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21 Janvier – Sainte Agnès, † 304

Sainte Agnès, vierge et martyre v. † 305

[La fête de sainte Agnès nous rappelle l’un des plus touchants et des plus glorieux triomphes de Jésus sur le monde. Tous les écrivains sacrés ses premiers siècles de l’Eglise ont chanté le martyre de la jeune vierge romaine.]

Agnès naquit Ă  Rome, sur la fin du III siècle, d’une famille noble et chrĂ©tienne.

[la naissance de la sainte a pu varier entre 240 et 290, le martyre entre 254 et 305 ; les auteurs, ici, ne sont pas d’accord.]

Vers l’âge de douze ans, l’Ă©clat de sa naissance, relevĂ© par une rare beautĂ©, la fit rechercher en mariage par le fils du prĂ©fet de Rome, nommĂ© Procope. Agnès lui fit cette fière rĂ©ponse : Un autre avant vous m’a prĂ©venue et entourĂ©e de son amour ; il m’a offert des prĂ©sents plus beaux que les vĂ´tres.

Ainsi Ă©conduit le jeune homme en conclut qu’Agnès Ă©tait Ă©prise d’amour pour quelque autre, et en devint sĂ©rieusement malade. EnquĂŞte faite, le prĂ©fet de Rome apprit que la jeune fille Ă©tait chrĂ©tienne ; il pensa trouver dans cette circonstance un moyen infaillible de lui arra­cher son consentement. Il la fit donc comparaĂ®tre devant son tribunal, et lui posa cette alternative : ou de se sacrifier Ă  VĂ©sta, ou d’ĂŞtre exposĂ©e dans un lieu infâme pour y subir toutes sortes d’indignitĂ©s. Agnès refusa et d’Ă©pouser Procope et de sacrifier Ă  Vesta. Pour le reste, elle ajouta : j’ai un ange avec moi, par lequel je suis gardĂ©e, et qui prendra ma dé­fense. 

Le prĂ©fet ordonna alors d’exĂ©cuter la sentence : les bour­reaux dĂ©pouillèrent la jeune fille de tous ses habits pour la conduire dans un lieu de dĂ©bauche. Mais, Dieu permit qu’Ă  l’instant sa longue chevelure enveloppât entièrement son corps, son ange se tenait Ă  ses cĂ´tĂ©s.

Un jeune homme qui veut l’approcher est foudroyé dans l’instant. Compatissante et pardonnant, Agnès le relève et le rassure… J’aime le Christ, je l’aime plus que ma vie, et je suis prête à mourir pour lui. A lui seul je garde ma foi, à lui je me livre sans réserve, il a posé sa marque sur mon front.

Alors, le juge ordonna d’en finir au plus vite, et de l’achever avec le glaive. Le bourreau lui enfonça son Ă©pĂ©e dans le cou. « Avant de rece­voir le coup, elle s’enferma dans ses vĂŞtements », dit saint Ambroise, « elle est morte, et la pudeur veille encore ; elle est tombĂ©e Ă  genoux et sa main voile son visage. »

Le martyre eut lieu le 21 janvier v. 305.

« Tous pleuraient, elle seule Ă©tait sans larmes. On s’Ă©tonnait qu’elle fĂ»t si facilement prodigue de sa vie, qu’elle la donnât sitĂ´t, non encore goĂ»tĂ©e, comme si elle en Ă©tait rassasiĂ©e dĂ©jĂ . Chacun s’Ă©merveillait de la voir se prĂ©senter dĂ©jĂ  en tĂ©moin de la divinitĂ©, Ă  un âge oĂą l’on ne peut encore disposer de soi. Elle fit tant qu’on accepta, quand il s’agissait de Dieu, son tĂ©moignage qu’on n’aurait pu recevoir s’il se fĂ»t agi d’un homme : ce qui dĂ©passe la nature ne dĂ©note-t-il pas l’auteur de la nature.

