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Les artistes qui, comme Bernanos, ont célébré les saintes carmélites de Compiègne, participent d’un même témoignage : celui d’une foi qui traverse le temps et touche les consciences. En inscrivant leur martyre dans la mémoire croyante, explique l’historien de l’art Pierre Téqui, ils sont eux-mêmes un second témoignage.
Le samedi 13 septembre, la nef de Notre-Dame de Paris résonnait d’une liturgie particulière. Une messe d’action de grâce, présidée par Mgr Laurent Ulrich, venait saluer la canonisation équipollente des seize carmélites de Compiègne, décidée par le pape François le 18 décembre 2024. Guillotinées le 17 juillet 1794, en pleine Terreur révolutionnaire, elles avaient été béatifiées en 1906. Autour de l’archevêque, l’évêque de Beauvais, Mgr Jacques Benoît-Gonnin, des carmes, des carmélites et de nombreux prêtres accompagnaient l’assemblée pour ce geste de reconnaissance ecclésiale.
Avant la lecture des noms des seize martyres, le nonce apostolique en France, Mgr Celestino Migliore, lut un message du Saint-Père. Une phrase retint mon attention : ces carmélites, écrivait-il, « ont particulièrement forcé l’admiration de leurs geôliers eux-mêmes et ont imprimé dans les esprits et dans les cœurs les plus endurcis un trouble bienfaisant laissant place au divin. L’abondance des œuvres littéraires inspirées par leur martyr prouve, s’il en était besoin, que les artistes ne s’y sont pas plus trompés que la foule étonnamment silencieuse au moment du supplice ».
Tout est là : deux formes de réponse à leur témoignage. La première, immédiate, fut le silence. À une époque où la guillotine excitait les foules, où l’on exigeait du sang comme on réclame un spectacle, le cortège des carmélites suscita au contraire une stupeur respectueuse. Pas de cris, pas d’insultes, mais un silence habité, comme si le martyre imposait à chacun une limite. L’autre réponse, plus durable, fut celle de l’art. Des écrivains, des musiciens, des cinéastes se sont faits les relais de ce mystère, prolongeant par leurs œuvres l’écho de ce silence initial. Devant l’événement, le peuple s’est tu ; après l’événement, les artistes ont parlé. L’un et l’autre prolongent le même témoignage.
Nous savons ce qu’il advint. Transférées à la Conciergerie le 13 juillet, jugées le 17 dans un simulacre de procès, les carmélites furent conduites à l’échafaud de la Barrière du Trône. Tout, ce jour-là, étonne : la procession de prières (Miserere, Salve Regina, Te Deum, puis le Veni Creator au pied de la guillotine), la bénédiction de la prieure, la novice Constance montant la première en chantant le Laudate Dominum… et surtout ce silence respectueux de la foule, là où l’usage voulait les huées. Cette histoire mêlée de chants et de silences a connu une fécondité singulière. En 1931, Gertrud von Le Fort publia La Dernière à l’échafaud, nouvelle qui transpose le drame en inventant la figure bouleversante de Blanche de la Force. Georges Bernanos, sollicité pour écrire un livret à partir de cette trame, en fit les Dialogues des carmélites : un texte posthume (1949), repris au théâtre, au cinéma, et qui donna naissance à l’opéra de Francis Poulenc. Créé en 1957 à la Scala de Milan, cet opéra est devenu l’une des œuvres majeures du XXe siècle, notamment grâce à sa scène finale, où les religieuses montent une à une à l’échafaud en chantant le Salve Regina. L’art a pris le relais de l’histoire, non pour enjoliver, mais pour recueillir et transmettre.
On comprend alors la justesse de la phrase citée par le nonce apostolique : « L’abondance des œuvres littéraires inspirées par leur martyr prouve, s’il en était besoin, que les artistes ne s’y sont pas plus trompés que la foule étonnamment silencieuse au moment du supplice. » Ainsi, les artistes disent quelque chose d’un événement inscrit au martyrologe de l’Église universelle, et ce qu’ils en disent a autant valeur de témoignage que le silence médusé de la foule. L’art n’est pas là pour décorer la sainteté, mais pour en recevoir l’impact et en prolonger l’éclat. Il n’est pas un commentaire extérieur : il devient lui-même témoignage. À ce titre, il fait partie de la mémoire de l’Église.
