La loi santé, votée mardi en première lecture à l’Assemblée Nationale, a remis sous les feux des projecteurs l’organisation du don d’organes en France. Un amendement prévoit que les familles seront désormais « informées », et non plus « consultées », des prélèvements d’organes sur le corps des proches décédés. L’absence de refus formel vaudra donc consentement tacite. Une modification qui a soulevé des critiques de toutes parts, et à laquelle s’opposent les évêques. Mais quelle est la position de l’Église sur le don d’organes post-mortem ?
« Le magistère de l’Église catholique n’a jamais élevé d’objection de principe aux prélèvements de tissus et d’organes », écrit en 1996 dans une note d’information de la Conférence épiscopale de France le père Patrick Vespieren. De fait, « dès 1956, le Pape Pie XII approuvait le prélèvement et la greffe de cornées au bénéfice d’aveugles ou de personnes menacées de cécité ». Et le Catéchisme de l’Église catholique de s’exprimer ainsi (« Le respect des morts », §2301) : « Le don gratuit d’organes après la mort est légitime et peut être méritoire ».