Quel appareil de terreur employa le juge pour l’intimider, que de douces paroles pour la persuader ! Combien lui exprimèrent le vĹ“u de l’obtenir pour Ă©pouse ! Mais c’est faire injure Ă  mon fiancĂ©, dit-elle, que s’attendre Ă  me plaire. Celui-lĂ  m’aura pour sienne qui le premier ma choisie. Pourquoi, bourreau, tant de retards ? PĂ©risse un corps qui peut ĂŞtre aimĂ© par des yeux auxquels je me refuse ! Elle se tient droite, elle prie, elle inflĂ©chit le cou. Le juge frĂ©mit comme s’il Ă©tait le condamnĂ©. Le bourreau sentit sa main trembler, son visage pâlir : il redoutait pour Agnès ce qu’Agnès ne redoutait pas pour elle-mĂŞme.

Vous avez donc en une seule victime un double martyre : celui de la pudeur et celui de la religion. Agnès est restée vierge et elle a obtenu le martyre. » De Virginibus de saint Ambroise

Les reliques de son chaste corps furent dĂ©posĂ©es dans un hĂ©ritage­ de l’un de ses parents, aujourd’hui Sainte-Agnès. Sur la tombe on ins­crivit les deux mots : « Agne sanctissima.» Constance, fille de l’empe­reur Constantin, ayant Ă©tĂ© guĂ©rie par l’intercession de la jeune martyre, fit Ă©lever sur cette tombe une magnifique Ă©glise.

[La fĂŞte de sainte Agnès Ă  Rome est marquĂ©e par une touchante cĂ©rĂ©monie : deux agneaux vivants sont placĂ©s sur l’autel de la basilique. Après qu’ils ont Ă©tĂ© bĂ©nits par l’AbbĂ© des religieux qui desservent l’Ă©glise, ils sont conduits dans un monastère de religieuses qui les Ă©lèvent avec soin. Leur laine sert Ă  tisser les « Palliums » que le pape envoie comme marque de leur juridiction Ă  tous les patriarches et mĂ©tropoli­tains du monde catholique.]

Selon la tradition en la fĂŞte de sainte Agnès le Pape bĂ©nira ce matin les agneaux dont la laine servira Ă  tisser les palliums, que les nouveaux ArchevĂŞques mĂ©tropolitains recevront le 29 juin prochain, en la solennitĂ© des apĂ´tres Pierre et Paul. Le pallium est un ornement portĂ© par dessus la chasuble, qui symbolise l’union privilĂ©giĂ©e d’un pasteur, Ă  la tĂŞte d’une rĂ©gion ecclĂ©siastique, avec le Souverain Pontife. Les agneaux, symbole de sainte Agnès, sont Ă©levĂ©s par les trappistes de l’abbaye des Trois Fontaines, et les palliums tissĂ©s par les religieuses de Ste CĂ©cile au TranstĂ©vère.

Iconographie

Après sa mort, Agnès apparaîtra à ses parents avec un agneau à ses pieds et le plus souvent elle est représentée avec un agneau, ou une colombe portant une bague dans le bec.

Elle est l’une des plus illustres martyres de l’histoire de l’Eglise.

Agnès est la patronne des fiancés et des jeunes filles.

Outre la basilique de Sainte-Agnès-hors-les-Murs, Rome possĂ©dait plusieurs Ă©glises construites en l’honneur de sainte Agnès dont deux ont disparu : celle du Transtevere et S. Agnese ad duo furna ; en revanche, il existe encore, place Navonne, S. Agnese in Agone, Ă  l’endroit mĂŞme oĂą s’Ă©levaient les arcades du stade de Domitien, lĂ  oĂą la tradition latine place l’exposition et le supplice de sainte Agnès.

A Paris, au dĂ©but du XIIIè siècle, sainte Agnès possĂ©dait une chapelle, près des Halles, qui fut plus tard Ă©rigĂ©e en Ă©glise paroissiale sous le vocable de Saint-Eustache oĂą Augustin de Saint-Aubin a dessinĂ© la châsse de sainte Agnès, telle qu’il la voyait, vers 1779, dans le recueil de Stockholm ; Lepautre sculpta une sainte Agnès sur le banc d’œuvre.

