi… Je finis en déclarant devant Dieu, et prêt à paraître devant lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi. »

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15 janvier – Saint Remi, archevêque de Reims, apôtre des Francs : v 437 – 13 janvier 533

Saint Remi, archevêque de Reims, apôtre des Francs : v 437 – 13 janvier 533.

Un historien protestant, l’anglais Gibbon, a écrit que les évêques avaient fait la France, comme les abeilles font leur ruche. Un de ceux qui ont le plus contribué à l’enfantement de la nation franque à la foi chrétienne est incontestablement saint Remi. Sa qualité d’Apôtre de la nation française, un épiscopat de longueur prodigieuse et lié aux plus importants événements, une réputation de savoir, d’éloquence et de sain­teté, tous ces avantages réunis dans la personne de saint Remi offraient aux écrivains de cette époque le plus riche fonds pour l’histoire de cette vie. Il est regrettable que cette histoire n’ait pas été écrite, ou qu’elle ne l’ait été que plus tard.

Remi naquit à Cerny, dans le Laonnais, vers 437. Son père, Emile, et sa mère, sainte Célinie, étaient de nobles et fervents chrétiens. Ils eu­rent soin d’assurer à leur fils l’éducation la plus complète, en l’envoyant. aux meilleures écoles du temps. Remi eut deux frères plus âgés que lui, son frère Principius deviendra évêque de Soissons et l’autre, père de saint Loup, successeur de son oncle à Soissons. Après avoir étudié les sciences humai­nes, Remi s’était retiré à Laon et y passait les années de son adolescence dans la retraite et la piété.

Election de l’évêque

Il était âgé de vingt-deux ans quand l’évêque de Reims Bennadius vint à mou­rir. Le peuple, qui avait remarqué ce jeune homme à la fois si distingué et si vertueux, le réclama pour évêque. Malgré sa jeunesse et ses refus, les évêques de la région, réunis, lui imposèrent la consécration épisco­pale. Le nouvel évêque se montra plein de zèle et de charité, libéral et pénétré de l’esprit de Dieu. Sa parole miséricordieuse coulait comme un rayon de miel ; et son peuple ne se lassait point de l’entendre. Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont, rendait hommage à son talent d’écri­vain. Grégoire de Tours ajoutait : « Il était surtout remarquable par sa sainteté. »

Il fonde les diocèses de Thérouanne, Laon et Arras.

Acte fondateur de la France : chrétienne.

Ce qui a le plus contribué à la célébrité dont jouit le nom de saint Remi, ce sont ses relations avec le roi Clovis, chef païen belliqueux, le fondateur de la monar­chie française.

Quand il advint que Clovis monta sur un trône des Francs, Remi ne manqua pas de lui écrire promptement pour le féliciter et aussi pour lui adresser ses conseils :

– L’important, c’est que la justice de Dieu ne chancelle point chez nous.

– Vous devez vous servir de conseillers capables d’orner votre réputation.

– Vous devrez avoir de la déférence pour nos prêtres et recourir toujours à leurs conseils : si l’harmonie règne entre Vous et eux, notre pays en profitera.

– Secourez les affligés, ayez soin des veuves, nourrissez les orphelins.

– Que tous vous aiment et vous craignent.

Après la victoire de Tolbiac, miraculeusement remportée sur les Alamans, la reine Clotilde manda secrètement l’évêque de Reims pour achever l’instruction religieuse de son époux, commencée par saint Vaast. Clovis n’a que 15 ans quand il devient chef des Francs

Si, dans les premiers siècles, les évêques ont joué un rôle fondamental dans l’histoire de la chrétienté et de l’Europe, à côté d’eux, le rôle civilisateur des femmes est à remarquer.

Mais Clovis ne pouvait prudemment se faire chrétien et laisser ses Francs dans leur paganisme. Il les harangua et les invita à l’imiter. Ses compagnons, en grand nombre, répondirent par acclamation qu’ils étaient prêts à embrasser la religion prêchée par Remi. Quand l’évêque jugea Clovis et ses guerriers suffisamment instruits, il prépara la cérémonie du baptême.