« L’art, osait dire le pape François le 28 septembre 2018, l’art à travers l’histoire, a été le second témoignage du Seigneur, juste après la vie elle-même. En effet, l’art a été, et reste, une voie privilégiée pour accéder à la foi, bien plus que de nombreuses paroles et idées, car il partage avec la foi le même chemin : celui de la beauté. » Cette intuition fut prolongée dans la lettre que François consacra à la littérature, en juillet 2024, sur son rôle dans la formation humaine et spirituelle. Il y rappelait que les mots des écrivains peuvent ouvrir à la vérité, susciter des conversions, garder vivante une expérience intérieure. La littérature, écrivait-il, « est une lampe qui éclaire les zones d’ombre » et un « lieu de transmission de la mémoire ».
Le témoignage des saints ne s’éteint pas avec leur mort. Il s’inscrit dans la mémoire de l’Église et se prolonge dans les œuvres.
François fut un lecteur de Bernanos, qu’il cita souvent pour montrer comment Dieu agit dans la faiblesse, la maladie, les petites actions fidèles, la vie ordinaire. Bernanos, lié à ces carmélites que l’Église proclame désormais parmi nos interlocuteurs du ciel, a contribué à inscrire leur martyre dans la mémoire croyante. Le témoignage des saints ne s’éteint pas avec leur mort. Il s’inscrit dans la mémoire de l’Église et se prolonge dans les œuvres. Le silence de la foule du 17 juillet 1794 et la musique de Poulenc, le roman de von Le Fort et la pièce de Bernanos participent d’un même témoignage : celui d’une foi qui traverse le temps et touche les consciences.
Ces œuvres d’art, ces livres, ces musiques nous ont donc conduits jusqu’à cette messe d’action de grâce. À son issue, deux images se sont gravées en moi. La première : un groupe de scouts brandissant une bannière qu’ils avaient patiemment confectionnée et portée à travers les blés de la Beauce jusqu’à Chartres. Les fidèles se pressaient pour la photographier, comme pour recueillir la trace d’une tradition vivante où les gestes anciens continuent d’inspirer de nouveaux témoignages. La seconde : un attroupement fervent autour d’une minuscule Vierge en terre cuite, celle-là même que les carmélites embrassèrent une à une avant de monter à l’échafaud. Depuis 1794, cette humble effigie a traversé les siècles et se trouvait là, au pied de la Vierge du pilier. Chacun s’avançait pour la toucher, comme pour communier à ce dernier geste d’amour. Deux cent trente et un ans séparaient ces deux liturgies, et pourtant elles semblaient se rejoindre. Je doute que les audaces de l’art contemporain parviennent à tisser des liens aussi concrets entre les corps et les siècles. Cette statuette si pauvre, dernier témoignage des martyres, demeure absente de toutes les œuvres plastiques : elle en est pourtant la figure la plus bouleversante.
En quittant la cathédrale, alors que les pèlerins se répandaient dans les rues de Paris, une scène inattendue m’a saisi. J’aperçus une religieuse, croisée un instant plus tôt sous les voûtes de Notre-Dame, qui remontait la rue Saint-André-des-Arts. Un clochard, aviné, brandissait une bouteille en chantant à tue-tête. Mais à son passage, il interrompit son refrain pour entonner un Ave Maria. La sœur répondit par un grand éclat de rire, franc et lumineux.
Deux siècles plus tôt, Paris criait à mort. Aujourd’hui, sur ces mêmes pavés, un Ave Maria maladroit s’est élevé au passage d’une religieuse. La foule hurlait jadis ; aujourd’hui, un mendiant ivre a chanté. Entre ces deux échos se dessine toute la trajectoire d’une mémoire. De la guillotine à Notre-Dame, du cri de mort au chant marial, la mémoire a changé de voix : elle chante désormais la vie. L’histoire transmise par les artistes a transfiguré la mort en prière.
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