Ô Christ, ta beauté fait pâlir l’éclat des astres. Ste Agnès

Prière à sainte Agnès

Ă” parfait modèle de vertu, glorieuse sainte Agnès, par cette foi vive dont vous Ă©tiez animĂ©e dès l’âge le plus tendre et qui vous a rendue si agrĂ©able Ă  Dieu qu’il vous a jugĂ©e digne de la couronne du martyre, obtenez-nous la grâce de conserver intacte dans nos cĹ“urs la foi catholique et de nous montrer franchement chrĂ©tiens non seulement en paroles, mais aussi en oeuvres, afin qu’après avoir confessĂ© JĂ©sus-Christ devant les hommes, nous mĂ©ritions de recevoir de lui un tĂ©moignage favorable devant son Père Ă©ternel.

Un Pater, un Ave Maria et un Gloria.

Ă” martyre invincible, cĂ©lèbre sainte Agnès, par cette espĂ©rance que vous gardiez dans le secours divin lorsque, condamnĂ©e par l’impie gouverneur romain Ă  voir le lis de votre puretĂ© souillĂ© et foulĂ© aux pieds, vous avez mis, sans crainte et sans frayeur, toute votre confiance en Dieu qui envoie ses anges au secours de ceux qui espèrent en lui : obtenez-nous de Dieu, par votre intercession, la grâce de conserver avec un soin jaloux cette divine vertu dans notre cĹ“ur, afin qu’Ă  tant de pĂ©chĂ©s commis nous n’ajoutions pas le pĂ©chĂ© abominable de la dĂ©fiance en la misĂ©ricorde divine.

Un Pater, un Ave Maria et un Gloria.

Ô vierge courageuse, très pure sainte Agnès, la charité qui embrasait votre cœur était ai ardente que la feu des bûchers et des plaisirs impurs, par lesquels les ennemis de Jésus-Christ voulaient vous perdre, ne put vous nuire an aucune façon. Par cet amour ardent, obtenez-nous de Dieu que toute flamme impure s’éteigne en notre cœur, et que seul y brûle le feu que Jésus-Christ est venu allumer sur la terre, afin qu’après avoir mené une vie sans tache dans la pratique de cette belle vertu, nous puissions participer à la gloire que vous avez méritée par la pureté de votre cœur et par le martyre.

Un Pater, un Ave Maria et un Gloria.

Ephéméride du 21 janvier :

En 1793, Louis XVI est exécuté sur l’actuelle place de la Concorde. Il est accompagné de son confesseur. Le roi n’a que 38 ans. Dans son testament, rédigé le jour de Noël 1792, il écrit : «Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet ; et je prie Dieu de leur pardonner…

Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardent, les mauvais traitements et les gènes dont ils ont cru devoir user envers moi… Je finis en déclarant devant Dieu, et prêt à paraître devant lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi. »

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15 janvier – Saint Remi, archevĂŞque de Reims, apĂ´tre des Francs : v 437 – 13 janvier 533

Saint Remi, archevêque de Reims, apôtre des Francs : v 437 – 13 janvier 533.

Un historien protestant, l’anglais Gibbon, a Ă©crit que les Ă©vĂŞques avaient fait la France, comme les abeilles font leur ruche. Un de ceux qui ont le plus contribuĂ© Ă  l’enfantement de la nation franque Ă  la foi chrĂ©tienne est incontestablement saint Remi. Sa qualitĂ© d’ApĂ´tre de la nation française, un Ă©piscopat de longueur prodigieuse et liĂ© aux plus importants Ă©vĂ©nements, une rĂ©putation de savoir, d’Ă©loquence et de sain­tetĂ©, tous ces avantages rĂ©unis dans la personne de saint Remi offraient aux Ă©crivains de cette Ă©poque le plus riche fonds pour l’histoire de cette vie. Il est regrettable que cette histoire n’ait pas Ă©tĂ© Ă©crite, ou qu’elle ne l’ait Ă©tĂ© que plus tard.