Le matin de Noël 496, la foule assiège l’église de Reims, attendant le roi. Le temple est merveilleusement décoré de tapisseries et de guir­landes ; des fleurs jonchent le sol. Voici des jeunes filles en voiles blancs chantant des cantiques ; les leudes avec leurs riches costumes suivent sur leurs chars brillants. Enfin Clovis paraît, ayant à ses côtés Clotilde, radieuse. Sur le seuil, l’évêque prend Clovis par la main et l’introduit dans l’église, au milieu des acclamations. Frappé de tant de splendeur, le royal catéchumène de­mande si c’est là le paradis qu’il lui a promis. « Non, dit l’évêque ; ce n’en est que le vestibule. » On arrive ensuite au baptistère.

L’évêque demande alors le saint Chrême. Mais le prêtre qui le por­tait ne peut pénétrer dans l’église, à cause de la foule. D’après la tradi­tion, soudain une colombe paraît, portant dans son bec une ampoule rem­plie d’une huile qui répand une odeur délicieuse. On en conclut que le chrême miraculeux avait été apporté du ciel, pour le sacre de Clovis. De là est venue la pratique de nos rois d’aller se faire sacrer à Reims.

Cette fiole, appelée dans l’histoire la “sainte Ampoule”, qui servit par la suite à l’onction des rois de France durant leur sacre, exista jusqu’en 1793, époque où elle fut brisée par les révolutionnaires. Outre l’onction du baptême, saint Remi avait conféré au roi Clovis l’onction royale. Le baptême de Clovis est un des événements-clefs de l’histoire catholique et à partir d’Henri Ier en 1027, tous les rois de France seront sacrés à Reims (sauf Louis VI, Henri IV et Louis XVIII).

Au moment de verser l’eau sur le front de Clovis, l’évêque lui dit : « Baisse la tête, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, et brûle ce que tu as adoré. »

Puis, ce sont les deux sœurs du roi, Lantilde et Alboflède, l’une arienne, l’autre païenne, mais toutes deux catéchumènes, ainsi que trois mille guerriers, et un grand nombre de leurs femmes et de leurs enfants qui seront baptisés.

« Apprenez, mon fils, que le Royaume des Francs est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise Romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ. Ce Royaume sera un jour grand entre tous les Royaumes et il embrassera toutes les limites de l’Empire Romain et il soumettra tous les peuples à son sceptre Il durera jusqu’à la fin des temps ! Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle à la foi Romaine. Mais il sera rudement châtié toutes les fois où il sera infidèle à sa vocation ». Allocution de saint Remi lors du Baptême de Clovis.

« Secourez les malheureux, protégez les veuves, nourrissez les orphelins… Que votre tribunal reste ouvert à tous et que personne n’en sorte triste ! Toutes les richesses de vos ancêtres, vous les emploierez à la libération des captifs et au rachat des esclaves. Admis en votre palais, que nul ne s’y sente étranger ! Plaisantez avec les jeunes, délibérez avec les vieillards ! Lettre de saint Remi au roi Clovis – 482

A partir de ce jour Clovis se montrera reconnaissant envers l’évêque de Reims en toutes circonstances et saint Remi restera jusqu’à sa mort, l’un des conseillers écoutés du roi et sera l’un des artisans, en Gaule, du retour à la vérité catholique des Burgondes après le bataille de Dijon et des Wisigoths à Vouillé, deux populations contaminées par l’arianisme.

L’empereur de Constantinople, Anastase, ayant envoyé une couronne d’or au roi des France, celui-ci, sur le conseil de Remi, en fit hommage au Pape.

Doux envers tous, Remi savait parler ferme quand il le fallait. Le nouvel évêque de Tongres avait ordonné, de son propre chef, plusieurs clercs du diocèse de Reims. « C’est vraiment un beau début pour votre épiscopat, lui mande Remi, de blesser mes droits avant que je sache que vous fussiez évêque. Votre Sainteté eût pu commencer par apprendre les canons. »

Il y avait soixante-quatorze ans que Remi était évêque quand Dieu lui envoya une suprême épreuve : la cécité. Ayant recouvré la vue par miracle, il célébra une dernière fois le saint Sacrifice, et s’éteignit doucement, le 13 janvier 533, âgé de quatre-vingt-seize ans, et fut déposé au tombeau le 15 janvier.

