Homélie 19 et 20 février 2022 (7ème dimanche temps de l’Eglise)
La mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous Après l’appel vivifiant à suivre Jésus pour recevoir le bonheur et la vie, nous entendons ces recommandations (près de 20) de notre Seigneur. Je vous le dis, à vous qui m’écoutez ! Ces indications sont données pour devenir miséricordieux comme le Père et bénéficier de la miséricorde du Père, comme dans le Notre Père : Pardonne-nous comme nous pardonnons (cf formation 23 février). En fait, nous sommes invités à une récompense plus grande : votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. Jésus a tracé le chemin, et par son Esprit saint et le sacrement du baptême, nous sommes remplis de son amour pour aimer ! Entrainons-nous car au Ciel, nous ne ferons qu’aimer.
Jésus nous lance 3 appels.
1) Acceptez d’être différents en aimant comme Jésus
Qu’est-ce que ça change d’être chrétien ? tout ! Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde, dit Jésus !
A quoi sert le baptême ? à devenir enfant de Dieu, fils du Père, à faire les mêmes actions que celles du Fils bien aimé… car l’amour de Dieu a été versé dans nos coeurs par l’Esprit saint qui nous a été donné (Rm 5,5).
Nous chrétiens, nous n’avons pas d’autre vie que celle de Jésus : la charité sans borne ou aimer jusqu’au bout ! Le but de la vie chrétienne, c’est de dire : ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi (Ga 2, 20).
Cet Evangile nous permet d’avancer dans ce désir de suivre Jésus, le Fils de Dieu qui a vécu pleinement cet amour jusqu’au bout (Jn 13,1), en livrant sa vie sur le Croix et dans la sainte Eucharistie : Corps livré pour vous, Sang versé pour vous et pour la multitude.
2) Faites du bien
Dans l’Evangile, nous trouvons ce qu’on appelle la règle d’or : Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Jésus le décline : aimer, donner, pardonner, prêter, ne pas juger, ne pas condamner ni juger (enfermer dans un jugement, une parole…).
Il ne s’agit donc pas d’aimer de manière abstraite, mais d’aimer ses ennemis, ceux qui nous calomnient, ceux qui nous maudissent. A l’image de tant de saints, à commencer par Jésus : Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font, de saint Etienne : Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! ou encore plus proche, le Père Hamel, en ce matin du 26 juillet 2015, alors qu’il est lacement abattu pendant qu’il célébrait la sainte messe. Corps livré, sang versé !
Aimer à cette hauteur semble impossible ? Mais à Dieu, rien n’est impossible. Il s’est fait homme pour que nous ne vivions plus dans la haine, le péché, le mensonge. Par sa mort et sa résurrection, Jésus ouvre un chemin de vie, de pardon, de miséricorde.
Osons vivre à cette hauteur… Parce que nous sommes faibles, dans ses lettres saint Paul dit et redit : ne vous lassez pas de faire le bien, de bien faire. Sans relache : c’est la marque des baptisés.
3) Priez !
Nous avons là, – et je le redis – une des 3 intentions de prière très concrètes que nos laisse notre Seigneur dans les Evangiles : priez pour ceux qui vous calomnient, priez le maitre de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson ; priez pour ne pas entrer en tentation !
Ces prières sont miennes, tous les jours ! Elles doivent être les nôtres, aussi tous les jours. Et si nous n’avons pas d’ennemis, remercions le Seigneur mais prions pour ceux qui sont persécutés et qui non pas la force de prier, Si nous n’avons pas de tentations, remercions le Seigneur et prions pour ceux qui se laissent aller à la médisance, à la calomnie, à la vengeance ! en priant, nous devenons plus encore à l’image de Jésus, ces fils du Très haut, que le Père veut combler. Telle est notre joie.