Remi naquit Ă  Cerny, dans le Laonnais, vers 437. Son père, Emile, et sa mère, sainte CĂ©linie, Ă©taient de nobles et fervents chrĂ©tiens. Ils eu­rent soin d’assurer Ă  leur fils l’Ă©ducation la plus complète, en l’envoyant. aux meilleures Ă©coles du temps. Remi eut deux frères plus âgĂ©s que lui, son frère Principius deviendra Ă©vĂŞque de Soissons et l’autre, père de saint Loup, successeur de son oncle Ă  Soissons. Après avoir Ă©tudiĂ© les sciences humai­nes, Remi s’Ă©tait retirĂ© Ă  Laon et y passait les annĂ©es de son adolescence dans la retraite et la piĂ©tĂ©.

Election de l’évêque

Il Ă©tait âgĂ© de vingt-deux ans quand l’Ă©vĂŞque de Reims Bennadius vint Ă  mou­rir. Le peuple, qui avait remarquĂ© ce jeune homme Ă  la fois si distinguĂ© et si vertueux, le rĂ©clama pour Ă©vĂŞque. MalgrĂ© sa jeunesse et ses refus, les Ă©vĂŞques de la rĂ©gion, rĂ©unis, lui imposèrent la consĂ©cration Ă©pisco­pale. Le nouvel Ă©vĂŞque se montra plein de zèle et de charitĂ©, libĂ©ral et pĂ©nĂ©trĂ© de l’esprit de Dieu. Sa parole misĂ©ricordieuse coulait comme un rayon de miel ; et son peuple ne se lassait point de l’entendre. Sidoine Apollinaire, Ă©vĂŞque de Clermont, rendait hommage Ă  son talent d’Ă©cri­vain. GrĂ©goire de Tours ajoutait : « Il Ă©tait surtout remarquable par sa saintetĂ©. »

Il fonde les diocèses de Thérouanne, Laon et Arras.

Acte fondateur de la France : chrétienne.

Ce qui a le plus contribué à la célébrité dont jouit le nom de saint Remi, ce sont ses relations avec le roi Clovis, chef païen belliqueux, le fondateur de la monar­chie française.

Quand il advint que Clovis monta sur un trône des Francs, Remi ne manqua pas de lui écrire promptement pour le féliciter et aussi pour lui adresser ses conseils :

– L’important, c’est que la justice de Dieu ne chancelle point chez nous.

– Vous devez vous servir de conseillers capables d’orner votre rĂ©putation.

– Vous devrez avoir de la dĂ©fĂ©rence pour nos prĂŞtres et recourir toujours Ă  leurs conseils : si l’harmonie règne entre Vous et eux, notre pays en profitera.

– Secourez les affligĂ©s, ayez soin des veuves, nourrissez les orphelins.

– Que tous vous aiment et vous craignent.

Après la victoire de Tolbiac, miraculeusement remportĂ©e sur les Alamans, la reine Clotilde manda secrètement l’Ă©vĂŞque de Reims pour achever l’instruction religieuse de son Ă©poux, commencĂ©e par saint Vaast. Clovis n’a que 15 ans quand il devient chef des Francs

Si, dans les premiers siècles, les évêques ont joué un rôle fondamental dans l’histoire de la chrétienté et de l’Europe, à côté d’eux, le rôle civilisateur des femmes est à remarquer.

Mais Clovis ne pouvait prudemment se faire chrĂ©tien et laisser ses Francs dans leur paganisme. Il les harangua et les invita Ă  l’imiter. Ses compagnons, en grand nombre, rĂ©pondirent par acclamation qu’ils Ă©taient prĂŞts Ă  embrasser la religion prĂŞchĂ©e par Remi. Quand l’Ă©vĂŞque jugea Clovis et ses guerriers suffisamment instruits, il prĂ©para la cĂ©rĂ©monie du baptĂŞme.

