Le président des évêques de France, Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, a prononcé le 22 mars le discours de clôture de leur assemblée de printemps à Lourdes. Il dresse le bilan de trois jours de travail sur des sujets divers aux fortes implications pour la vie de l’Église de France.
Voici les principales annonces du discours de clôture de l’assemblée des évêques de France du printemps 2024 :
-Le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Éric de Moulins-Beaufort, a d’abord annoncé des éléments concrets de transformation des instances de la CEF.
-Sur le sujet des abus et violences sexuelles dans l’Église, il a signalé la prolongation de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation (Inirr) jusqu’en juin 2026. Évoquant à plusieurs reprises une perte de « notre naïveté », l’archevêque de Reims a rappelé la prise de conscience par l’institution de situations d’emprise au cœur de ces scandales. « Nous avons dû constater que notre Église, celle de Jésus-Christ, pouvait (…) permettre à des personnalités perverses de trouver de quoi exercer leurs passions destructrices avec une certaine impunité ; nous avons dû encore constater que notre Église pouvait comme accentuer certaines vulnérabilités humaines et contribuer à priver des personnes de leurs capacités ordinaires de résistance », a-t-il déclaré. Un constat qui se traduit par un appel à la « vigilance ».
-Le président de la CEF a par ailleurs évoqué une évolution concernant les ministères institués, c’est-à-dire les autres ministères que la prêtrise et le diaconat, accessibles aux laïcs (et aux femmes). Il a ainsi indiqué que les évêques ont approuvé un rituel de l’institution du ministère de catéchiste, qui doit donc s’ajouter à celui de l’institution des ministères de lecteur et d’acolyte.
-Au sujet des radios chrétiennes, au menu de cette assemblée, Éric de Moulins-Beaufort a annoncé « form[er] le vœu de pouvoir constituer un média catholique aux canaux multiples qui abrite toutes les réalités qui voudront se mettre sous son aile, afin que ces réalités puissent mieux échanger entre elles, de s’entraider, de se compléter tout en se respectant mutuellement, de créer davantage et mieux en s’encourageant mutuellement ».
-Enfin, le président de la Conférence épiscopale a clos son discours par l’évocation de sujets politiques qui agitent ou ont agité la France : la fin de vie, l’enseignement catholique et l’Europe.