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23 octobre – St Jean de Capistran, frère mineur (24 juin 1385 – † 23 octobre 1456) (O, P, T 28 mars)

St Jean de Capistran, frère mineur (24 juin 1385 – † 23 octobre 1456) (O, P, T 28 mars)

Originaire de Capistrano dans le royaume de Naples, en 1385, Jean étudie le droit ce qui lui permet de commencer une carrière juridique. Gouverneur et capitaine de Pérouse, il se marie. Mais la mort de sa femme bien-aimée lui casse ses projets alors qu’il a 29 ans. Il se convertit d’une vie qui avait connu quelques scandales. Il parcourt alors Pérouse, monté à rebours sur un âne, coiffé d’une mitre en carton où se lisaient ses plus gros péchés. Il peut alors entrer chez les franciscains de Pérouse, il a 30 ans. Ses qualités de juriste et son grand souci d’une vie religieuse plus rigoureuse lui valent de rédiger les nouvelles Constitutions de la branche ‘observante’ de l’Ordre franciscain. Sa vie ne fut plus dès lors qu’une prédication ininterrompue à travers l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne et la Hongrie. Il rédige aussi, pour ses frères prêtres, le ‘Miroir des clercs’ qui aura un grand succès. Formé à la prédication par saint Bernardin de Sienne, il devient un grand prédicateur populaire qui prêche la dévotion au nom de Jésus. Fin diplomate, il est employé par plusieurs papes pour des missions délicates, en particulier pour la conversion des milieux hussites en Bavière, en Saxe, en Silésie et en Pologne. La grande affaire de sa vie sera la prédication de la croisade contre les Turcs qui, par la prise de Constantinople en 1453, ont anéanti l’empire des chrétiens d’Orient sous le regard indifférent des chrétiens d’Occident. Mais voilà qu’ils menacent aussi l’Europe. Jean galvanisa le courage des chrétiens, les Hongrois le suivent. Il accompagne leur armée, dirige la bataille et l’avance turque est stoppée près de Belgrade en 1456. Saint Jean de Capistran mourra le 23 octobre de la peste noire sur les bords du Danube quelque temps après.


Le rôle de Jean de Capistran au service de la réconciliation des peuples d’Europe autant que sa prédication pour conseiller les chefs militaires et ranimer l’espérance des chevaliers lui ont valu d’être choisi comme saint patron des aumôniers militaires.

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Vers la fin du XVè siècle, l’Eglise traversait une des plus effroyables crises qui l’aient assaillie. Le spectacle donné par un Pape et un anti-pape se disputant la tiare, l’hérésie envahissant l’Europe de toutes parts, avec Wiclef en Angleterre et Jean Huss en Allemagne ; les Turcs franchissant le Bosphore et se ruant à l’assaut de l’Occident, tout cela semblait annon­cer la fin de la chrétienté. Jésus-Christ, qui a promis d’être avec son Eglise jusqu’à la. fin des siècles, lui vint en aide en suscitant des saints admirables.

L’un des plus étonnants fut Jean, né à Capistrano, près d’Aquila dans les Abruzzes, au royaume de Naples, le 24 juin 1385, d’un gentilhomme français [sans doute angevin, mais peut-être savoyard] qui avait suivi en Italie le roi Louis Ier d’Anjou dans la conquête de ce royaume  et d’une capistranaise.

Urbain VI étant pape,

Jean V Paléologue empereur de Byzance,

Venceslas empereur du Saint Empire romain-germanique

et Charles VI le Fol roi de France.

on père étant mort prématurément, ce fut sa vertueuse mère qui veilla sur son éducation. Il fut ensuite envoyé à Pérouse pour y faire ses études de droit. Pendant dix ans, il étudia si brillamment le droit civil et canonique que ses maîtres, le considérant comme le prince des jurisconsultes, recouraient à son jugement dans les questions épineuses.

Ses brillants succès de firent connaître au roi Ladislas qui le nomma gouverneur de Pérouse à vingt-sept ans. Sous son gouvernement, en peu de temps le brigandage disparut. Ies crimes dimi­nuèrent. Rien ne pouvait le faire transiger avec l’injustice : ni les offres d’argent ni le poignard des sicaires.

Tout souriait au jeune gouverneur : un des plus riches seigneurs lui offrait sa fille unique en mariage, quand le, roi Ladislas vint à mourir, et la guerre éclata entre Pérouse et Rimini. Ses concitoyens le députèrent pour négocier la paix. Saisi par trahison, il fut enfermé dans une tour et soumis à la plus dure captivité. En tentant de s’évader il tomba du haut de la tour et se brisa le pied ; cela lui valut un redoublement de rigueur de la part de ses geôliers.