Le matin de NoĂ«l 496, la foule assiège l’Ă©glise de Reims, attendant le roi. Le temple est merveilleusement dĂ©corĂ© de tapisseries et de guir­landes ; des fleurs jonchent le sol. Voici des jeunes filles en voiles blancs chantant des cantiques ; les leudes avec leurs riches costumes suivent sur leurs chars brillants. Enfin Clovis paraĂ®t, ayant Ă  ses cĂ´tĂ©s Clotilde, radieuse. Sur le seuil, l’Ă©vĂŞque prend Clovis par la main et l’introduit dans l’Ă©glise, au milieu des acclamations. FrappĂ© de tant de splendeur, le royal catĂ©chumène de­mande si c’est lĂ  le paradis qu’il lui a promis. « Non, dit l’Ă©vĂŞque ; ce n’en est que le vestibule. » On arrive ensuite au baptistère.

L’Ă©vĂŞque demande alors le saint ChrĂŞme. Mais le prĂŞtre qui le por­tait ne peut pĂ©nĂ©trer dans l’Ă©glise, Ă  cause de la foule. D’après la tradi­tion, soudain une colombe paraĂ®t, portant dans son bec une ampoule rem­plie d’une huile qui rĂ©pand une odeur dĂ©licieuse. On en conclut que le chrĂŞme miraculeux avait Ă©tĂ© apportĂ© du ciel, pour le sacre de Clovis. De lĂ  est venue la pratique de nos rois d’aller se faire sacrer Ă  Reims.

Cette fiole, appelĂ©e dans l’histoire la “sainte Ampoule”, qui servit par la suite Ă  l’onction des rois de France durant leur sacre, exista jusqu’en 1793, Ă©poque oĂą elle fut brisĂ©e par les rĂ©volutionnaires. Outre l’onction du baptĂŞme, saint Remi avait confĂ©rĂ© au roi Clovis l’onction royale. Le baptĂŞme de Clovis est un des Ă©vĂ©nements-clefs de l’histoire catholique et Ă  partir d’Henri Ier en 1027, tous les rois de France seront sacrĂ©s Ă  Reims (sauf Louis VI, Henri IV et Louis XVIII).

Au moment de verser l’eau sur le front de Clovis, l’Ă©vĂŞque lui dit : « Baisse la tĂŞte, fier Sicambre, adore ce que tu as brĂ»lĂ©, et brĂ»le ce que tu as adorĂ©. »

Puis, ce sont les deux sĹ“urs du roi, Lantilde et Alboflède, l’une arienne, l’autre paĂŻenne, mais toutes deux catĂ©chumènes, ainsi que trois mille guerriers, et un grand nombre de leurs femmes et de leurs enfants qui seront baptisĂ©s.

« Apprenez, mon fils, que le Royaume des Francs est prĂ©destinĂ© par Dieu Ă  la dĂ©fense de l’Eglise Romaine qui est la seule vĂ©ritable Eglise du Christ. Ce Royaume sera un jour grand entre tous les Royaumes et il embrassera toutes les limites de l’Empire Romain et il soumettra tous les peuples Ă  son sceptre Il durera jusqu’Ă  la fin des temps ! Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle Ă  la foi Romaine. Mais il sera rudement châtiĂ© toutes les fois oĂą il sera infidèle Ă  sa vocation ». Allocution de saint Remi lors du BaptĂŞme de Clovis.

« Secourez les malheureux, protégez les veuves, nourrissez les orphelins… Que votre tribunal reste ouvert à tous et que personne n’en sorte triste ! Toutes les richesses de vos ancêtres, vous les emploierez à la libération des captifs et au rachat des esclaves. Admis en votre palais, que nul ne s’y sente étranger ! Plaisantez avec les jeunes, délibérez avec les vieillards ! Lettre de saint Remi au roi Clovis – 482

A partir de ce jour Clovis se montrera reconnaissant envers l’Ă©vĂŞque de Reims en toutes circonstances et saint Remi restera jusqu’Ă  sa mort, l’un des conseillers Ă©coutĂ©s du roi et sera l’un des artisans, en Gaule, du retour Ă  la vĂ©ritĂ© catholique des Burgondes après le bataille de Dijon et des Wisigoths Ă  VouillĂ©, deux populations contaminĂ©es par l’arianisme.