Boniface II étant pape, Justinien empereur de Byzance et Clotaire Ier roi des Francs.

Le 18 octobre 1049, le pape saint Léon IX fit la translation de son corps dans l’abbaye bénédictine, qui, dès lors,·prit le nom de Saint-Remi.

Au propre du diocèse de Reims, il est fêté le 1er octobre, jour de la “translation” des reliques pour y être vénéré par les rémois à l’emplacement où s’élèvera l’actuelle basilique (attesté dès 585 – installation d’un monastère vers 750-760)

Iconographie

Remi est toujours représenté baptisant Clovis. Une colombe apporte le saint chrême.


****

Testament de Remi

« Que le présent testament que j’ai écrit pour être gardé respectueusement intact par mes successeurs les évêques de Reims, mes frères, soit aussi défendu, protégé, partout, envers et contre tous, par mes très chers fils, les rois de France, par moi consacrés au Seigneur à leur baptême, par un don gratuit de Jésus-Christ et la grâce du Saint-Esprit.

Qu’en tout et toujours il garde la perpétuité de sa force et l’inviolabilité de sa durée. […] Mais par égard seulement pour cette race royale qu’avec tous me frères et co-évêques de la Germanie, de la Gaule et la Neustrie, j’ai choisie délibérément pour régner jusqu’à la fin des temps, au sommet de la majesté royale pour l’honneur de la Sainte Eglise et la défense des humbles. Par égard pour cette race que j’ai baptisée, que j’ai reçue dans mes bras, ruisselante des eaux du baptême : cette race que j’ai marquée des sept dons du Saint-Esprit, que j’ai ointe de l’onction des rois, par le Saint-Chrême du même Saint-Esprit ; j’ai ordonné ce qui suit :


I – Si un jour cette race royale que j’ai tant de fois consacrée au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile, envahissait ses églises, les détruisait, les dévastait :

Que le coupable soit averti une première fois par tous les évêques réunis du diocèse de Reims. Une deuxième fois par les églises réunies de Reims et de Trêves. Une troisième fois par un tribunal de trois ou quatre archevêques des Gaules.

Si à la septième monition il persiste dans son crime, trêve à l’indulgence ! Place à la menace !

S’il est rebelle à tout, qu’il soit séparé du corps de l’Eglise, par la formule inspirée aux évêques par l’Esprit-Saint ; parce qu’il a persécuté l’indigent, le pauvre, au cœur contrit ; parce qu’il ne s’est point souvenu de la miséricorde ; parce qu’il a aimé la malédiction, elle lui arrivera, et n’a point voulu de la bénédiction, elle s’éloignera.


Et tout ce que l’Eglise à l’habitude de chanter de Judas le traître et des mauvais évêques, que toutes les Eglises le chantent de ce roi infidèle.

Parce que le Seigneur a dit : “Tout ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est à Moi que vous l’avez fait, et tout ce que vous ne leur avez pas fait, c’est à Moi que vous ne l’avez pas fait.”


Qu’à la malédiction finale on remplace seulement, comme il convient à la personne, le mot épiscopat par le mot royauté ! Qu’un autre reçoive sa royauté !


Si les archevêques de Reims, mes successeurs, négligent ce devoir que je leur prescris, qu’un autre occupe leur siège.


II- Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations, dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la Sainte Eglise de Dieu.


Qu’aux bénédictions de l’Esprit-Saint déjà répandues sur la tête royale s’ajoute la plénitude des bénédictions divines.


Que de cette race sortent des rois et des empereurs qui, confirmés dans la Vérité et la Justice pour le présent et pour l’avenir, suivant la volonté du Seigneur, pour l’extension de la Sainte Eglise, puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s’asseoir sur le trône de David dans la céleste Jérusalem où ils règneront éternellement avec le Seigneur.
Ainsi soit-il. »


Nota : Le testament de saint Remi fut également signé par six autres évêques et d’autres prêtres. Trois de ces évêques sont réputés pour leur sainteté : Saint Vedast, évêque d’Arras, Saint Médard, évêque de Noyon, et Saint Loup, évêque de Soissons.

