Manger, c’est se soigner. Certains aliments apportent de la joie et d’autres la tristesse, d’après sainte Hildegarde de Bingen. Il s’agit alors de retrouver un équilibre.
Se nourrir n’est pas anodin : « Quand l’être humain mange, il sacrifie une vie – un lapin par exemple – pour nourrir sa propre vie, explique le Père Pierre Dumoulin, spécialiste de sainte Hildegarde de Bingen. C’est le côté sacré de la nourriture, d’où la bénédiction de la table. L’homme ne peut contrôler tous les effets que va produire sa nourriture. » C’est ce que sainte Hildegarde appelle les « subtilités » des créatures, cette dimension qui nous dépasse, qui fait qu’on ne peut réduire un aliment à l’ensemble de ses principes actifs.Â