L’empereur de Constantinople, Anastase, ayant envoyĂ© une couronne d’or au roi des France, celui-ci, sur le conseil de Remi, en fit hommage au Pape.

Doux envers tous, Remi savait parler ferme quand il le fallait. Le nouvel Ă©vĂŞque de Tongres avait ordonnĂ©, de son propre chef, plusieurs clercs du diocèse de Reims. « C’est vraiment un beau dĂ©but pour votre Ă©piscopat, lui mande Remi, de blesser mes droits avant que je sache que vous fussiez Ă©vĂŞque. Votre SaintetĂ© eĂ»t pu commencer par apprendre les canons. »

Il y avait soixante-quatorze ans que Remi était évêque quand Dieu lui envoya une suprême épreuve : la cécité. Ayant recouvré la vue par miracle, il célébra une dernière fois le saint Sacrifice, et s’éteignit doucement, le 13 janvier 533, âgé de quatre-vingt-seize ans, et fut déposé au tombeau le 15 janvier.

Boniface II étant pape, Justinien empereur de Byzance et Clotaire Ier roi des Francs.

Le 18 octobre 1049, le pape saint LĂ©on IX fit la translation de son corps dans l’abbaye bĂ©nĂ©dictine, qui, dès lors,·prit le nom de Saint-Remi.

Au propre du diocèse de Reims, il est fĂŞtĂ© le 1er octobre, jour de la “translation” des reliques pour y ĂŞtre vĂ©nĂ©rĂ© par les rĂ©mois Ă  l’emplacement oĂą s’Ă©lèvera l’actuelle basilique (attestĂ© dès 585 – installation d’un monastère vers 750-760)

Iconographie

Remi est toujours représenté baptisant Clovis. Une colombe apporte le saint chrême.


****

Testament de Remi

« Que le prĂ©sent testament que j’ai Ă©crit pour ĂŞtre gardĂ© respectueusement intact par mes successeurs les Ă©vĂŞques de Reims, mes frères, soit aussi dĂ©fendu, protĂ©gĂ©, partout, envers et contre tous, par mes très chers fils, les rois de France, par moi consacrĂ©s au Seigneur Ă  leur baptĂŞme, par un don gratuit de JĂ©sus-Christ et la grâce du Saint-Esprit.

Qu’en tout et toujours il garde la perpĂ©tuitĂ© de sa force et l’inviolabilitĂ© de sa durĂ©e. […] Mais par Ă©gard seulement pour cette race royale qu’avec tous me frères et co-Ă©vĂŞques de la Germanie, de la Gaule et la Neustrie, j’ai choisie dĂ©libĂ©rĂ©ment pour rĂ©gner jusqu’Ă  la fin des temps, au sommet de la majestĂ© royale pour l’honneur de la Sainte Eglise et la dĂ©fense des humbles. Par Ă©gard pour cette race que j’ai baptisĂ©e, que j’ai reçue dans mes bras, ruisselante des eaux du baptĂŞme : cette race que j’ai marquĂ©e des sept dons du Saint-Esprit, que j’ai ointe de l’onction des rois, par le Saint-ChrĂŞme du mĂŞme Saint-Esprit ; j’ai ordonnĂ© ce qui suit :


I – Si un jour cette race royale que j’ai tant de fois consacrĂ©e au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile, envahissait ses Ă©glises, les dĂ©truisait, les dĂ©vastait :

Que le coupable soit averti une première fois par tous les évêques réunis du diocèse de Reims. Une deuxième fois par les églises réunies de Reims et de Trêves. Une troisième fois par un tribunal de trois ou quatre archevêques des Gaules.

Si Ă  la septième monition il persiste dans son crime, trĂŞve Ă  l’indulgence ! Place Ă  la menace !

