Dieu conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire, avec sa miséricorde et sa justice (Ba5,9).
Le livre de Baruch n’est pas le plus connu des livres bibliques, et pourtant Baruc est un des prophètes qui prépare à accueillir le Christ Jésus, à Le recevoir, à Le suivre ! Dieu est le Pasteurqui conduit, le Sauveur qui donne la joie, le Père miséricordieux. Les textes de ce dimanche parlent de marcher, de conduire, de progression ; pas de vie chrétienne sans déplacement !
Ce verset de Baruc est à lire en parallèle avec la prière qui suit désormais le « Notre Père ».
Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps : soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance : l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.

1) Dieu intervient dans notre monde de ténèbres
Délivre-nous de tout mal, Seigneur !
La parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, le fils de Zacharie ! Parmi les grands de ce monde, de l’empire, Dieu est cité le dernier. La scène est solennelle. Dieu entre dans le monde. Le temps s’accélère, en ce début d’Evangile de saint Luc : L’Ange Gabriel intervient auprès de Zacharie, Elisabeth va enfanter. Marie est saluée par l’Ange et devient la mère du Sauveur. Elle s’empresse de rendre visite, dans le souffle de l’Esprit saint, à Elisabeth.
Dieu choisit Jean le Baptiste pour préparer le chemin du Sauveur. Jean est fils de Zacharie prêtre du Dieu très-haut (Lc 1). Mais Jean le Baptiste ne vit pas au Temple de Jérusalem. Il est dans le désert, dans la région du Jourdain. Il annonce un sacerdoce nouveau, qui dépasse les sacrifices et les offrandes. Jean le Baptiste propose un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
Chaque dimanche, la parole de Dieu nous est adressée. Dieu continue de nous visiter, de nous instruire, de nous guider. Demandons la grâce d’être attentifs pour connaitre la joie du salut, car tout homme verra le salut !
2) Jésus est le Sauveur
Voilà le motif de la joie chrétienne : Dieu est venu nous visiter et nous attendons que se réalise cette bienheureuse espérance : l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.
Le Seigneur vient ! Par sa naissance, le Christ a bouleversé le monde, la conception de Dieu. Il se fait petit, fragile, humble. Il s’efface. On ne parle pas de Jésus dans l’Evangile de ce jour.
Un jour, Jean le Baptiste dira – et nous devrions le dire chaque jour – : il faut que Jésus grandisse et que je diminue (Jn 3)… mais que de montagnes d’orgueil, de suffisance, de choses inutiles, encombrantes ! que de ravins, de dépressions dues à la froideur, à la l’indifférence, à la lutte pour le pouvoir qui écrase, au péché qui ronge tant nos vies et nos coeurs !
En nous inclinant dans la prière du Credo, par l’Esprit saint Il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme, nous acceptons de baisser la tête, l’Esprit saint prend les commandes de nos vies.
3) Nous cheminons dans la foi, dans la prière devant la crèche
Soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve.
Cette parole est réconfortante. La miséricorde nous fait passer d’une condition de pécheurs enfermé à une issue : Dieu veut pardonner nos péchés. soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve. Elle nous invite à la foi, à la confiance, à la prière. Saint Paul parle de prière dans sa lettre. De sa prière !
La prière ouvre les coeurs pour discerner, découvrir l’essentiel. La prière donne la joie et la connaissance de Jésus La prière donne l’affection et l’amour pour les missionnaires, pour l’Eglise.
Elle crée la communion. La prière est une façon de préparer les chemins du Seigneur : La lampe de la foi sera toujours allumée sur la terre, tant qu’il y aura l’huile de la prière (François, 14/04/2021).