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Homélie de la messe du 4ème dimanche du Temps Ordinaire du Père Julien PALCOUX

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4ème Dimanche du Temps Ordinaire

Frères et sœurs,

 

Vous avez, avec cette page d’Evangile, l’origine de notre proverbe : « Nul n’est prophète en son pays ! »

            Cet Evangile attire notre attention sur un danger qui nous guette tous, c’est celui de la méconnaissance, ou plus exactement, celui de la fausse connaissance, de la mauvaise connaissance. C’est celui qui consiste à nous faire croire que nous connaissons les gens ; c’est celui qui consiste à nous donner une fausse image de l’autre ; c’est celui qui consiste à nous faire croire que nous connaissons l’autre, alors que nous passons peut-être à côté de ce qu’il a de plus précieux !

            Regardons les conséquences de ce travers pour Jésus. St Luc nous dit qu’au début les gens « lui rendaient témoignage ; et ils s’étonnaient du message de grâce sortant de sa bouche ». Et puis, à la fin, ils cherchent à le tuer : «  ils le chassèrent de la ville et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où la ville est construite pour le précipiter en bas. » On passe de l’admiration, à la haine et à la volonté de tuer. Et où les choses déraillent-elles ? A cause de quoi ? A cause de la mauvaise connaissance qu’ils ont de Jésus. Alors, regardons comment ils connaissent Jésus. « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » Ils pensent connaître Jésus parce qu’ils savent qu’Il est le Fils de Joseph ; ce en quoi ils se trompent d’ailleurs. Ils ne voient Jésus que dans sa lignée humaine, que dans son entourage humain. D’autres versions ajoutent qu’ils connaissent sa famille, ses cousins etc…En réalité, leur connaissance de Jésus est partielle et faussée. Ne le considérant que dans sa lignée humaine, ils l’enferment dedans et se ferment à sa divinité. De ce fait, ils passent à côté de l’identité profonde de Jésus, et leur relation avec lui est complètement faussée.

            Bien plus, la fausse connaissance qu’ils ont de lui leur donne le droit de lui donner un ordre : « Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm : fais donc de même dans ton pays ! » Mais, qui peut se permettre de donner un ordre à Dieu ? Vous voyez, non seulement, ils passent à côté de Jésus, mais en plus, ils commettent un péché grave : ils donnent un ordre à Dieu.

            Cette scène nous interroge donc sur deux points. Le premier est ce danger, dont je parlais, de mal connaître les autres, surtout ceux que nous croyons connaître le plus. On peut vivre avec les gens en famille, en paroisse, au travail ; on peut croire les connaître, et passer complètement à côté de ce qu’ils sont ! ne pas être du tout ouvert au trésor qu’ils portent en eux. Dans ce cas, notre connaissance a toujours à être purifiée, ajustée.

Et puis, cela nous redit que l’altérité est nécessaire dans notre vie. Quand nous rencontrons des personnes nouvelles, en théorie, nous ne les connaissons pas. Je dis en théorie car il y a toujours des gens qui se considèrent intelligents et qui, n’ayant jamais rencontré les personnes en question, vous diront déjà comment est telle personne. Vous voyez cela je pense à chaque changement de curé au moins sur les paroisses…mais l’altérité est fondamentale dans l’ouverture qu’elle apporte. La foi chrétienne sera accueillie plus favorablement chez les païens que chez les Juifs.  Le prophète Elie avait été accueilli chez une veuve étrangère et non chez une veuve d’Israël. Le prophète Elisée a guéri un Syrien, Naaman, et non un lépreux d’Israël. Si les bases de la foi dans les familles sont posées et transmises par les parents, il est intelligent de laisser d’autres personnes, extérieures à la famille, prendre le relais notamment au moment de l’adolescence. C’est la sagesse de l’Eglise qui donne au baptisé un parrain ou une marraine, encore faut-il que le parrain ou la marraine soit réellement chrétien !

 

            Comment purifier nos connaissances ? Deux pistes.

La première, par Dieu. Tout d’abord, Dieu connaît l’identité et l’être profond de chaque personne. Nous devons toujours demander à Dieu dans notre prière qu’Il nous aide à nous révéler l’identité profonde d’une personne ; même d’une personne qui nous est proche et que nous connaissons, ou que nous croyons connaître. Et il est bien de demander cette grâce au Seigneur dans la prière, surtout pour les gens que nous avons le plus de mal à aimer ; mais aussi pour ceux que nous aimons. Car ils ont toujours quelque chose de propre et de nouveau qui nous échappe. Heureux les couples qui ont vécu longtemps ensemble et qui, se connaissant très bien, découvrent toujours quelque chose de nouveau en l’autre.

