Hier, alors qu’il faisait ses adieux à la foule venue l’acclamer, Benoît XVI a assuré que s’il était conscient de l’importance de sa décision, il n’abandonnait pas “la croix”. Cette expression, largement reprise par les médias, mais sans commentaires, mérite qu’on s’y arrête. On peut y voir bien sûr les immenses difficultés de la charge, que le pape émérite continuera de porter, dans la prière. Mais il faut y voir aussi la certitude que l’Église survivra aux tourments de l’histoire. La croix est aussi chemin de bonheur, signe de la présence de Dieu : “Grâce à la croix, nous ne redoutons pas l’usurpateur, puisque nous siégeons au côté du Roi”, disait déjà saint Jean Chrysostome. La croix dont parle Benoît XVI, beaucoup de grandes figures spirituelles en ont fait l’expérience. Etty Hillesum dont le pape a évoqué l’émouvante traversée le jour du Mercredi des Cendres, l’étonnante Mère Marie, belle figure de l’orthodoxie, Edith Stein ou encore Madeleine Delbrêl, dont le procès en béatification vient d’être déposé. Trop de femmes ? C’est qu’elles ont tout compris !
Qui est vraiment catholique aujourd’hui ?
Pour le père Benoist de Sinety, curé de la paroisse Saint-Eubert de Lille, la question n’est pas tant de savoir si tel ou tel est