S’il est rebelle Ă  tout, qu’il soit sĂ©parĂ© du corps de l’Eglise, par la formule inspirĂ©e aux Ă©vĂŞques par l’Esprit-Saint ; parce qu’il a persĂ©cutĂ© l’indigent, le pauvre, au cĹ“ur contrit ; parce qu’il ne s’est point souvenu de la misĂ©ricorde ; parce qu’il a aimĂ© la malĂ©diction, elle lui arrivera, et n’a point voulu de la bĂ©nĂ©diction, elle s’Ă©loignera.


Et tout ce que l’Eglise Ă  l’habitude de chanter de Judas le traĂ®tre et des mauvais Ă©vĂŞques, que toutes les Eglises le chantent de ce roi infidèle.

Parce que le Seigneur a dit : “Tout ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est Ă  Moi que vous l’avez fait, et tout ce que vous ne leur avez pas fait, c’est Ă  Moi que vous ne l’avez pas fait.”


Qu’Ă  la malĂ©diction finale on remplace seulement, comme il convient Ă  la personne, le mot Ă©piscopat par le mot royauté ! Qu’un autre reçoive sa royauté !


Si les archevĂŞques de Reims, mes successeurs, nĂ©gligent ce devoir que je leur prescris, qu’un autre occupe leur siège.


II- Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations, dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la Sainte Eglise de Dieu.


Qu’aux bĂ©nĂ©dictions de l’Esprit-Saint dĂ©jĂ  rĂ©pandues sur la tĂŞte royale s’ajoute la plĂ©nitude des bĂ©nĂ©dictions divines.


Que de cette race sortent des rois et des empereurs qui, confirmĂ©s dans la VĂ©ritĂ© et la Justice pour le prĂ©sent et pour l’avenir, suivant la volontĂ© du Seigneur, pour l’extension de la Sainte Eglise, puissent rĂ©gner et augmenter tous les jours leur puissance et mĂ©ritent ainsi de s’asseoir sur le trĂ´ne de David dans la cĂ©leste JĂ©rusalem oĂą ils règneront Ă©ternellement avec le Seigneur.
Ainsi soit-il. »


Nota : Le testament de saint Remi fut Ă©galement signĂ© par six autres Ă©vĂŞques et d’autres prĂŞtres. Trois de ces Ă©vĂŞques sont rĂ©putĂ©s pour leur sainteté : Saint Vedast, Ă©vĂŞque d’Arras, Saint MĂ©dard, Ă©vĂŞque de Noyon, et Saint Loup, Ă©vĂŞque de Soissons.

Dieu éternel et tout puissant, par un effet de votre bonté, vous avez voulu que la France naquît dans les eaux du baptême que saint Remi administra à son premier roi. Par l’intercession du même saint Remi, nous demandons humblement votre grâce afin de ne jamais nous écarter de votre service. Ramenez la France, la fille aînée de votre Eglise, à la fidélité aux promesses de son baptême, sous la protection de la Vierge Marie, de saint Michel archange et de tous les saints français. Amen.

* * *

La maison de Dieu se fonde par la Foi, s’Ă©difie par l’EspĂ©rance et s’achève par la CharitĂ©. Saint Augustin.

Prière à saint Remi

Dieu éternel et tout puissant, par un effet de votre bonté, vous avez voulu que la France naquît dans les eaux du baptême que saint Remi administra à son premier roi. Par l’intercession du même saint Remi, nous demandons humblement votre grâce afin de ne jamais nous écarter de votre service. Ramenez la France, la fille aînée de votre Eglise, à la fidélité aux promesses de son baptême, sous la protection de la Vierge Marie, de saint Michel archange et de tous les saints français.