Cette longue captivité lui procura l’occasion de réfléchir sur la va­nité des biens et des honneurs terrestres. Un jour qu’il s’était endormi, il fut réveillé soudain par une grande clarté : Saint François lui apparut et lui reprocha de résister à la voix de Dieu. Jean répondit : « Il est bien dur de vivre dans un cloître et d’abdiquer pour toujours sa liberté … Ce­pendant, puisque Dieu l’ordonne, j’obéirai. » Certain désormais de la vo­lonté de Dieu, il vendit tous ses biens pour payer sa rançon et recouvrer sa liberté ; et alla de ce pas se présenter au couvent des Franciscains de Bergame. Le Gardien du couvent lui demanda préalablement une oeuvre publique de son renoncement au monde pour éprouver sa vocation. Marc de Bergame lui dit : « Les couvents ne sont point le refuge des vagabonds et de quiconque est fatigué du siècle ; il faut bien d’autres preuves pour entrer dans un ordre religieux ; je ne vous admettrai que quand vous aurez dit un adieu solennel au monde et à toute vanité terrestre. » Sans hésiter Jean retourna à Pé­rouse, parcourut les rues de Pérouse monté à rebours sur un âne, couvert de haillons et coiffé d’une mitre de carton sur laquelle étaient écrits en gros caractères tous les péchés de sa vie ; la populace le considérant comme un insensé, l’accabla de ses moqueries et de ses injures.

« Je rends grâces au Seigneur de m’avoir donné un tel guide ; s’il n’eût usé envers moi de pareilles rigueurs, jamais je n’aurais pu acquérir l’humilité et la patience ».

Après une telle victoire sur son amour-propre, Jean revint au couvent de Bergame et fut admis avec joie le 4 octobre 1416.

Il avait alors trente ans. On lui donna pour maître de novices un simple Frère convers d’une vertu et d’une austérité peu communes, qui ne cessait de le réprimander, de lui imposer pénitences sur pénitences, comme de dîner à genoux, de jeûner au pain et à l’eau. Jean se soumit à cette rude éducation avec l’énergie et l’exactitude d’un vétéran.

Après son ordination sacerdotale, vers 1420, Jean commença sa carrière de missionnaire, sous la direction de saint Bernardin de Sienne. Il évangélisa l’Europe centrale pendant trente-six ans : de nombreux mira­cles accompagnaient ses prédications et laissant après lui des fruits prodigieux de son apostolat ; on l’écoutait comme un Ange venu du Ciel, sa parole soulevait les masses, ses miracles étonnèrent l’Europe entière. 

Fin diplomate, il est employé par plusieurs papes pour des missions délicates.

Inquiet des progrès de l’hérésie, le pape Nicolas V l’envoya prêcher en Allemagne (1451). Pendant cinq ans, l’infatigable missionnaire évan­gélisa la Carinthie, la Styrie, l’Autriche, la Bohême, la Moravie, la Silésie, la Bavière, la Saxe, la Thuringe, la Franconie et la Pologne, ramenant à Dieu une multitude de pécheurs, de schismatiques et d’hérétiques.

La grande affaire de sa vie sera la prédication de la croisade contre les Turcs qui, par la prise de Constantinople en 1453, ont anéanti l’empire des chrétiens d’Orient sous le regard indifférent des chrétiens d’Occident.

Quand Frère Jean entra en Hongrie, une formidable armée turque marchait sur Belgrade, menaçant tout l’Occident chrétien. Mahomet II s’était emparé de Constantinople, capitale de l’empire d’Orient, et marchait sur Belgrade. Mais voilà qu’ils menacent aussi l’Europe. Jean consacre toute son ardeur à convaincre les Occidentaux de l’urgence des temps.

Le Pape Callixte III décréta la croisade.

Saint Jean la prêcha en Pannonie et en d’autres provinces, à sa voix les guerriers chrétiens accoururent mais le 4 juillet 1456, le sultan Mahomet Il investit Belgrade.

Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu’il célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, une flèche partie d’en haut vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le corporal. Après la Messe, le Saint lut ces mots écrits en lettres d’or sur le bois de la flèche : “Par le secours de Jésus, Jean de Capistran remportera la victoire.”

Malgré ses soixante-dix ans, le vaillant moine encourage les assiégés, quitte la ville pour aller chercher du secours. Il revient avec le valeureux Huniade, à la tête d’une flottille de barques légères et rapides, détruit la flotte musul­mane et entre dans Belgrade.