La deuxième piste : par l’amour. En hébreu, le verbe « connaître » signifie « aimer ». C’est la même réalité. Quand on demande à connaître quelqu’un, cela revient donc à demander à aimer cette personne. En Dieu, connaissance et amour sont les deux mêmes réalités. Inversement, si nous demandons à Dieu de nous aider à aimer telle personne, ou à encore mieux aimer telle personne, cela reviendra à mieux connaître cette personne. Et en Dieu, cette progression dans la connaissance et dans l’Amour est infinie.

 

            Il reste un autre aspect à évoquer dans les textes : c’est celui de l’opposition. Jésus, même s’Il est venu délivrer un message d’Amour, a été combattu, rejeté, tué, qui plus est par ceux qui étaient les mieux armés pour le reconnaître. Dieu a préparé son peuple et nous par là-même, à cet aspect. Regardez ce qu’Il dit au prophète Jérémie : « Ils te combattront, mais ne pourront rien contre toi. » Les prophètes ont vécu cet aspect de la mission ; Jésus l’a vécu ; les apôtres l’ont vécu. Les chrétiens le vivent encore. L’Eglise aussi. Il faut mourir ici à l’idée selon laquelle le message de l’Evangile est un petit message d’amour qui ne demande qu’à être accueilli. Oui, cet aspect existe. Mais il y aussi l’aspect de la contestation, du rejet, du combat dû non seulement aux exigences de l’Evangile mais aussi à son contenu intrinsèque.

            Quelque part, on doit s’étonner et s’interroger lorsque l’Evangélisation ne suscite aucune réaction, aucune opposition, aucune discussion. Mais il faut aussi que les chrétiens soient prêts à cela. Nul ne peut être un chrétien complet s’il n’est pas prêt à défendre sa foi au regard des autres ; s’il n’est pas prêt à subir le rejet, la contestation, les critiques. Bien, plus ce sont ces forces d’oppositions qui en réalité nous font devenir chrétiens. Mais nous souffrons certainement du manque du sacrement de la confirmation, dont le propre est de faire parvenir la foi des chrétiens à un stade adulte et qui rend apte à répondre de sa foi et à défendre la foi et l’Eglise.

            En ce dimanche où les textes nous font réfléchir sur la mission de l’Eglise, demandons la grâce au Seigneur qu’Il nous affermisse dans le témoignage que nous sommes appelés à rendre et demandons lui la grâce de grandir dans une connaissance toujours plus vraie  et juste des autres. Amen !

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Messes du 22 au 28 avril 2024

Semaine 16

Lundi 22 avril – de la férie

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00

Mardi 23 avril – S. Georges, martyr ; S. Adalbert, évêque et martyr

  • Retraite confirmation à Montligeon de 9:30 à 17:00
  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 24 avril – S. Fidèle de Sigmaringen, prêtre et martyr

  • Messe à l’église de Pullay à 18:00

Jeudi 25 avril – S. Marc, évangéliste

  • Messe à l’église des Juignettes à 18:00

Vendredi 26 avril – de la férie

  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 27 avril – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Eglise de Bourth à 11:00 – Baptême
  • Messe à l’église de Ambenay à 18:00

Dimanche 28 avril – 5ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00 – Baptême
  • Centre Bethléem de 12:30 à 16:30 – Foi et lumière
  • Randonnée pastorale de Ambenay, Rugles et Bois-Arnault de 14:00 à 17:00

Messes du 29 avril au 5 mai 2024

Semaine 17

Lundi 29 avril – Ste Catherine de Sienne, vierge et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 30 avril – S. Pie V, pape; St Adjutor, moine

  • Centre Bethléem de 08:00 à 17:00 – Patronage
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 1 mai – S. Joseph, travailleur

  • Messe à l’église de Chaise Dieu du Theil à 18:00

Jeudi 2 mai – S. Athanase, évêque et docteur de l’Eglise

  • Messe à l’église de Chéronvilliers à 18:00

Vendredi 3 mai – S. Philippe et S. Jacques, Apôtres

  • Messe à l’Ehpad de Rugles à 15:00
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Chapelet de la Confrérie
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Samedi 4 mai – de la férie

  • Eglise de La Madeleine à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église de La Madeleine à 9:30
  • Centre Bethléem de 10:00 à 11:00 – Rencontre catéchumène
  • Eglise de Mandres à 11:00 – Baptêmes
  • Eglise de St Germain de Rugles à 11:30 – Baptême
  • Eglise de la Madeleine à 16:30 – Mariage Rodolphe Giquel & Ludivine Blin
  • Messe à l’église de Bois-Arnault à 18:00

Dimanche 5 mai – 6ème Dimanche de Pâques

  • Messe à l’église de Bourth à 9:15
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00
  • Randonnée pastorale de Cintray, Francheville à Bourth de 14:00 à 17:15