Dieu éternel et tout puissant, par un effet de votre bonté, vous avez voulu que la France naquît dans les eaux du baptême que saint Remi administra à son premier roi. Par l’intercession du même saint Remi, nous demandons humblement votre grâce afin de ne jamais nous écarter de votre service. Ramenez la France, la fille aînée de votre Eglise, à la fidélité aux promesses de son baptême, sous la protection de la Vierge Marie, de saint Michel archange et de tous les saints français. Amen.

* * *

La maison de Dieu se fonde par la Foi, s’édifie par l’Espérance et s’achève par la Charité. Saint Augustin.

Prière à saint Remi

Dieu éternel et tout puissant, par un effet de votre bonté, vous avez voulu que la France naquît dans les eaux du baptême que saint Remi administra à son premier roi. Par l’intercession du même saint Remi, nous demandons humblement votre grâce afin de ne jamais nous écarter de votre service. Ramenez la France, la fille aînée de votre Eglise, à la fidélité aux promesses de son baptême, sous la protection de la Vierge Marie, de saint Michel archange et de tous les saints français.

Saint Remi, intercédez pour nous, afin que, par votre puissant patronage, les grâces divines inspirent nos prières, guident nos actions, consolent nos peines, guérissent nos maux et sanctifient notre vie. Nous vous supplions, au nom de l’amour que vous avez pour la France, de conserver dans nos cœurs l’amour de Jésus-Christ et de son Eglise. Aidez-nous à être vos dignes enfants, fidèle à vos enseignements. Suscitez parmi nous des saints qui nous rendent la foi des anciens jours. Nous implorons votre protection pour nos corps et nos âmes. A votre exemple, ne refusant ni la vie ni la mort, nous promettons, pour votre honneur et notre salut, de nous efforcer à vivre et à mourir en véritables chrétiens. Amen.

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Les pages Internet de la Paroisse :

Messes du 22 au 28 avril 2024

Semaine 16

Lundi 22 avril – de la férie

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00

Mardi 23 avril – S. Georges, martyr ; S. Adalbert, évêque et martyr

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00
  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 24 avril – S. Fidèle de Sigmaringen, prêtre et martyr

  • Messe à l’église de Pullay à 18:00

Jeudi 25 avril – S. Marc, évangéliste

  • Messe à l’église des Juignettes à 18:00

Vendredi 26 avril – de la férie

  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 27 avril – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Eglise de Bourth à 11:00 – Baptême
  • Messe à l’église de Ambenay à 18:00

Dimanche 28 avril – 5ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00 – Baptême
  • Centre Bethléem de 12:30 à 16:30 – Foi et lumière
  • Randonnée pastorale de Ambenay, Rugles et Bois-Arnault de 14:00 à 17:00

Messes du 29 avril au 5 mai 2024

Semaine 17

Lundi 29 avril – Ste Catherine de Sienne, vierge et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 30 avril – S. Pie V, pape; St Adjutor, moine

  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 1 mai – S. Joseph, travailleur

  • Messe à l’église de Chaise Dieu du Theil à 18:00

Jeudi 2 mai – S. Athanase, évêque et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de Chéronvilliers à 18:00

Vendredi 3 mai – S. Philippe et S. Jacques, Apôtres

  • Messe à l’Ehpad de Rugles à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Chapelet de la Confrérie
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 4 mai – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Centre Bethléem de 10:00 à 11:00 – Rencontre catéchumène
  • Eglise de Mandres à 11:00 – Baptêmes
  • Eglise de St Germain de Rugles à 11:30 – Baptême
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Mariage Rodolphe Giquel & Ludivine Blin
  • Messe à l’église de Bois-Arnault à 18:00

Dimanche 5 mai – 6ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de Bourth à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00
  • Randonnée pastorale de Cintray, Francheville à Bourth de 14:00 à 17:15