Aidé du noble hongrois Jean Hunyade, il enrôla 70.000 Chrétiens. Ces soldats improvisés n’avaient pour combattre que des fourches et des fléaux.

Mahomet, furieux, fait donner l’assaut à la place par toutes ses troupes, et est repoussé. Mais chaque jour la résistance faiblit. Après onze jours de combat, les remparts sont en ruines, le vaillant Huniade lui-même avoue son impuissance à continuer une lutte aussi inégale. Le vieux moine alors choisit quatre mille des plus braves, les exhorte, et leur fait promettre de marcher avec lui en invoquant le nom de Jésus. Le lendemain, au plus fort de la mêlée, Frère Jean, son étendard à la main, s’élance à la tête de ses braves en criant : « Victoire ! Jésus ! Victoire ! ». [C’était le mot d’ordre de victoire que Jean de Capistran avait hérité de Bernardin de Sienne son maître] et enfonce les lignes des infidèles et les poursuit jusque dans leur camp. Le front ennemi enfoncé, les hordes de Mahomet Il lâ­chent pied les unes après les autres : lui-même est blessé et sur le point d’être fait prisonnier. La victoire est complète.

Saint Jean, dont « le Seigneur était la force », « obtint par eux la victoire après un rude combat » et assura ainsi le triomphe de la Croix sur le Croissant le 6 août 1456. Le soir même, 160.000 Turcs gisaient sur le sol ou s’étaient enfuis, tandis que Mahomet II, lui-même blessé, renonçait à ses projets contre l’Europe chrétienne.

L’annonce de cette victoire étant parvenue à Rome au huitième des ides d’août, le pape Callixte III consacra à perpétuité la mémoire de ce jour par l’institution de la solennité de la Transfiguration de notre Seigneur.

Le succès enflait si peu le cœur de notre Saint, qu’étant nonce du Pape et vénéré de l’Europe, on le vit balayer les cellules de son monastère et laver la vaisselle.

Le héros de cette journée, épuisé par tant de fa­tigues ne survécut que trois mois à ce haut fait d’armes : il mourut le 23 octobre 1456 au couvent d’Ujlak fondé par lui à la frontière bosniaque, sur la rive du Danube, alors dans le royaume de Hongrie.

 

Epilogue

Son corps fut dérobé par les Turcs et est perdu.

On le représente en franciscain avec une croix rouge sur la poitrine.

Calixte III étant pape,

Frédéric III empereur du Saint Empire romain-germanique

et Charles VII le Victorieux roi de France.

Le pape Alexandre VIII inscrivit Jean au nombre des Saints en l’année mil six cent quatre-vingt-dix.

Léon XIII, deux siècles après sa canonisation, étendit à toute l’Église l’Office et la Messe de sa Fête.

Quelques traits de sa vie.

Partout où il allait, il était reçu en procession solennelle par le peuple et le clergé. Les plus grandes églises ne pouvaient contenir la foule des auditeurs. C’est pourquoi il était obligé de prêcher en plein air, sur une estrade. A Meissen, il prêcha du haut d’un toit. Partout, des foules immenses se pressaient à ses sermons. Il avait parfois, autour de lui, vingt ou trente mille hommes. A Erfurt, il eut, une fois, 60.000 auditeurs. Un jour, à Vienne, 100.000 personnes attendaient le commencement de son sermon. Le peuple l’écoutait en pleurant et en gémissant, bien qu’il ne comprît pas son langage. Il prêchait en latin ; un de ses compagnons donnait ensuite la traduction en allemand. Bien que le sermon eût duré deux ou trois heures, le peuple restait encore autant de temps, en plein air ou dans les rues, malgré la neige et le froid, jusqu’à ce que l’interprète eût achevé la traduction.

Rien que d’avoir pu voir de loin le « saint » était une consolation pour le peuple simple et croyant. Il n’était pas rare de voir les auditeurs grimper aux arbres du voisinage et s’asseoir sur les branches. Souvent, les branches rompaient sous le poids. Cependant, on n’a jamais entendu dire qu’il y avait eu des accidents.

* * *

Je crois que ceux qui prient font plus pour le monde que ceux qui combattent ;

et que si le monde va de mal en pis,

c’est parce qu’il y a plus de batailles que de prières.

Donoso Cortès.

Les gens d’armes batailleront, et Dieu baillera la victoire.

sainte Jeanne d’Arc.

 

 

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