Saint Remi, intercédez pour nous, afin que, par votre puissant patronage, les grâces divines inspirent nos prières, guident nos actions, consolent nos peines, guérissent nos maux et sanctifient notre vie. Nous vous supplions, au nom de l’amour que vous avez pour la France, de conserver dans nos cœurs l’amour de Jésus-Christ et de son Eglise. Aidez-nous à être vos dignes enfants, fidèle à vos enseignements. Suscitez parmi nous des saints qui nous rendent la foi des anciens jours. Nous implorons votre protection pour nos corps et nos âmes. A votre exemple, ne refusant ni la vie ni la mort, nous promettons, pour votre honneur et notre salut, de nous efforcer à vivre et à mourir en véritables chrétiens. Amen.

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Les pages Internet de la Paroisse :

Messes du 7 au 13 juillet 2025

Semaine 28

Lundi 7 juillet – de la férie

  • Messe Ă  l’Ă©glise de La Madeleine Ă  18:30

Mardi 8 juillet – de la fĂ©rie

  • Messe Ă  l’Ă©glise de La Madeleine Ă  18:30

Mercredi 9 juillet – S. Augustin Zhao Rong, prĂŞtre, et ses comagnons, martyrs

  • Messe Ă  l’église de Bourth Ă  18:00

Jeudi 10 juillet -de la férie

  • Messe Ă  l’église de Ambenay Ă  18:00

Vendredi 11 juillet – S. BenoĂ®t, abbĂ© (FĂŞte en Europe)

  • Messe Ă  l’Ehpad Le Beauclerc Ă  15:00
  • Eglise de la Madeleine Ă  17:30 – Adoration
  • Messe Ă  l’église de La Madeleine Ă  18:30
  • Eglise Notre-Dame Ă  9:15 – Laudes
  • Messe Ă  l’église Notre-Dame Ă  9:30
  • Eglise de St Antonin de Sommaire Ă  11:00 – BaptĂŞme
  • Eglise de St Germain de Rugles Ă  14:30 – Mariage de Theophyle Tabary et de Sheyron Calvino
  • Eglise de la Madeleine Ă  16:30 – BaptĂŞme
  • Église des Barils Ă  16:30 – Mariage de Maxime Paintendre et de Ariane Dauphin
  • Messe Ă  l’Ă©glise de Gournay Le GuĂ©rin Ă  18:00
  • Messe Ă  l’église de St Germain de Rugles Ă  9:15
  • Messe Ă  l’Ă©glise de La Madeleine Ă  11:00
  • Eglise de la Madeleine Ă  12:30 – BaptĂŞme

Messes du 30 juin au 6 juillet 2025

Semaine 27

Lundi 30 juin – Ss. Premiers martyrs de l’Eglise de Rome

  • Messe Ă  l’Ă©glise de La Madeleine Ă  18:30

Mardi 1 juillet – de la fĂ©rie

  • Centre BethlĂ©em de 16:30 Ă  18:30 – Patronage
  • Messe Ă  l’Ă©glise de La Madeleine Ă  18:30

Mercredi 2 juillet – de la fĂ©rie

  • Centre BethlĂ©em Ă  14:30 – RĂ©union des catĂ©chistes
  • Messe Ă  l’église de Pullay Ă  18:00

Jeudi 3 juillet – Saint Thomas, apĂ´tre

  • Messe Ă  l’église de St Germain de Rugles Ă  18:00

Vendredi 4 juillet – Ste Elisabeth de Portugal

  • Messe Ă  l’Ehpad de Rugles Ă  15:00
  • Eglise de la Madeleine Ă  16:30 – Chapelet de la confrĂ©rie
  • Eglise de la Madeleine Ă  17:30 – Adoration
  • Messe Ă  l’église de La Madeleine Ă  18:30
  • Eglise Notre-Dame Ă  9:15 – Laudes
  • Messe Ă  l’église Notre-Dame Ă  9:30
  • Église de la Madeleine Ă  15:00 – Mariage de Charles GuincĂŞtre et de Pauline Dorgeat
  • Messe Ă  l’Ă©glise de ChĂ©ronvilliers Ă  18:00
  • Messe patronale Ă  l’église de Bourth Ă  9:15
  • Messe Ă  l’Ă©glise de La Madeleine Ă  11:00